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Geneviève... suite ! par Fosterwelles

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Un comptoir écrasé par les baleines allégées, 1,8 grammes au plus : oh, rien de méchant, une joie pétillante qui s’extirpe d’un transit bilieux. Chose étrange, par deux les bières se retrouvent et mêlent leur exaltation aux plaisirs les plus furibonds. Des plaisirs enfantins dont l’unique agrément serait de se retrouver aussi vides qu’un espoir contemplé par la lune. Quelle utilité la boisson ? Aucune. Rien, si ce n’est nourrir un commerce de soulard insérés, le cyrrhosologue du bout de la rue et la douleur gamine des hommes. Un jour, bientôt peut-être. Un jour, bientôt peut-être, soufflée par le vent, la plume donnera la première son baiser aérien sur l’orteil granitique fiché au bas de la falaise ; et la jeune fille, blonde, belle, le corps d’abstraction plus léger qu’une âme jouera contre les forces naturelles, ennuiera le temps à laisser attendre sa chute… tombale. A l’horizon, loin au fond – oui, là-bas… presque ! -, flèche élancée vers l’eau, la fillette astrale, fleur de pissenlit séchée, versée par l’inconnu, pure, plongera dans l’océan, vaaaste, carrelé bleu Hockney, son maillot de bain jaune couvrant ses seins d’enfant-sucre avalés par la mer, et qui de sa courbe timide illuminera ses larges yeux inquiets bientôt recouverts de ses longs cheveux rouillés aux pointes tirant sur l’épiderme des vagues altières. La rouille se prélassera… La jeune fille dévorée touchera le sol de la piscine éternelle, les dix orteils devant, la nuit à ma porte se présentera. Les sirènes naissent peut-être ainsi, dans un mélange de drames et de poésie, leurs dix orteils en avant. Elles sont les jeunes filles soufflées du haut d’une falaise bordant le plateau de Caux en Haute Normandie. Là-haut, au fond, le ciel s’est inversé,… du haut tombant, la pluie de la terre élève sa chute. Là-haut, au fond, un pas derrière l’autre, j’aperçois ce qui me parait être homme dirigé par ce besoin. L’asphalte malmené s’échauffe silencieusement et dans un relais ignoré transpire son homme, le visage de rubis. Là-haut, au fond, sans que nul ne se doute, la montagne se sent seule. Sa roche angoisse sous le gel. Deux, cinq, trois, ils tombent un à un suivis par leurs charges. Piolets, pulls, lumières électriques et imaginez ! Des fissures innombrables – à vous de citer ! – plient le rêve du haut au fond de tout son âge. Plansch. Là-haut, au fond, le Penseur devient géant, un col blanc qui lui retrousse le désir. Adèle dans les bras de Rodin… La mousseline chantonne. Lalalalala la Vierges, les neiges au fond, attendent, cuisses léchées par un vent anonyme, le viol. L’amant, là-haut, au fond du ciel, devrait lui céder son enseignement, pourtant, la perdre lui est plus accessible. Elle Là-haut, au fond, l’amour gravite autour de ses privilèges sadomasos. Un vent qui fouette, la froidure bleue. Et rougit le gland de granit qu’hier le drap blanc étouffait sous le feu d’une couverture de mauvaise laine industrielle métallique, enlisée au fond de deux, trois, cinq peaux relaxées de son sexe solitaire et rose. Là-haut, au fond, le ciel s’est inversé, … du haut tombant, la pluie de la terre élève sa chute. Duhauttombantduhauttombantduhauttombantduhauttombanttroiscinqdeu Du haut, l’herbe m’a l’air si verte. Du haut, l’oiseau danse si librement. Du haut, la pierre, je la nomme sœur ! Du haut, élevé poussière, tours de gauche, valses à droite, … un sourire reptilien sculpte l’union. Du haut, la sorte de solitude fonde son œuvre. Là-haut, au fond, une prostituée s’enrhume. Blanche, 24 ans, origine Picardie. Deux jambes nues labourent la rue, … la culotte qui tombe là, à trois pas du jet de la place Montodon. J’étais alors planqué dans un bar belge du nom de « n’Amasse pas Mousse ». J’y égrainais mon alcool d’agent facililitateur de la didistribubution. Je n’avais que quatre semaines de service, un service sans le moindre liseré d’or ou autre ornement turgescent, un vulgaire jeu administratif déréglé par ma soif amère. Tout n’était pas pourri dans le royaume de Kanter puisque la serveuse m’attirait une vive sympathie, au-delà, vous l’aurez saisi de toutes manifestations émises par une quelconque tension pouvant naître de ma mécanique perversité. Perversité !!! Elle était ma foi charmante, elle dont je ne connaîtrai jamais le prénom. Il me semble que ce présent me vit heureux. La séance fut distrayante, l’actrice délicieuse, mais le drame transpirait sous le fard. Il n’y a pas de juste théâtre sans espaces libres ! Une vieille maison qui rappelle le très ancien avec colombages normands et toit tuilé pointu, et le souvenir d’une boîte à musique bleue qui n’aura eu qu’un chuchotement, l’ « Et Misericordia » du Magnificat de Jean-Sébastien. Les galets rouges, eux devenus consciences d’une réalité, enfin, se repose du froissement guerrier des semelles enterrées. Combien étaient-ils les soldats de 42 ? JohnLouisMichelNealMarcPeterMohamedBabakarHarrissonJeanJacques ou Tom… Que sont devenus leurs imaginaires foyers, leurs femmes, enfants, le Labrador et la caravane… Des milliers cristallisés entre des milliers de planches de galets rouges, rouges, rouges, rouges, rouges, rouges, rouges, … Comment peuvent-ils encore respirer pris dans le gel du galet de granit, je n’y avais jamais songé. Oh si ! A les regarder, elles sont si malheureuses, tant elles portent le regret de cette écrasante sécurité de ce cocon petit couplet dissonant A les regarder, un amant s’éveille involontaire mais triste. A les regarder, je ne ressens que deux amies qui discutent au fond d’un plaisir brûlant, une jeune fille, seule, à gauche de son mâle procréateur, ne sachant que lui dire, rêvant d’exaltation, de présence et d’illusion ; une autre jouissant d’une discussion plus futile que son envie de se perdre entre deux draps de soie blanche semble s’enjôler. A les regarder, je bois partageant leur sommeil, rêvant des plaisirs qu’il me serait si facile de leur gourmander. A les regarder, je vois dans leurs yeux fixes s’échapper un je ne sais quoi d’irréel velouté. Le noir de leurs pupilles s’estompe au-delà de tout songe. L’une d’elle a souri, celle même qui lié à son « ensemenceur » se perdait en ennui. Si seulement en l’espace d’une minute, elle s’était reprise à croire. A les regarder, j’imagine leurs nuits de solitude accompagnée, dans un lit aussi froid que leur lendemain. A les regarder, j’oublie leurs cheveux… A les regarder, je ne peux oublier les territoires de son cou… … A les regarder, je pense que je suis seul. A les regarder, j’oublie.

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