Ma petite pouliche, par Jules Elysard

Je réponds ici à un petit défi qui m’avait été lancé il y a quelques semaines : « Pour parfaire notre affaire, je suggère Jules de suggérer à chacun qui passera par ici, sous ton com, de tenter l'inconcevable : écrire une belle lettre de rupture soit aimable diplomate très courtoise ou une plus "vacharde" comme tu dis, cruelle tant pis, ce n'est que de la fiction après tout ! encore que cela pourra être utile qui sait ? qui se jette à l'eau ? Plaisir de rompre et plaisir du texte .... » La lettre ci-dessous n’est pas sans rappeler la fable du Renard et des Raisins (de la colère, du dépit…) « Ma petite pouliche, Tu m’as désarçonné lors de notre première rencontre. J’ai failli me rompre les os en tombant sur toi. Bien sûr, une rencontre entre un homme et une femme peut toujours dépasser les limites qu'on a cru y mettre en s'y rendant. J'aurais pu flasher sur toi. Tu es très sexy et fragile sur ta photo : le type de femme qu'un homme aime prendre dans ses bras pour la consoler. Tu as vraiment de très beaux yeux, je te l'ai déjà dit, et tu as attiré mon attention sur tes jambes. Tu es très touchante, mais je ne t'ai pas touchée. Tu sembles chercher des cavaliers émérites, mais les chevaliers servants que tu trouves, tu les trouves bien fades après un tour de manège. Je ne serai pas ton cavalier noir. Je ne suis pas assez grand pour toi, et sans doute trop vieux. Trop lent, pénible et avachi. Sincèrement, j'ai de la tendresse pour toi, mais je ne me sens pas à la hauteur de ce que tu attends. J'ai l'impression qu'une relation plus intime avec toi serait de l'ordre du rodéo. C'est pourquoi je t'ai appelée "ma pouliche". J'ai été un peu long, mon enfant, ne m'en veux pas : la longueur de tes jambes le justifie. » http://www.youtube.com/watch?v=MuJDb-eogg8