Chamade par La sconosciuta

Il s’était perdus de vue de façon délibérée mais de temps en temps, s’adressaient des petits signes se suggérant l’un à l’autre de manière virtuelle, leur pensées biens matérielles Car le lien persistait malgré leur incapacité à effectuer un choix sur la teneur de leur relation Ils semblaient s’étaient résignés à ces échanges par courriels en pointillés Le temps passait… elle rencontra un autre homme, tomba amoureuse, et de moins en moins lui écrivit Elle fut surprise lorsqu’il lui téléphona , lui demandant de la revoir mais considéra sereinement qu’ils étaient enfin prêts pour le registre d’une belle amitié Il pleuvait fort ce soir là. Elle lui proposa de passer le prendre et dés qu’il entra dans la voiture l’odeur son parfum la projeta dans la réminiscence d’autres moments passés avec lui Ils n’osaient pas se regarder, parlaient de tout et rien avec une feinte vivacité, parfois un silence s’interposait lourd et pesant mais très vite l’un ou l’autre le conjurait Le restaurant qu’ils avaient choisi était fermé ils se rabattirent sur un petit bistrot sur le port Ils détonnaient, tous deux élégamment vêtus, en ce simple lieu Lui, tripotait sans arrêt les couverts et mettait sans cesse sa main devant son visage ,pour cacher ses émotions Il ne la regardait pas en face, il était nerveux elle le savait et avec l’assurance mauvaise de le sentir troublé, elle l’observait d’un œil calme et amusé Ils se détendirent peu à peu, s’étonnant de choisir le même plat au menu et elle le fit rire en demandant un improbable sommelier qui bien sur dans ce restaurant n’avait pas lieu d’opérer Le serveur charmant, leur fit l’article sur un rosé de Provence L’atmosphère doucement changea après un premier verre, leurs yeux riaient et enfin se croisaient. Ils étaient repris par le charme de leurs débuts Ils parlaient doucement, isolés au milieu des autres clients qui les regardaient, peut être un peu envieux de leur complicité Il lui prit la main en sortant, ils se serrèrent sous un grand parapluie et coururent jusqu’à la voiture garée le long du quai Veux tu passer à la maison un moment ? J’ai mis du champagne au frais lui dit il tu n’as pas vu encore vu mon nouvel appartement Elle hésita « Il est tard j’ai déjà assez bu « Il insista… Elle accepta Elle s’assit sur le canapé face à lui. Ils se regardaient sans parler, et trinquèrent au nouvel appartement. Il mit un disque qu’elle lui avait offert pour son anniversaire et lui dit qu’il l’écoutait souvent en pensant à elle Elle pensa qu'il fallait rentrer. Elle se leva mis son manteau et l’embrassa Il la serra dans ses bras et lui murmura « Je voulais te dire que je suis prêt pour toi, pour nous » Elle lui répondit en ouvrant la porte d’entrée que leur heure était passée, qu’ils l’avaient laissée s’enfuir et qu’elle ne reviendrait pas... Elle dévala quatre à quatre les escaliers, Elle rentra en roulant sous la pluie La monotonie du bruit des essuies glaces la berçait doucement, écho de son coeur en confusion battant la chamade