Encore une perle des studios Ghibli par LedZepFriend

Dix-huit ème réalisations des studios Ghibli (Miyasaki en est l’un des fondateurs avec des perles comme le château ambulant, le voyage de Chihiro ou Princesse Mononoke…), Arrietty conte l’histoire d’une famille de chapardeurs, ces petits êtres cachés dans les murs et les planchers de nos maisons. Si vous avez égaré quelques menus objets, il y a de fortes chances que cela soit le fait des Borrowers, qui ne doivent emprunter que ce dont ils ont besoin et sans se faire remarquer par les maîtres de la maison. Ce dessin animé est adaptée du roman de Mary Norton publié en 1952 et dont j‘avais vu la version « le petit monde des Borrowers »  en 98 avec John Goodman et Jim "Another Year" Broadbent ainsi que Tom "Drago Malefoy" Felton mais transposé dans la banlieue de Tokyo au lieu de Londres. Le film d’animation d’Hiromasa Yonebayashi (euh oui c’est bien japonais en fait) est superbe dans son histoire impossible , entre un jeune garçon, Sho, et Arrietty, petite chapardeuse intrépide, collectionneuse de fleurs, l’ambiance très poétique et surtout les dessins d’une grande finesse. Sho, gravement malade doit subir une opération du cœur et passe quelques jours dans la maison de sa grand-mère où se situe l’action avant de rentrer en clinique. Arrietty fait son entrée dans le monde des adultes en accompagnant son père la nuit pour « faire les courses ». Chercher un carré de sucre est une véritable expédition où il lui faut connaître les passages cachés, les installations construites dans les corps creux de la maison par son père et les générations de chapardeurs précédents pour passer sans se faire voir d‘une pièce à l‘autre. Mais elle commet l’erreur de se faire repérer ce qui est synonyme de danger pour sa famille et donc de déménagement. Miyasaki avait dans ses tablettes le projet d’adapter le roman de Mary Norton depuis longtemps et a décidé de le sortir enfin jugeant que la période actuelle était la plus favorable, impactée par la crise mondiale obligeant les gens à se débrouiller, à recycler des objets déjà utilisés, à prendre conscience des conséquences produites par notre société de consommation sur l'environnement. Trop vieux, il en confia la réalisation à Hiromasa, animateur de talent. La belle musique est composée par la harpiste bretonne Cécile Corbel qui a dû apprendre à chanter en japonais sans en connaître un mot, en phonétique. Les mangas ont tellement de succès au Japon (Arrietty a fait 7.5 million d’entrée au pays du soleil levant) qu’elle est devenue une célébrité là-bas, donnant concerts et interviews lors de la promo du film. Cécile, en simple admiratrice des productions Ghibli, leur avait envoyé en cadeau son 2ème album et a été repéré par le producteur qui a décidé de lui donner la responsabilité de composer la musique d'Arrietty. Comme quoi tout peut arriver. Arrietty’s song par Cécile Corbel http://www.youtube.com/watch?v=G7q07dyIsX8 La Bande annonce http://www.youtube.com/watch?v=yToFyFVL-kU Un beau film visible par tous, des très jeunes, habitués des réhausseurs (la majorité du public présent) et des adultes, parents, fan de mangas ou tout simplement amateurs de belles images.