cessez de les abandonner... par Magic one

Tout le monde le sait pendant les grandes migrations estivales beaucoup de nos amis sont lâchement abandonnés. C’est insupportable. Tout le monde a le droit de passer de bonnes vacances. *`¯) *`¯) .•`¯ .•`¯) .•*`¯) (_.•` (_.• . ..•` . . . . . . .(_.•*`¯`*•.-> C’est un matin presque comme tous les autres parmi les souvenirs installés, mais il y a comme un souffle qui sent la mélancolie. Elle le regarde, elle le détaille bien plus que d’habitude. Elle se demande pourquoi elle l’aime? Si elle l’aime encore? Si elle l’a déjà aimé? A-t-elle d’ailleurs déjà aimé quelqu’un d’autre qu’elle-même (m’aime)? Qu’importe. Lui, il la regarde un instant et lui dit : - à quoi penses tu donc tu as l’air bien rêveuse? - à rien, reprit elle. Autrement dit il est déjà inscrit sur la liste des transferts, il va se faire larguer. Donc demain ou un autre jour il se fera jeter du second étage, sans sommation, c’est la règle du jeu. On en connaît qui sans doute après un tel châtiment aurait escaladé la façade de l’immeuble pour aller récupérer leurs chaussettes mais pas lui. Lui c’est une victime, victime d’un largage surprise sans autre explication. Il se pose en victime, on le sent tout près de faire une grosse bêtise, parce qu’il n’a pas l’habitude encore. Pourtant il n’ y à rien de plus naturel par les temps qui courent avec les grosses montées chaleurs que de se faire larguer. Quel orgueil mal placé ! Certains se font larguer sans même y penser, sans même s’en rendre compte, c’est un peu pour eux comme si ils allumaient leur ordinateur ou bien comme si ils téléphonaient aux renseignements (quand ceux-ci étaient gratuits). Mais nôtre ami n’est pas comme eux, il a eu le coup de foudre et il y croyait. Comme c’était beau et attendrissant. Et le voilà maladroit, tremblant et humilié qui ramasse ses affaires éparpillées sur la chaussée. Un taxi s’arrête et le conduit vers le lointain, dans la brume épaisse de ce sale matin pluvieux où tout va si mal que les larmes montent aux yeux comme la sève monte aux arbres verdoyants du printemps déjà bien loin. Dans le silence de la voiture il se demande que faire alors que passe à la radio la chanson « faisons l’amour avant de nous dire adieu ». De quoi filer le blues à une armée de légionnaires. Il se fait mal en pensant qu’il n’avait eu ni l’amour ni les adieux. Il pense que sa vie est finie, il imagine le pire : se jeter d’un pont sous un train ou se jeter d’un train sous un pont, tant sous esprit est perturbé. Chance c’est grève SNCF ! ¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸(`'·.¸*¤*¸.·'´)¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸ Dring, driing, driiiiiiiiing ! (C’est le téléphone) - allo ? zécoute.. - oui je viens de me faire larguer, snif, sniiif, sniiiiif, je suis perdu - as tu descendu les poubelles en partant ? - bin non pas par la fenêtre, mince…. - alors ce n’est pas si grave, elle le fera… - je ne sais plus quoi faire ? - tssssss, tsssss, c’est comme quand on tombe de cheval, il faut tout de suite y remonter ! - tu veux dire que je dois y retourner ? - certainement pas, laisse lui les billets d’avion pour le voyage aux îles Seychelles pour deux personnes ! - mais je n’ai pas ces billets là…. - tu vois tout en noir toi, je sais très bien, c’est moi qui t’invite (j’ai largué ma cops) - j’ai pas le moral pour partir en voyage… - tu es déjà parti. En effet rien de tel qu’un voyage pour se remonter le moral et bien se changer les idées. Inutile pour lui de se persuader qu’elle ne le méritait pas ou qu’il était trop bien pour elle. Ca ne marche pas et c’est mesquin. Il faut savoir accepter la défaite, et surtout pas la transformer en victoire. Comment peut on gagner par la suite si on inverse tout par de scabreux artifices. Aux Seychelles sous un doux soleil… - tu me donneras l’adresse de ta copine qui t’a largué, une carte postale fait toujours plaisir. - non ? tu déconnes ?! - oui ! ¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸(`'·.¸*¤*¸.·'´)¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸ Mahé le 15 avril, Mon amour, Tu as bien fait de laisser la fenêtre ouverte, j’avais perdu mes clés. Ici au Méridien ***** nous avons une suite superbe et un temps merveilleux. Monica est toute bronzée et souriante, je la prends et la retourne sans arrêt. Je t’embrasse. ¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸(`'·.¸*¤*¸.·'´)¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸¸.·'´`'·.¸