Je chevauche ton arbre
Où la vie me chevauche
Tu supplies et tu cries
Tu voudrais me planter
Dans cette terre de ton cur
Tu voudrais memmêler
Comme un soleil qui fond
Dans les branches sculptées
De ton corps magicien
Où je déploie mes ailes
Vagabondes et rebelles
Tu voudrais me garder
Sous des feuilles de vent
Que tu sèmes sur moi
Comme des graines de manque
Tous les jours se défont
Petites mailles perdues
Je tire sur la laine
Et létoffe se brise
Tu naimes pas la brise
Qui chasse mes sourires
En élevant tes bras
Qui m'enserrent de leur force
Tu aiguises tes doigts
Sur ma chair qui tremble
Que tu veux transpercer
Au fond de la tendresse
Je chevauche tes nuits
Où ton corps me chevauche
Alanguie de baisers
Je rêve de ces aurores
Qui façonnent de lor
Et me portant sereine
Vers ta grande lumière
Réclamant ces poèmes
Qui bâtissent linfini
Tu attends notre oracle
Cet amour absolu
Moffrant sa douce vertu
Je veux léterniser
En peignant nos corps nus
Quand tu chantes en cadence
En attendant nos transes
La musique est profonde
De ton âme à mes doigts
Jose ouvrir le piano
Quand tu pleures dans mes bras
La pluie de notes graves
Envahit ton visage
Tu veux l'oratorio
Qui retiendra mes pas
Mais il faut que je parte
Et ton regard sétouffe
Perdu dans cette absence
Tu dérives dans ton ciel
Qui devient ce trou noir
Cet infernal miroir
Et la plainte profonde
Sétale dans la chambre
Tu fermes les volets
Pour retenir nos chants
Comme un râle perdu
De jouissance nue
La plainte devient cruelle
La plainte est éternelle
Agrandissant lespace
De nos ailes qui traînent
En laissant mille traces
Mais je reviens toujours
Sur le seuil de ton âme
Je chevauche tes hanches
Dont lacier me dévore
Délivrant sa puissance
La volupté me plie
Je me tords sur ton ventre
Que tu aimes nourrir
Avec cette semence
Qui me transformera
Et je coule je coule
Entre tes doigts de feu
Dans le creux de ton dos
Lovée tu me désarmes
Je roule et je me perds
Dans un trouble exalté
De vagues enivrées
Folie et frénésie
Sur ton sexe qui me perce
Comme une épée de lin
Tu glisses si profond
Dans mon ventre qui souvre
Il tremble encore de toi
Tu las pétri mille fois
Caressé et cueilli
Pour recueillir léclat
De cette source en flammes
Ton désir me taraude
Sous des étreintes perlées
La senteur affolante
De ton sperme me hante
Mentête et métourdit
Jusquà cette montée
Vers notre voie lactée
Où tu m'écartèleras
Mes cuisses glissent sur toi
Flancs ocrés qui se donnent
Jabdique toute volonté
Et ruisselle mon feu
Qui explose dans ta chair
Il est là cet instant
Que tu attends sans cesse
Suprême élan dEros
Qui vaincra Thanatos
Cette offrande pour toi
Est notre lien sacré
Le plus fort le plus beau
Perlé comme un ruisseau
En perdant la conscience
Je jouis et je meurs
Pour renaître de toi
Dans lémoi des clameurs
Mon âme divague alors
Anéantie en toi
Linfini mengloutit
Dans les plis de nos voix
Tu tes collé à moi
Contre mes reins cambrés
Que tu cajoles encore
Dans un vertige ourlé
Chaque extase brûlée
Laisse une empreinte marbrée
Dans cette marée chaude
Qui nous remet debout
La lumière de nos âmes
Envahit nos chairs folles
Et quand revient le vent
Je maccroche à tes branches
Qui ploient de leurs fruits dor
Je mords je mords encore
Ton cur et ton long corps
Et je meurs dans tes bras
Lascifs et amoureux
Tu me berces tendrement
Moi gazelle perdue
Ô toi mon bel amour !
Tu libères mes récifs
Mon amant ébloui
Tu me lacères encore
De tes grands yeux dorfèvre
Tu ôtes les envers
Et je reste blottie
Dans ton cou si fervent
En buvant tous les mots
Que tu veux dessiner
Tes gestes me fascinent
De mes lèvres à nos curs
Ton regard sombre ruisselle
Sur mes seins de mousson
Attendant ta moisson
Je me jette en amour
Quand tu minventes encore
Que ton râle menrobe
Sur le divan des nuits
Renaissance qui m'exalte
Lorsque tu rêves de Nous
Dans nos sangs qui bouillonnent
Nos sens deviennent fous.
Botticella
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