Les livres «licencieux» destinés aux enfers
Du sceau de linfamie, par de chagrins esprits
Ne dorment pas, mais rêvent, se parlant, seuls, épris
De libertés nouvelles, de chaînes à défaire.
Et me font tant penser, aigres persécuteurs
Valet, triste mémoire, Samson lexécuteur
Sacquittant de son art au billot sachevant
Aux filles quon veut cloîtrer, cachées dans des couvents.
Subversives pensées, condamnées au silence
Au peu enviable sort des oiseaux encagés
La voix des opprimés fait pencher la balance
Et le cri se libère des corps emprisonnés.
Ce grand souffle de vie qui cherchait le chemin
Se couchant détenu, se relève vainqueur
A trouvé attendant au milieu des clameurs
Un goût de liberté aux parfums de jasmin.
Les serviteurs zélés tètent le même sein
La morale se nourrit telle labeille à lessaim
Mais, nul ne peut faire taire, mille oiseaux au printemps
Aujourdhui comme hier, «jadis, il fut un temps !»
Lespérance est un art délicat et fragile
Même si il peut paraître à certains, désuet
Votre chant est vivant, pourtant soyez vigile
Jamais ne renonça, Sisyphe le muet.
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