En filigrane je te suis, dans l'ombre des désirs enfouis, femme de l'ombre, femme d'intermittence qui pour s'épanouir attend tes bras. Ma vie se conjugue dans des parenthèses infimes qui meublent les longues nuits froides que je passe seule. Vie en suspension autour de ces trop brèves étreintes fusionnelles. Je me perfuse de ton odeur, de ton corps, de nos baisers, de nos caresses, de nos possessions à chacune de nos épousailles intimes. Amputée de toi le reste du temps je ne survis qu'en revivant à l'envi ces moments entre nous passés. Je ne suis plus qu'attente, atteinte, éteinte pour les autres. Et je m'en veux et je t'en veux car je te veux contre moi malgré tout. Ma vie entre guillemets, en suspension, a pris proportionnellement une importance exponentiellement inverse au temps que tu peux nous consacrer. Je fétichise comme objet transitionnel tout ce dont tu t'appropries temporairement, tout ce que tu touches, que tu portes à tes lèvres. Je te respire dans les draps en l'état laissés pour encore ressentir ta présence dans tes absences. D'attente pour tes enchères aux temps passé je me caractérise telle une femme à l'encan offerte au plaisir d'un nous. Je te suis d'à côté la femme.
↧