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Les fesses en l'air par Annaconte

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Une corde à linge tendue entre deux chaises dans le salon et c'est la chute assurée pour celui qui, à cinq ans à peine, se voulait funambule : mais c'est la naissance d'une vocation ! et plus tard d'une obsession. Le désir fou de traverser les gorges du Niagara sur une corde ! "Depuis qu'il avait vu les chutes du Niagara pour la première fois, en 1858, une idée obsédait l'esprit de Charles Blondin : survoler les chutes du Niagara au dessus d'un fil ! Un an plus tard, il réalisa cet exploit. Mais ce ne fut pas chose facile !" D'abord convaincre les autorités. Le Français voulait traverser la rivière tout près des chutes, malgré le bruit, les nuages d'eau et la faible visibilité. Mais personne ne voulait être complice de ce qui paraissait un suicide. . . Tout le monde pensait que forcément il n'y parviendrait pas, que la chute était inévitable : on lança même des paris ! quand tomberait -t-il ? à la moitié? au premier tiers ? allait-t-il seulement oser faire un mètre ? bref il fit bien rigoler ! Il fallut donc d'abord tendre une première corde entre les deux bords. Elle servira à installer la corde principale. . Cette corde cassa à maintes reprises. Il manquait maintenant la grosse corde, elle avait été commandée spécialement à New York. Point de polyéthylène à l’époque ! La corde était en chanvre. L'installation finale pouvait débuter ! Tout le monde attendait maintenant le jour J. Et le 30 juin 1859, après avoir tendu et haubané ce slack primitif, Charles Blondin vit près de douze mille personnes s'amasser dans les gorges. "Devant lui un fil de 335 mètres, formant une magnifique courbe funiculaire avec un creux d'une vingtaine de mètre au milieu. A cinq heures et quart, il met le premier pied au-dessus du vide et s'adresse à la foule ainsi : "Chers messieurs, je veux bien porter sur mon dos quiconque aimerait traverser". Personne n'accepta l'invitation. Armé d'un balancier, il commença la traversée d'un pas ferme et rapide. Il ponctua son chemin de figures gymnastiques ; il se tint sur une jambe, s'assit, s'allongea à plusieurs reprises. Arrivé à mi-distance, il fit un geste devenu légendaire : à l'aide d'un fil, il remonta une bouteille de vin du bateau à vapeur la Sirène des Brumes qui se trouvait à l'attendre dessous : le bon gaulois s'offrit un coup à boire ! et une belle oreille en une des grands quotidiens américains : HE TAKES A DRINK!" (Chicago Tribune du 1er juillet 1859) Il termina sa course sans difficulté. A l'arrivée il fut acclamé et traité en héros, sa célébrité était faite. Il renouvela son exploit plusieurs saisons de suite, avec quelques variations : il traversa le précipice à l'aveugle, dans un sac, transporta un homme sur son dos puis dans une brouette. Il se prépara même une omelette au milieu du vide ! " (tiré d'un article du NY Tribune 1859) Bon que voulez-vous, moi ce genre de faits divers me stupéfie et je reste sans voix. A dire vrai, je n'y crois pas trop. Cependant, je me souviens qu'autrefois, on avait tendu un fil en travers de la place de mon village, depuis le clocher, et qu'à la nuit venue, on put assister à cet exploit insensé d'un équilibriste sautillant sur sa corde, et tout ça sans filet ! L'enfant que j'étais en garde une image éblouie et une fascination sans bornes ! Sauf que désormais je ne peux plus regarder un tel spectacle, je suis littéralement terrorisée et ça me rend malade ! Et au cirque, je ferme les yeux à chaque fois. Allez à chacun, de tendre un filin au-dessus de l'année nouvelle et de risquer la traversée avec autant d'adresse et surtout de confiance en soi, un défi ! Bonne chance à tous et meilleurs souhaits !

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