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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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A une femme par Voltuan

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A une femme Ta présence accroît les plis du temps Le jour est plus dense aujourd'hui Fleuri par tes gestes, ta voix Ta robe qui se déploie Inondant l'espace de vie J'entends chanter mille printemps A chacun de tes pas, naît une île S'envole un oiseau Tu fais danser l'horizon Au bout de tes doigts Le soleil sur tes lèvres, apprivoisé, recueille Tes secrets, le Nom de chaque fruit Entre tes genoux s'étendent des clairières Les noces de l'ombre et de la lumière Tu remplis l'aubier de l'air, d'étoiles vives Au rythme de tes mains, glissant dans tes cheveux Tes blés ensemencent l'azur Qui croule sous les gerbes La beauté honore ses rendez-vous Le long de tes épaules nues Éblouissant l'avenir du monde Les faons de la lune sont doux Comme tes poignets Palpitant d'innocence Jusqu'aux allées de mon coeur. V.

Papillomavirus par lola malko

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Elle lui filait la gaule, indéniablement. Il ne s'en servait pas comme d'un kleenex, non, plutôt comme d'un chic mouchoir de Cholet, une fois sa précieuse sécrétion évacuée à l'intérieur il attendait patiemment qu'elle se lave, se repasse pour l'utiliser de nouveau. Il espérait d'elle qu'elle lève le voile sur ses inhibitions, ses peurs. Plus il se libérait sexuellement plus il la maintenait à distance et les moments partagés se rétrécissaient comme peau de chagrin. Jouir mais garder le contrôle, il y parvenait fort bien. Il avait choisi une épouse autonome financièrement, un peu dépressive, intellectuellement fort présentable dans les dîners et l'autre non pas comme la deuxième roue de son vélo* ; cet objet étant presque un prolongement de lui-même ; mais comme une béquille voire une roue de secours pour les temps difficiles. Il faut dire que celle ci en plus d'être un vagin tout à fait complaisant possédait une oreille quasi absolue ! Parfois il se servait de l'oreille pour déverser ses angoisses, parfois du vagin pour épandre sa semence. Néanmoins il se réservait quelques fantaisies en comparant ses seins à de gros gâteaux dont il dévorait les tétons comme des cerises turgescentes. Mais ce qu'il préférait c'était se fabriquer des images obscènes, pornographiques pour se les projeter seul dans le noir, et se provoquer des érections dantesques, se faire bander l'ego en cachette c'était ça sa préférence. Pour parvenir à ne garder que ces images et ne pas être parasité par l'affectif, il gommait tout ce qui ne la reliait pas à la sexualité, tout ce qui avait servi à l'approcher et la séduire, les films qu'elle aimait, ses conversations, ses cicatrices, sa date d'anniversaire, tout petit à petit était consciencieusement, méthodiquement effacé. Ses écrits avaient été pour son esprit ce que Photoshop était pour la photo, une possibilité de retoucher ses défauts, remodeler sa personnalité, une vraie chance d'avoir une plume empathique pensait-il. Bien entendu, depuis leur première rencontre, il s'était interdit tous gestes tendres, toutes manifestations d'affection, aucun sentimentalisme écoeurant, aucune offrande autre que ses coups de boutoir fabuleux et ses éjaculations somp"tueuses". Il la croyait satisfaite et heureuse. Aussi lorsque le juge prononça la sentence et laissa la parole à la victime qui s'écria : " tu ne m'auras jamais rien offert d'autre que la possibilité d'un cancer, pas d'une île", il trouva que cette fille là était bien ingrate et décevante finalement. * clin d'oeil à coucou c'est ginou merci à letaonmonte pour son lien de Daho et à anna pour notre conversation d'hier mon envie d'écrire a tjs besoin d'être secouée par les autres et des fois ça tient à quoi je vous le demande ? une chanson d'amour pfft ! ;) liens inspirants : lu hier : http://www.visiobooks.com/news/Societe/voila-pourquoi-il-faut-toujours-porter-un-preservatif_n_68749.html http://www.deezer.com/fr/music/track/4708295

Le mal d'écrire. par Barioline

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être fat pour briller de tous tes feux ? être las et tout larguer loin là-bas ? écrire n'importe quoi, écrire pour la gloire pourquoi pas ? écrire pour dire ce que tu écris écrire pour lire ce que tu écris tu te lèveras la nuit pour écrire ce que tu écris ce que tu écris te dit ce que tu as à dire ce que tu as à dire est écrit dans ce que tu écris tu n'a rien à dire ? écris que tu n'as rien à dire tu ne sais pas écrire ? lis ce que tu as écrit ce que tu as écrit tu l'as dit ce que tu as dit tu l'as écrit tu as dit ce que tu vas écrire tu as écrit ce que tu as à dire tu veux encore écrire ? tu veux écrire ici et maintenant tu veux écrire encore et tout le temps ? tu veux écrire plus haut, plus loin, là-bas, partout ? tu t'envoleras, tu quitteras,tu largueras, tu perdras tout,tu oublieras tout tu te renieras, tu te dédiras, tu te trafiqueras jamais tu ne sauras ce que tu écris, ce que tu as écrit, ce que tu écriras.

QUI EST IL ? par Izygote

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UN PRINCE sur PCC ? Au détour d'une page Un véritable partage J'ai découvert un poète Dont le coeur est en miettes De sa plume d'or Sans faire de tort Coule un véritable ruisseau D'écrits à fleur de peau Il cache souvent sa souffrance Et son âme en errance Derrière quelques textes acidulés Ironiques, mais toujours bien tournés De sa plume magique D'écoule des poèmes uniques Parlant d'Amour, de tendresse De passion et de caresses Cet homme est un prince de coeur Il écrit des textes pleins de saveur De sa plume magnifique, Il joue avec les mots de façon angélique J'aime à Vous lire Et voir même vous relire Vous écrivez avec votre coeur Et c'est un vrai bonheur à Prince des mots *

A une inconnue par Persone_sz

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_______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________ A une inconnue A une passante qui visite sans trêve ma page comme un vent léger sur la feuille d'un manguier A chaque fois la lumière déferle sur moi je frissonne Mes pensées sont à bout Mes pensées me déchirent je redoute leur fièvre Je suis éparpillé dans son tourbillon Je suis éparpillé comme les grains de café Elle est belle comme un air d'opéra joué au clavecin ou comme les soies inondées de soleil Dans ses yeux renaissent les roses Le parfum de son âme est captivant et diffuse en douceur Ses demi-tons font mes délices je raffole de contempler ses teintes légères Mais comment lui faire comprendre Comment lui faire savoir que je ne peux écrire de message que je ne suis plus abonné... .

Mise à terre, je rends les armes!! par Agnes51

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J'ai le sourire figé sur la pellicule Voilà mon paraître. J'ai au milieu de ma poitrine une oppression Voilà mon mal être, Tassée dans mon fauteuil j'essaye en vain d'avancer dans la jungle des mal en point, Je compose des dossiers étalant ma vie Décrivant par mon écriture abimée Quelques difficultés d'être Demandant du matériel pour essayer d'y pallier Je dois demander au grand conseil de la tribu De bien vouloir sortir quelques deniers réserver à ses membres Après argumentation faite par les grands sages médecins De ce que pour mon quotidien il devient indispensable! Après plus d'une année les réponses sont données, A moi de faire équiper ma voiture les sages financent; La salle de bains devra être faite, reste plus qu'a attendre le plombier! Après cette longue attende je vois une lumière, Je vais devenir indépendante, il ne me manque plus que les roues De mon fauteuils , des roues à propulsion pour avancer sans me casser le dos, Mais les sages doivent par deux fois se réunir, Ils ne veulent pas faire un travail non réfléchit Et ils s'indignent de cette demande de roues Pourquoi faire elle à déjà un fauteuil électrique. Mais elle n'a pas cela, elle a un appareil de rééducation, Permettant une verticalisation seule, pour que le corps n'oublie pas Ce qu'est de se tenir debout! Que nenni ils savent eux, c'est pareil, décidément Cette personne elle veut avoir beaucoup de choses Des idées de lux et bien on refuse, les roues, et de finir de financer la voiture et toc ! Mais vous membres de la commission des sages Avez vous eu l'idée de regarder que ce sont deux utilisations différentes Qu'un appareillage de mon fauteuil m'ouvre à une plus grande l'autonomie Qu'avec mon bras de voiture cela forme la combinaison liberté de mes déplacements Avez vous pensé à demander aux processionnels qui m'ont prescrits ce matériel, la différence et l'obligation d'en avoir l'usage? Avez vous juste pensé à me demander à moi, la personne dont le quotidien est un combat Mon besoin avant de trancher sans savoir mes douleurs Alors au delà du non financement de mes aides techniques, Au delà de mes pleurs et de mes doutes sur la nécessité de ce combat Au delà de mon envie immense de jeter l'éponge et d'arrêter tout Au delà de mes illusions perdues d'arriver à me vivre seule Au delà de mes espoirs que j'enfouis sous ma couette Je me pose juste une question ? De quel droit des humains sans idée des souffrances quotidiennes que j'endure Peuvent en trois mots m'envoyer au fond du puits! C'est fini je n'ai plus envie de me battre, Il y a trop de barrières et je n'ai plus la force de les sauter, Puisque ma liberté dépends de grattes papiers Je vois que le combat n'est pas à égalité Je vais me cacher, ne plus me montrer Puisque leur décision me met encore plus en marge de la société ! Agnès

la femme qui ne cessait d'éclore par Annaconte

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Il y a longtemps. Elle aime venir. Elle viendra. Elle n’a pas pour habitude de manquer les rendez-vous. Nos rendez-vous. C’est pour bientôt. Elle doit déjà s’impatienter. Je l’imagine..Je peux la voir préparer sa valise. Mettre ses affaires en ordre. Prier quelqu’un de bien vouloir passer arroser les plantes. Tu sais combien elle les aime ses plantes. Pour rien au monde elle ne les laisserait dépérir. Je la comprends. Je suis comme elle. C’est elle qui m’a appris l’amour des fleurs, ....et aussi celui des chats...Nous sommes pareilles. Moi aussi je suis fébrile, il me tarde de la retrouver. Elle me manque. Pourtant tu le sais bien, lorsqu' elle est là, elle me pèse, elle prend trop de place, elle me vampirise. Elle m’étouffe. Je sais ce n’est pas sa faute, c’est ainsi. Inutile de lui en faire le reproche, c’est la vie, on n’y peut rien, elle ne changera pas. C’est bien pour cela aussi que cette distance entre nous est nécessaire. C’est bien que nous soyons loin l’une de l’autre. Cet air il me le faut. Elle m’aurait sucé le sang sinon. Tu la connais toi. Tu peux comprendre. Elle va venir. Je suis comme une enfant, je l’attends. J’attends d’elle qu’elle m’apporte un peu de l’enfance, de ce passé heureux, de ces étés d’avant, de ce suc des fruits vermeils, tout ça dans son sac, qu’elle ouvrira dès son arrivée pour en sortir des bonbons ou de petits présents qu’elle distribuera en nommant chacun d’entre nous, d’une voix un peu haute mais si tendre, ponctuée de petits rires en cascade. J’attends aussi ce moment neuf. Ce sera encore comme une première fois. C’est toujours bon les retrouvailles. On croit chacune de son côté que tout va bien se passer...On trouvera ça facile au début...puis il arrivera fatalement l’instant où un mot de trop, -une interjection, -un silence même, -rien parfois,- fera basculer le présent si paisible en apparence, et le réduira à néant. Ca remonte à loin tout ça. Nous n’y pouvons rien. Chaque fois le présent se brise en éclats coupants qui se fichent dans nos cœurs. A l’heure qu’il est, en tout cas, je suis certaine qu’elle se réjouit de me revoir. Tout comme moi, et je dessine déjà pour elle la route qu’elle va suivre jusqu’ici, bordée de frondaisons émeraudes, dans les senteurs chaudes de l’été, et quand le couchant rosira l’horizon, elle saura qu’elle est arrivée. Elle viendra. Je le sais. C’est drôle pourtant, il n’empêche, ce matin j’ai comme un pressentiment, sans doute est-ce le décalage horaire, la nuit a été courte, j’ai mal dormi, il me vient des idées sombres, un doute m’assaille. C’est ton pas ...tu hésites...tu m’apportes une lettre. Tu l’as lue : elle t’était adressée, à toi. Maman ne viendra pas. Elle nous fait part de ses regrets : . « Son cactus rose va probablement fleurir. C'est une plante très rare, qu’on lui a donnée, et qui, lui a-t-on dit, ne fleurit sous nos climats que tous les quatre ans ». Elle se sent vieille maintenant. Elle craint de s’absenter : elle n’est pas certaine d’être encore là dans quatre ans pour le voir refleurir une autre fois.... Hommage à Colette et à Sido réinventée..................

gagner sa vie honnêtement par Petit_ chemin

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Au format donné d'une vie ni si neuve ni si lente, il te faut résoudre le problème qui te meut . Point n'est donné de rire avant d'avoir cherché . Vois, et respire : ici, peu de chose en demeure pour ce qui est de l'esprit, si tant et bien que corps et bien y choit de la matière, tant et si bien que ça n'est ni si tant ni si déraisonnable que ça de revenir sur ses pas en cette marche au déchoir tragique, mais fertile d'une illusion . Il n'y a pas en ça d'acte gratuit. AZ. Attention, un éléphant, ça trompe énormément . Voilà : Ayant poussé la page étroite qui chancelle je me suis promené sur le petit chemin autour de moi sonnait une chanson irréelle neuve et blanche comme la pub qui vient de loin et là, j'ai tout relu, l'humble corneille qui nous baille ses tropes comme d'autres des riens un peu de prose dont le papier se paye d'oseille de petites soupes et des gens qui promènenent leurs siens je sais que tu respires et c'est assez pour moi d'entrer ici où j'eus un tant soit peu de chance de lire une question un poème en silence me demandant avant minuit d'y retrouver ainsi ce que toi tu eus lu par devers sans merci sinon une bise allée et sans aucun retour mais peut-être n'est-ce que ça que tous nomment Amour ? Une souris aussi, la vie c'est surprenant ! L'éternel a des blancs tout autant que des noirs des caractères de toute taille des marges à gauche et à droite et même entre nous tous est une tabulation . Nous y voilà . Espace d'espèces, RE ! Et à toi, Adoremus Te .

le si beau mensonge de Colette (suite de La femme qui ne cessait d'éclore) par Annaconte

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On puise sa force où l’on peut. C’est l’été et Colette vient d’ avoir cinquante cinq ans, c’est une « femme solitaire et droite, comme une rose triste qui, d’être défeuillée, a le port plus fort. ». Une ère nouvelle s’ouvre à elle. Désormais « il va falloir vivre — ou même mourir — sans que ma vie ou ma mort dépendent d’un amour ». Ce ne sera pas un renoncement. C’est au contraire un nouveau départ, pour l’émotion, la sensualité, d’autres plaisirs surtout : les travaux du jardin et de la maison, la Treille Muscate, la conversation avec les animaux familiers, ses chats surtout, et l’immersion dans la nature provençale, la chaleur, le soleil, la nature, l’amitié... et l’amour.... qui reste possible. Car Colette est toujours séduisante. Séductrice en tout cas. La Naissance du Jour n’est pas un roman, mais une sorte de journal. ... l’heure est venue d’étayer sa vie, de la renforcer, de la féconder en quelque sorte. Colette cherche un appui. Colette relit les lettres de sa mère : S’ouvrant en effet sur une lettre de Sido, le récit commence par une déclaration d’amour. « Au cours des heures où je me sens inférieure à tout ce qui m’entoure, menacée par ma propre médiocrité, effrayée de découvrir qu’un muscle perd de sa vigueur, un désir de sa force, une douleur la trempe affilée de son tranchant, je puis pourtant me redresser et me dire : « Je suis la fille de celle qui écrivit cette lettre, - cette lettre et tant d’autres que j’ai gardées. Celle-ci en dix lignes, m’enseigne qu’à soixante-seize ans elle projetait et entreprenait des voyages, mais que l’éclosion possible, l’attente d’une fleur tropicale suspendait tout, faisait silence même dans son cœur destiné à l’amour. » La fameuse lettre est donc adressée à Monsieur de Jouvenel le second mari de Colette : « Monsieur, vous me demandez de venir passer une huitaine de jours chez vous, c'est-à -dire auprès de ma fille que j’adore. (…) Pourtant, je n’accepterai pas votre aimable invitation, du moins pas maintenant. Voici pourquoi : mon cactus rose va probablement fleurir. C’est une plante très rare, que l’on m’a donnée et qui, m’a-t-on dit, ne fleurit sous nos climats que tous les quatre ans. Or, je suis déjà une très vieille femme, et, si je m’absentais pendant que mon cactus rose va fleurir, je suis certaine de ne pas le voir refleurir une autre fois… Veuillez donc accepter, Monsieur, avec mon remerciement sincère, l’expression de mes sentiments distingués et de mon regret. « L'année d'après, elle mourait, âgée de soixante-dix-sept ans. Colette continue : »Je suis la fille d'une femme qui, dans un petit pays honteux, avare et resserré, ouvrit sa maison villageoise aux chats errants, aux chemineaux et aux servantes enceintes. Je suis la fille d'une femme qui, vingt fois désespérée de manquer d'argent pour autrui, courut sous la neige fouettée de vent crier de porte en porte, chez les riches, qu'un enfant, près d'un âtre indigent, venait de naître sans langes, nu sur de défaillantes mains nues... " Vingt-cinq ans plus tard, coup de théâtre !!! le 24 janvier 1953, à l’occasion du 80e anniversaire de Colette, Le Figaro littéraire publia la « véritable » lettre de Sido : et surprise !!!!! Sido n'y refuse pas de venir voir sa fille !!! « Monsieur de Jouvenel, votre invitation si gracieusement faite me décide à l’accepter pour bien des raisons, parmi ces raisons, il en est une à laquelle je ne résiste jamais : voir le cher visage de ma fille, entendre sa voix. (…) J’abandonne pour quelques jours (…) un Seduna qui est près de fleurir et qui est magnifique ; un Gloxinia dont le calice largement ouvert me laisse à loisir surveiller la fécondation. Tout cela va souffrir sans moi… ». Colette nous a-t-elle donc menti en falsifiant la véritable missive de sa mère ? Et pour quelle raison ? Parce que c’est justement dans cette mère réinventée par l’écriture, que Colette va puiser sa force. . On a besoin de modèle, parfois..Colette n’est pas Sido mais elle lui ressemble, « elle a, comme elle, l’amour de la vie, l’égoïsme instinctif de ceux qui savent que se préserver est essentiel, l’attachement viscéral aux gens et aux bêtes. Toutes choses qu’elle sait mettre en mots dans une langue d’une poésie rare, d’une force d’évocation presque sans égal ». « Plus tard, âgée, souffrante, Colette, dupe comblée de sa propre machination, écrira : « Puissé-je n’oublier jamais que je suis la fille d’une telle femme qui penchait, tremblante, toutes ses rides éblouies entre les sabres d’un cactus sur une promesse de fleurs, une telle femme qui ne cessa elle-même d’éclore, infatigablement, pendant trois-quarts de siècle… ». L'écrivain a résolument ce droit d'inventer ses propres mythes. De recréer son histoire. De la transfigurer. Colette mentait....mais, elle mentait vrai ! Alors on lui pardonne.... Made by Annaconte avec l'aide de Google mon ami et de copie-colle Naître au jour Par Régine Detambel Michèle Sarde, Colette libre et entravée, 1978

l'homme nu habillé de ses pensées..... par Warikaduna

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C'est un atelier d'arts plastiques pas un club de loisirs créatifs..... Bon Sang, on s'arrache...... L'homme nu habillé de ses pensées : thème du deuxième trimestre....comme je me suis déjà coltinée l'argile et le plâtre, je choisis au hasard, Balthazar, le grillage pour cette fois et puis, d'avoir vu au Moyen Orient quand j'y vivais, tant et tant de femmes grillagées, là j'ai envie d'y mettre un élément mâle..... Il faut justifier son choix : l'homme nu grillagé sera habillé de ses pensées : les articles de différents journaux qui envahissent l'espace qui nous entoure....seront collés à sa carcasse, l'empêchant d'agir, de réagir, de se mouvoir, de ressentir ....son torse sera vide, sans coeur, ni tripes , ses mains prisonnières de son portable qui désormais ne le quitte plus et sa tête vide....de pensées, d'amour, de sentiments..... Ma surprise est grande de voir ma création grandir au fur et a mesure que j'y travaille; je suis également étonnée de lui voir prendre une attitude un peu penchée que je n'ai pas recherché.... Il commence à vivre par lui même....le professeur regarde et me dit : il faudra lui faire ses parties viriles..j'ai soudain la brutale tentation de lui bâtir une improbable érection, qui traversant le torse irait exploser dans sa tête...je pense que cette idée ne sera pas validée et donc, je l'oublie, avec un sourire.. Pour habiller l'homme, je n'ai pas lésiné; je me suis tapé Le Monde, Le Daily Telegraph, le Bild , Al Jazeera, El corriere della serra, L'Huma et bien sûr le Canard et d'autres ...papier mâché, journaux déchirés, encollés, il y a de tout : quelques caricatures de notre ancien Président , du nouveau, du coco sans la pochette Robert Hue, d'Eva en Maya l'abeille , du dictateur de la Syrie qui dit vouloir attendre que les tirs cessent avant de décréter un "cessez le feu"...il y a quelques articles de société, l'actuel neuromarketing, l'affaire Karachi, Babylone menacée, l'entrée en bourse de Facebook...un hommage a Diskau le ténor récemment disparu, un autre à Tiger Woods (et oui, on ne se refait pas...)et au dos, une femme voilée qui tient entre les mains un super reflex numérique et qui donc, travaille...... Le professeur regarde, dubitatif et me dit qu'il faut pour que "la création" soit finalisée, le vernir....les produits que j'ai apporté ne lui conviennent pas et il me demande d'aller au Bricocasto chercher du vernis pour bâteaux, qui fera mieux la différence......j'y vais , je m'y colle et j'encolle..... Las....je ne me suis pas méfiée : c'est tellement fort que ça bouffe le papier et que la plupart de ce que je voulais mettre en lumière a disparu en de subtiles taches brunâtres... vous avez dit "censure"? pensez vous....... C'est comme mon autre projet : la statue de la Liberté , huile sur toile que je n'ai pas encore présentée, je m'y applique et rien n'y fait , elle a le faciès d'un vieux chef indien.....je n'y peux rien, je l'ai déjà effacé trois fois et cela réapparait comme sorti de mon inconscient . Liberty ( ça ne s'invente pas), mon amie texane me dirait : "Sweetheart", on ne dit pas indien mais "native american"......elle, qui dans les années 80 avait le courage de mettre tous les jours l'abbaya, pour aller suivre les cours de l'université King Fayçal à Dammam, KSA..........

Il était une fois la guerre par Gill _

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La nuit tombe, elle marche vite, son sac trop lourd la tire vers le bas. En grappes éparses sur le trottoir, des soldats. Elle peut pas les voir, occupée qu'elle est à tirer son sac. Et puis, ils parlent fort, une langue qu'elle ne comprend pas. Leur couleur ça oui, elle est habituée. Et puis une masse sombre devant elle l'oblige à s'arrêter, elle a peur, ses parents lui avaient dit «ne parle à personne, surtout ne dis rien ». Alors, elle ne dit rien. La masse s'agenouille, dans un français maladroit lui dit « pas peur » et lui sourit, il prend son sac « chez moi, petite fille jolie comme toi ». Il s'arrête et comme pour la rassurer sort une photo comme fêlée d'avoir été trop regardée Petite fille blonde assise en train de jouer qui lève la tête devant l'objectif pour sourire à son papa. La petite fille se calme et marche au côté de ce soldat. Elle a cru voir des larmes au coin de ses yeux. Il l'a laissée devant sa porte sur une dernière parole « tu sais, j'ai pas voulu.... ici » et il est parti ! Et puis, un soir, il y a eu une cavalcade et des cris dans l'immeuble, des valises jetées dans les escaliers, des hommes, des femmes des enfants rudoyés, leurs paquets vivement ficelés jetés dans les escaliers......... c'était une rafle. Le papa de la petite fille blonde a ouvert la porte, elle a glissé sa tête, c'était au tour d'une famille qu'ils connaissaient bien............. le papa a attiré la petite fille brune chez eux, sous le regard du soldat porteur de sac qui, curieusement, a regardé ailleurs. Cette petite fille, aussi brune que la petite était blonde, sont devenues soeurs de terreur dans un maelström de cris, de sang, de nuits dans la cave, de sirènes. Elle se tenaient par la main en chantant des ritournelles.......... La petite fille blonde a grandi, elle nous a quelquefois raconté cette histoire, sa guerre. Elle espérait que ce soldat ait pu voir grandir sa fille, avoir d'autres enfants. J'ai lu, entendu d'autres histoires horribles de toutes origines, la cruauté est si vastement répandue, avec pour dénominateur commun la mort. Mais je retiens plus volontiers celle-ci. Ce soldat ne devait pas être un cas isolé. J'aime à croire que dans les conflits et horreurs qui secouent notre monde, il en est qui s'agenouillent devant un enfant pour le rassurer ou détournent leurs regards quand il s'agit de sauver une vie. Tyrans de la pensée unique qui inculquez l'art de la mort au nom de la patrie, de frontières à défendre, de peuples à asservir, qui vous serrez la pogne sur les milliards de cadavres morts pour rien, qui trichez, fourbissez armes à l'allié qui sera un jour ennemi, j'ai le fol espoir qu'un jour futur vous ayez ce sursaut d'humanité qui habitait ce soldat !!! La petite fille blonde........ ma Mère

Au large des étés noyés de limonades... par The Dreamer

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Un enfant est un Dieu, cruel et adorable : Un champ de blés… du blond, du brun, du roux, du noir, Nous pissions et l’or coulait que l’entonnoir, Avalait goulûment en rotant comme un diable. Qu’il est joli le temps des petites blessures, « Merlusse » avait au cul… collés, des pique-cœurs, Gamins nous avions de même nos rancoeurs, Nos fiertés meurtries par les trous aux chaussures. Tous les petits tracas, les soucis, les vétilles. Une bille échouée en tombant dans l’égout, Emportant sans retour la joie et le bagout : « J’ai voulu rebondir sur la bouche des filles ! » Certains sautaient si forts pour chasser un nuage, Qui dansait, rebondi, dans les flaques – les soirs Tremblaient au creux des lits, si seuls et les espoirs S’effaçaient quand le pion délivrait son message. Chacun de ses talons martelaient ton courage : « Elle ne viendra pas ! » Des mots si anodins, Que tu voudrais, gamin enterrer aux jardins, A grands coups de sanglots, de rires et de rage. Sous le matelas mou, grinçant et cacochyme, A côté des photos où les bras sont des fleurs Aux tiges de satin, quand les nuits sont en pleurs Et que plus rien n’endort une peine anonyme. Ne pleure pas le ciel garde vos promenades, La goutte sur ton nez qui tombe et qui fait « ploc ! » Sa main qui recousait ton chagrin et ton froc, Au large des étés noyés de limonades. Un enfant est un Dieu, cruel et adorable : Un champ de blés… du blond, du brun, du roux, du noir, Nous pissions et l’or coulait que l’entonnoir, Avalait goulûment en rotant comme un diable.

"On puise sa force où l'on peut"… par Coucou c est ginou

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Une faiblesse m'a prise, une faiblesse impossible à dire, un chagrin sans force, mais sans fond, qui semblait pouvoir couler indéfiniment. Et moi, et moi ma force ? Où la puiser ? Comment vieillir sans ce viatique, les lettres d'une Sido, d'une mère vivante, vivante jusqu'au bout ? De Colette je pourrais tout envier, l'énergie, la sensualité, la beauté, la jeunesse irréfragable, l'amour des hommes, des bêtes, des châtaignes d'eau, tout, l'écriture d'abord, l'écriture, bien sûr. Mais non. Ça, seulement : sa mère, ce viatique, cette force. Ah elle peut faire la maligne, "il va falloir vivre — ou même mourir — sans que ma vie ou ma mort dépendent d’un amour"… Ce n'est rien ça. Ça m'accompagne depuis longtemps : passé le premier scandale (comment ? plus personne alors pour me regretter violemment quand je mourrai ? plus personne pour gueuler et chialer et croire qu'il ne pourra pas supporter mon absence, plus personne pour regretter la chaleur de mes seins dans ses mains, la douceur humide de ma bouche ?) on s'y fait. Morte ou vivante, personne pour se soucier de moi. Me dire "tout bas les mots des pauvres gens, ne rentre pas trop tard surtout ne prends pas froid…"* Je me les dis, gentiment, je prends soin de moi. Mais si vient la maladie, la souffrance (j'espère tant que non, je voudrais tant mourir d'un coup, jeune encore, encore un peu jeune, comme mon père. Mourir en partant en balade, dans le petit matin d'été, sans avoir le temps d'y penser). Mais quand ça ne suffira plus, le soin de soi, s'il faut traverser ça, diminuée, mutilée par la douleur, chassée de ma robuste bonne santé, de mon appétit, de mon sommeil, et de cette grâce précieuse entre toutes, pouvoir oublier mon corps et jouir de la beauté du monde sans que la douleur me rappelle à l'ordre. Ou l'impuissance, les gestes l'un après l'autre impossibles, plus conduire, plus marcher, ou si peu, si péniblement ? Plus lire, mon dieu, plus lire… Comment faire, alors ?.. comment je ferai, moi, sans ce viatique ? D'avoir vu vieillir ma mère, vieillir "bien" ? D'avoir pu lire, pu réinventer, des lettres amoureuses de vivre, pleines d'extases minuscules et légères : "Ne te fais pas tant de soucis pour ma prétendue artério-sclérose, m’écris-tu. Je vais mieux, et la preuve, c’est que j’ai savonné ce matin, à sept heures, dans ma rivière. J’étais enchantée. Barboter dans l’eau claire, quel plaisir ! J’ai aussi scié du bois et fait six petits fagots. Et je refais moi-même mon ménage, c’est te dire s’il est bien fait. Et puis, en somme, je n’ai que soixante-seize ans !" D'avoir été nommée, par ma mère, "mon amour", elle si chiche de mots tendres. ("Elle a écrit aussi, plus bas « mon amour » –elle m’appelait ainsi quand nos séparations se faisaient longues et qu’elle s’ennuyait de moi.") Et qui jamais n'a même envisagé de venir chez moi, dans aucune des ces maisons que j'ai traversées, où je me suis, si peu, posée. Ah c'est sûr, elle peut faire sa fière, la Colette, dans sa "dernière maison" !!! Elle peut faire semblant de croire qu'il est juste question de renoncer à l'amour, de préférer les bêtes aux hommes, pfuuu. On puise sa force où l'on peut… pour le moment je n'ai que la colère. Est-ce qu'il me viendra autre chose, l'heure venue ? Est-ce qu'il y autre chose, sous cette colère, cette violence qui me prend devant la souffrance, devant l'idée même de la souffrance, devant ceux qui s'y laissent prendre, devant les malades, ah je sais. C'est pas charitable, et si j'étais à leur place… Je n'aurais que la colère. Pendant un quart de siècle elle n'a pas décoléré : mais d'une colère impuissante, d'une colère maladroite, aveugle, invalide, qui la faisait sans cesse se cogner contre sa maladie, sans cesse s'y blesser, sans jamais parvenir à s'en soustraire, à épargner un peu de joie, un peu de vie. J'étais prise, contre elle, d'une colère pareille : elle me volait ma mère, celle que j'aurais voulu, une Sido, "une telle femme qui ne cessa elle-même d’éclore, infatigablement, pendant trois-quarts de siècle"… Ma mère, c'était le Titanic : un paquebot splendide, bâti pour tout porter et fendre le flot. Et brisé, et ce naufrage interminable. J'ai passé ma jeunesse accrochée à des bouées de fortune. Bah, ça au moins, je sais faire. Il faisait grand jour, le soleil baignait la colline, je suis descendue au jardin cueillir quelques fraises, et quatre pois gourmands — les premiers, si frais, si tendres, si croquants. J'ai refait du café. Je fais la planche sur mon chagrin, sur cette intarissable faiblesse. http://www.pointscommuns.com/la-naissance-du-jour-commentaire-lecture-103364.html http://www.scribd.com/doc/2333980/La-Naissance-du-jour *Ferré, "avec le temps"

les infra-mondes par Abicyclette

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C'est à cette époque que des évènements considérables finirent par arriver. Le degré d'impréparation fut tel qu'il fallut inventer de nouveaux mots pour en parler. Même certaines façons de marcher dans la rue devinrent intolérables. Quand nous essayons d'en décrire les enchaînements ce sont des hachis de sens qui rugissent à la mémoire. On aurait dû commencer par tout faire pour ralentir, mais avant même que l'on pose la question "c'est pour tout de suite ?" on vous répondait "ben oui, c'est pour tout de suite" et l'on vous mitraillait la face.

Reprendre le chemin du travail par Loulette62

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Faire comme si rien ne s'était passé Ne jouer que la carte des troubles musculo-squelettiques Ne rien mentionner d'autres Ne pas montrer la jointure de la cuirasse Ne pas prêter le flanc ! Voir son bureau débarrassé de tout ce qui en faisait le vôtre Croiser l'intérimaire 3 minutes et demi alors que l'on pensait travailler en doublon une bonne semaine avec elle Apprendre que tout va très bien Madame la Marquise Tout est à jour, tout est à jour (sur l'air de…) Pas de dossier d'en cours non non (j'ai piqué tous vos dossiers , j'ai foutu le bordel dans votre armoire mais je vous le dis pas comme ça si vous ne les retrouvez pas vous passerez pour une incompétente…)…Heureusement j'ai entrepris de ranger 3 jours après mon retour et j'en ai trouvé explosé partout…je ne peux pas penser que ce soit un hasard… S'assoir et regarder le bureau vide Retrouver ses petites affaires dans un coin Voir ses plantes vertes qui sont mortes faute de soins entendre que l'intérimaire avait dit ne pas vouloir les arroser Se demander quel genre de personne cela pouvait bien être Et puis comprendre Que j'avais été enterrée vivante Que je n'avais plus ma place Que l'on ne m'attendait pas ou plus Se demander si finalement il ne valait pas mieux repartir Et puis retrouver la force Résister aux interrogatoires vicieux "Alors vous avez eu de graves troubles psychiatriques il parait?" Ben non…rire "Vous avez un handicap maintenant ça ne va pas être facile pour vous de reprendre" Un handicap, quel handicap? Silence.. 'En plus vous ne nous avez pas donné de nouvelles!" En même temps quand vos relations, vos amis, vos voisins sont malades, vous attendez vous qu'ils se manifestent ou vous essayez de leur apporter du réconfort? Silence…Puis "OUi bon on ne va pas épiloguer qui de l'oeuf ou de la poule…Ben non…On épiloguera pas…mais au fait vus même vous n'avez pas fait trois semaines de silence total l'an passé, avec les secrétaires des cabinets ministériels qui téléphonaient et on ne savait que répondre puisque personne ne savait où vous étiez, ni à quoi rimait cette absence…Mmmmhummm…"Oui , certes, parfois on a besoin de faire le vide"…Ben voilà…Tu l'as dit…le vide, parfois ça fait du bien… . Ne plus entendre l'autre folle avec son accent à la gomme , ne plus supporter ses accés de diarrhée verbale, ne plus l'entendre parler de ses petits qui ont toujours un pet de travers et ses mycoses vaginales qui finissaient par vous donner des démangeaisons aussi mais pas au même endroit… Résister à l'entretien médical de reprise où le médecin s'acharne à vous demander si vraiment vous n'avez pas fait un peu de dépression "Toutes ces longues semaines chez vous…"En m^me temps chez moi j'avais plein de choses agréables sous les yeux, des livres à lire, mon chien à dorloter, mes médecins et mes kinés à voir…et pas ta face de vieux rat…Envie de rire quand il insiste…"Une névrose post traumatique peut être ?" J'ai l'impression d'être au marché ? Et pour la ptite dame, elle prendra bien une tite névrose? Et avec ça? Elle prendra bien un peu de psychotropes? …Ben non…j'ai beaucoup ri…Une quoi? Une névrose post traumatique…? Ah ben non et même que même les médocts pour faire un peu dodo ben j'étais allergique…Des psycho quoi? A vos souhaits…Trop peu pour moi, merci bien…Mais ils m'attendaient avec la camisole et l'entonnoir sur la tête ou quoi??? Là j'ai eu un peu de mal à comprendre jusqu'à ce que je trouve celui qui avait fait courir un bruit comme quoi j'avais eu un gros coup de mou, que j'étais grave cassée du casque et que on ne me reverrait pas…Merci Monsieur Univers en retraite pour les 10 ans de bons et loyaux service à vos côtés et franchement votre savoir vivre est loin d'être à la hauteur de vos revenus…en revanche votre connerie proportionnelle à votre tour de ventre, ça ça le fait…Purée, la retraite, ça vous a pas arrangé…Et toc ! Mais ça je le pensais très fort dans ma tête…pour me faire de l'air…Me donner envie de rire, pour échapper à leur sinistrose…leurs propos de p…sous leurs costumes cravates…Et quand je pense qu'ils parlent des commérages de bonne femme..ils en raffolent et les propagent…Un monde !!! Il m'a fallu résister comme ça pendant une grosse semaine… Après j'ai redéfini le périmètre de mes tâches comme il m'avait dit de le faire… J'ai repris mes activités de fond… La conne avec son accent à la noix, "je m'en occupe" il a dit… Ben ok et moi je ne m'en occupe plus…elle me l'a dit aussi.. J'ai pas encore tout compris, mais j'ai vu la perversité de leur petit jeu foireux…ça m'a dégoutée…Ils auraient voulu qu'à peine revenue soit je m"croule (et il y avait de quoi) soit je pète un câble (et il y avait de quoi aussi) et comme ça j'aurais été la vilaine méchante qui rentrait de maladie t foutait son bazar, ben voyez on vous l'avait bien dit qu'elle était tsoin tsoin, faut la renvoyer chez elle… L'autre de chez Jniktaplace, super agence de placement de personnel zélé aux canines surdimensionnées spéciales parquets à rayer, aurait été embauchée, elle était tellement….serviable non…servile (normal quand on brigue une place on va pas dire merde tout de suite, hein, ni elle, ni vous, ni moi !!!) Comme ils sont influençables…Comme ils aiment les courtisans, les lécheurs de shoes…Comme ils sont petits sous leurs titres ronflants… Comme ils me donnent la nausée tous… Mais bon… c'est ainsi, j'ai repris…faut que je résiste…ben oui, que je prouve que j'existe, comme dans la chanson… Ambre on board, et sans welcome…On s'en passera…Pis ça tombe bien, je déteste les hypocrisies… Je me dis que si l'on veut pouvoir travailler jusqu'à 65 ans voire plus , va falloir nous donner des sacrés remontants parce que la pente, passé 45 ans, est bien savonnée… Vous vous dites , elle raconte quoi là…C'est un nouveau bouquin qu'elle a lu? Non, je ne vous rassure pas, ça se passait il y a 4 semaines dans Grosse Boite…c'est du vécu…du vrai…du tatoué…enfin tamoué surtout…Pas top parfois le monde du travail…On croit connaitre les gens, les collègues, moi je vous dis, on ne les connait jamais assez… Maintenant au moins, je connais leur vrai visage…et une femme avertie en vaut…trois…Au moins…!!!

JE T'AIME par Izygote

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ECRIRE sur PCC, Ecrire pour le plaisir Ecrire pour vous lire Ecrire pour faire connaissance Ecrire pour partager Ecrire pour communiquer Ecrire pour séduire? Ecrire ses projets Ecrire ses rêves Ecrire ses envies Ecrire ses joies, ses peines Ecrire pour donner son avis Ecrire sa vie Ecrire pour se confier Ecrire pour demander Ecrire pour mentir Ecrire pour dire Ecrire pour s'expliquer Ecrire pour pardonner Ecrire pour écrire sur la pluie et le beau temps Ecrire pour rien On peut écrire et dire beaucoup de choses mais la plus belle c'est écrire pour dire Je t'aime puis PARLER Parler pour faire connaissance Parler pour séduire Parler pour se confier ... ...

La POESIE par Spciale

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La poèsie, amie fidèle qui l'accompagne toute sa vie attentive à ses inspirations diverses docile à ses besoins changeants et controverse prête à épuiser ses états d'âme jusqu'à la lie à exprimer les besoins du plus tourmenté des hommes "Michel Ange" le génie de la renaissance !! Poèmes d'éloges, poèmes d'amour platonique, vulnéraire ! " La vie de mon amour n'habite pas mon coeur ! le coeur n'a point de part à l'amour dont je t'aime lequel ne souffre près de lui rien de mortel rien d'entaché d'erreur ou de penseurs pervers.... ................................" poèmes spirituels traversés de mouvements contraires "Parmi tant de servitudes, tant de soucis tant d'idées mensongères et tant de périls pour l'âme sculpter ici les choses divines ! Nul ne peut pressentir en sa fraîche verdeur combien, lors de multiples pas, mon cher Seigneur changent les goûts, l'amour, les désirs, les pensées l'âme gagne d'autant qu'elle perd mieux le monde l'art et la mort vont mal,ensembles . Quel espoir devras je sur mon propre compte , encore avoir ? Poèmes devenus des ressorts cachés de son oeuvre sculptée et peinte .... oh combien mirifique et inspirée Il va de soi qu'on ne contemple pas impunément la beauté humaine on brûle, on est dévoré d'amour certain .... " .......Aime, brûle, car quiconque meurt n'aura point d'autres ailes pour gagner le ciel je suis celui qui fis dès tes primes années tes yeux ingénus de beauté qui de la terre au ciel tout vivant vous élève "

Une fois encore par Lechainonmanquant

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La blondeur insolente des blés prend naissance dans la verdure du printemps qui se meurt de ses fleurs. Le soleil qui nous fait défaut pleure ses tâches de sang et parsème nos peurs temporelles. Quatre mousquetaires ont déposé leurs âmes dans la poussière d'une humanité perdue dans une intelligence au service de l'absurde. Depuis vingt ans je parcours cette route qui rythme ma vie au fil des saisons, mon appareil photo est toujours à portée de main, cette répétition d'images ne cesse de m'offrir des points de vue différents. Le rouge et noir me comptent les années qui passent et se déroulent dans cette incessante maturité des moissons a venir. Je fais partie de cette génération qui n'a connu aucune guerre, qui a arboré l'écusson du Peace and love, qui a relayé les chansons de J. Baez et accompagné le combat de Jane. Jai applaudi quand la France avait su héberger le fou de dieu qui chassa le tyran et préparait le pire à venir. Le monde n'est pas fou, je ne suis qu'un imbécile qui se voile la face et se voudrait moralisateur. Les familles proches des mousquetaires vont chercher à sublimer la grandeur d'armes de leurs chers disparus. Les familles constituées vont resserrer leurs rangs et réaffirmer leurs valeurs pour croire à une possible utilité. Les peuples infortunés ont fait connaître la force de leurs convictions et meurent fièrement pour celles ci et réfutent le mâlin qui se veut récupérateur de leur victoire. Le peuple Syrien attend la bénédiction des créateurs de la révolution qui perdent leurs mousquetaires dans des montagnes au delà de l'horizon de la compréhension. Les coquelicots saignent dans le blé et vont répandre leurs toxines dans la blanche farine, je ne peux détourner mon regard de ce spectacle. Je voudrais pleurer, je voudrais crier, mais je ne sais plus pourquoi, pour qui. Lcm

Lyrisme par Abicyclette

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Lyrisme, substantif, masculin : dérèglement chronique de la hiérarchie interne d’un individu, qui se manifeste périodiquement chez celui qui en est atteint par un besoin irrésistible, dit « inspiration », de proférer des discours inutiles et cadencés. « On attend d’abord que se produise un état de malaise particulier, qui est la première phase de l’inspiration, dite « vague-à-l’âme ». On peut parfois aider ce malaise à se déclarer en mangeant trop, ou pas assez ; ou bien on prie un camarade de vous insulter grossièrement en public et l’on s’enfuit en se répétant intérieurement ce que l’on aurait fait si l’on avait été plus courageux ; ou bien on se laisse tromper par sa femme ; ou l’on perd son portefeuille, toujours sans se permettre d’avoir des réactions normales et utilitaires. Les procédés varient à l’infini. « Alors on s’enferme dans sa chambre, on se prend la tête à deux mains et l’on commence à beugler jusqu’à ce que, à force de beugler, un mot vous vienne à la gorge. On l’expectore et on le met par écrit. Si c’est un substantif, on recommence à beugler jusqu’à ce que vienne un adjectif ou un verbe, puis un attribut ou un complément, et ainsi de suite, mais d’ailleurs tout cela se fait de façon instinctive. Surtout ne pas penser à ce qu’on veut dire, ou, mieux encore, ne rien vouloir dire, mais laisser se dire par vous ce qui veut se dire. Nous appelons cela le délire poétique, qui est la deuxième phase de l’inspiration, et dont la durée est très variable. « La troisième phase est la plus difficile , mais elle n’est absolument pas nécessaire. C’est celle où l’on reprend ce que l’on a écrit pour en supprimer ou modifier tout ce qui risquerait d’offrir un sens trop clair et tout ce qui ressemble plus ou moins à ce que d’autres ont déjà publié. A cause des mouvements respiratoires auxquels on s’est astreint au moment du délire poétique, les mots que l’on aligne possèdent tout naturellement une cadence qui leur donne droit au titre de « poésie » Vous voulez un exemple ? -Non, merci, dit l’infirmier. Et il m’entraîna tandis que le gros homme tirait quand même de sa poche un épais manuscrit et se mettait à lire aux anges. René Daumal - La Grande Beuverie - Paradis artificiels II.17

le chemin par Spciale

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Dans les dédales de la nuit une âme s"ennuie elle a entendu dire que l'amour ne s"est pas incarné juste une illusion, un subterfuge pour les esprits conditionnés l'amour est absolu ..... Dans les antres de son esprit une image lui rappelle la critique innée la critique qui clive et absout le désir enfoui dans les pires souvenirs étreinte morte-née Je vous croise visages aimés et rien ne peut vous matérialiser la peur de la rencontre à consommer et avec elle la désillusion créée l'amour désavoué Rien ne peut persister dans ce monde les secrets, les pervenches deviennent immondes tout est collé monté et apparence dans le fond, la persistance d'un amour éclaté Je vous rejoins chers frères dans la croyance d'un mystère qui nous montre la voie celle qui ne nous égare pas l'amour est éternel Mais bien avant la métamorphose combien de douleurs en osmose desquelles tout chavire au guet de la dérive, tressaillir d' amour désabusé .... mon âme renaît
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