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Bombe textuelle...bombe émotionnelle par Safouan

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A mon ami et camarade Brahim B, candidat malheureux aux élections de la constituante Ta déception, ton amertume déchirent la nuit Ton chagrin, ta colère font taire tout bruit Ton indignation et surprise traversent les continents Pour nous atteindre alors qu’on est de toi, très loin. Ton implication, l’espoir et la confiance qui fuient Une révolution qui se détruit Et l’incompréhension qui suit De l’incertitude de cette douloureuse nuit (23 octobre) Des gens qui nient, des espoirs qui s’enfuient. Longtemps, défenseur des humains, toujours militant Humaniste, progressiste, démocrate à tout moment Pour la justice sociale et le progrès bien évidement. En dépit des critiques, des amalgames et des dénigrements, Tu t’es battu pour ce scrutin dignement Tu es demeuré le même debout et sans concessions, Prêt à défendre tes valeurs sans compromission. Des difficultés, des incertitudes tu en es conscient De ces résultats ô combien troublants. Pour que ce pays vit une réelle amélioration, Ses espérances, et les rêves de toute une population Dans ce contexte original, passionnel, complexe des élections, Sans cesse tu nous répétais avec une grande conviction. Brahim camarade et ami intime D’autres combats t’attendent sans intérim Pour retrouver la reconnaissance sublime De ce peuple un peu amer un peu abîme Etablir des nouvelles règles et coutumes Pour la nouvelle mariée dans son beau costume. Malheureux, des continents nous séparent ce soir Des doutes, des incertitudes nous égarent Chagrins, déceptions et interrogations dans ces déboires Ne pas rester dans l’incantatoire, Recommencer, se battre disais-tu et toujours croire À ses convictions et ne pas céder aux idées noires Car demain, il y aura forcément le grand soir. Ce peuple qui s’est précipité Dans le vide d’une démagogie Ce peuple abandonné par la révolte Plus de président, plus de parlement mais que des gens désinvoltes Et des tractations des promesses qui chaque jour augmentent, Contre la corruption, l’immoralité , on lutte et on tente. Contre la « Fitna » nous sommes tous des frères Nous étions (affirment-ils) tous sous la dictature et dans la galère Nous sommes unis, nous sommes tous des frères, des musulmans frères Ni jupes, ni parfum, ni turban Ni Afghanistan, ni Iran, ni pasdaran Nous ne serons jamais contre la révolution Et nous ne ferons jamais de notre pays un "Tunisitan" Et ne rendrons pas ce printemps,hiver des désillusions Nous répètent ils avec une drôle d’obsession Insécurité nouvelle, sous le signe d’une vie nouvelle Une population exténuée Par une économie délabrée Eruptive est la condition sociale Dans un contexte peu légal Des travailleurs accablés par des prix et leur flambée Des familles tourmentées et sans couverture sociale Une Population redoutant que le drame à nouveau éclate brise le territoire, le pays qui s’inquiète de son futur et des doléances encore insatisfaites. Retranchée derrière « nous sommes tous des frères », Ils refusent d’admettre nos interrogations, nos inquiétudes et notre colère Instrumentalisant les troubles ethniques, sociaux, tribaux, pour asseoir leur domination avec des gens peu scrupuleux. Au bord de chaque rue, chaque place, chaque cimetière, les visages et les cris des martyrs qui refusent de se taire Nous rappellent leurs sacrifices, leurs caractères pour que se peuple reste debout et fier. Imposer la justice, l’égalité sans arme, sans fer Avec les patriotes car nous ne sommes pas tous des frères Pour que le jour se lèvera sous une autre aire. Courage l'ami, le syndicaliste solitaire lève toi, avance sans regarder en arrière pour briser les barrières et établir de nouvelles frontières. Antalya (Turquie) le 26 octobre 2011

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