Noel 1967. Nous reçumes ma soeur et moi, chacune une panoplie de d'Artagnan, avec tout ce qu'elle avait à son acquis, une cape, un chapeau à plumes, des cuissardes et une épée...
Nous habitions au bord de la Loire, vraiment au bord, et pour aller aux toilettes, il fallait sortir de la maison , ce qui l'hiver était fort désagréable. Alors mes parents eurent l'idée de construire une véranda, ouvrable l'été, et l'hiver consolidée de panneaux tendus de 2 couches de plastique mou et transparent, histoire de laisser passer la lumière.
Et puis télé aidant, nous regardions après "Aujourd'hui madame"le feuilleton Zorro. Et comme vacances sont aussi sinonyme de grand air, nous devions jouer au moins 2 heures à l'extèrieur, pour que nos joues prennent des couleurs....
Malheureusement elles ne furent pas les seules à en prendre....
Eh oui, armées de nos épées, et attirées par ce beau plastique, en double épiseur, sur 6 panneaux de, 3m sur 2, nous voilà prises par une envie irresistible d'y inscrire pour toujours nos initiales. Mais comme le S ou même le C sont difficiles à écrire, nous nous décidâmes à prendre le Z de Zorro...
Un délice, qui me revint aussitôt à la mémoire en lisant le commentaire, ce matin d'un pcciste..
Je ne ressentis pas le feu qui s'ensuivit sur la peau douce de nos postérieurs, ni la journée passée au lit pour nous apprendre.....quoi, je ne sais toujours pas, si ce n'est qu'à réfléchir à la prochaine occupation, mais l'épée ayant été confisquée jusqu'à nouvel ordre, il ne restait plus que les crayons de couleurs...
Allongée et malade dans le studio, pièce appelée ainsi, parce que trop petite pour faire un salon, elle était tapissée d'un beau lierre vert sur fond blanc, et comme ça manquait sérieusement de fleurs, vous devinez aisément la suite.....
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