Entre dubstep (Burial), funk ascétique (Prince) et électro cold-wave minimale (Cocteau Twins, M83), le premier album du producteur anglais Hyetal (alias David Corney, acteur phare de la turbulente scène de Bristol) est un choc thermique aux influences disparates, allant des synthétiques et anxiogènes B.O.F. eighties - façon John Carpenter - aux soundscapes boréaux de Boards Of Canada.
Basses torsadées et beats contondants infectent des morceaux mutants qui rappellent les délectables heures gothiques de Massive Attack. Il règne ainsi un calme inquiétant sur ces plages au rivage mortifère, qui semblent avoir essuyé une attaque de squales, et au large desquelles se fait entendre un chant de sirène mélancolique (l'élégiaque Alison Garner), envoûtant et sinistre.
Ulysse, lui-même, replongerait sans hésiter...
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