De fuir, nous n'avons cessé...
La famille,
la fac,
l'usine,
les femmes aimées...
Abandonner le terrain aux autres. A l'amant, aux fachos, aux dirigeants politiques et leur retournement de veste, à l'eau dans le vin, aux compromissions bidons...
Avec elles. Plus de tripes. Problème : on se quitte! Le rapport amoureux s'intellectualise, s'éternise, agonise. L'Amour est mort, vive l'Amour! Un jeu de Go. Ne pas détruire l'autre, le maintenir en vie le plus longtemps possible, notre survie en dépend. Un théorème!
Ne pas souffrir, "Restons amis..." au nom du passé et de l'électroménager cher à Boris Vian.
Retrouvons les "Ex", comme ça, pour rien, histoire de voir si la bête bouge encore...
Aimer le sang rouge des corridas, la musique qui flamenco l'âme, la mort qui pousse à l'absurde, au geste inutile. Que tout saute!!! La mèche du quotidien est courte. Le vécu n'est pas demain. Que faire d'une passion aseptisée? Cohabitation avec une mémoire mitrailleuse d'images insoutenables. Les visions perverses déchirent au sang, mutilent, épuisent.
Assumer ou satelliser une dualité qui l'autorise à revenir tendre et amoureux?
Immobile, figée sans avenir, je revendique la fuite comme d'autres le droit d'être homosexuel.
http://www.youtube.com/watch?v=cBwGaZDw-0g
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