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(0-0) + ç[°_°]ç = enjoy :D par Mariorigonistern

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C’est le même rituel chaque week-end, lorsque épuisé par une semaine harassante au travail, je l’invite infailliblement chez moi, semaine après semaine. Essoufflée et transpirante d’avoir monté les marche quatre à quatre, elle pénètre mon appartement de son accueillante largeur, quoique le plus souvent revêtue du plus banal habillage. Rien de très excitant me direz-vous, et pourtant, à cet instant, elle et moi savons qu’elle est cuite, car mon désir a atteint un point de non-retour. Mon regard me trahit, je le sais, mais ce picotement dans le bas-ventre, prémisse d’un corps à corps gargantuesque, de saveurs, de caresses, n’est finalement que l’annonce d’un passage à l’acte irrépressible. Garder la tête froide serait une planche de salut, je tente bien de servir un bon verre de vin, de repousser les préliminaires, pour goûter chaque instant, mais sans succès. Sitôt entrée, déjà allongée. La table de la salle à manger est mon lieu de prédilection. Dévêtue, mes yeux s’attardent sur les rondeurs, parfaites, de sa peau dorée, effleurée par mes doigts, soudain timides par tant d’émoi. Je me perds devant tant de perfection, devant tous ces mondes à parcourir, chaque relief s’affichant comme une terre inexplorée. Je devrai a minima avoir l’habitude, l’expérience, ou encore être blasé, mais rien n’y fait, chacune de ses visites est le théâtre de découvertes. Elle ne pipe mot, jamais, et bien malgré moi, l’instinct animal reprend le dessus. Mes doigts gourds l’invitent à se recentrer et, humide sans même avoir préalablement porté mes lèvres là où brûle son désir, je la pénètre sans coup férir, ses rondeurs prenant une nouvelle forme, pour le plus grand plaisir de mes yeux. Mon regard se porte plus haut et je découvre alors ses deux galbes frémissant sous mes coups de boutoir, bondissant à l’unisson de ses convulsions. Ils seront bientôt à portée de mes lèvres, et elles les accueilleront avec la plus grande douceur. Elle n’en finit pas de s’étirer pour répondre à mes sollicitations, corps brûlant et toujours humide, s’étirant à l’infini. Corps à corps fulgurant, envoûtant, je la vois défiler sous mes yeux trop vite. A peine ai-je goûté sa peau épicée, qu’elle remballe sa tenue, et s’enfuit. Sitôt entrée, déjà allongée, puis disparue. Pour tout vous avouer, je ne suis pas sa seule fréquentation. Je sais que les conditions de notre rencontre ne jouent pas en notre faveur, difficile d’imaginer une relation longue durée. Nous avons fait connaissance la première fois juste en bas de chez moi, dans un commerce d’une apparente honnêteté. Car il me faut bien à chaque fois allonger les billets, et les remettre à cet homme accoutré de son trois pièces -sans veste toutefois- brillantine dans des cheveux tirés en arrière, avec un vague accent dont je ne saurais dire s’il est italien… Je ne lui en veux pas, pire, je l’aime bien, car il est très accueillant, et connaît les goûts de ses clients – il sait par exemple que je les préfère généreuses - Il a des hommes de main, auxquels je laisse toujours un petit quelque chose, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, cela évolue tellement vite dans ce genre d’organisation… A peine passe-je le pas de la porte qu’il pose un verre sur le comptoir, et jette par-dessus son épaule ; « une cambionne pour mon voisin Chef, bien chargée comme d’habitude, avec deux œufs ».

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