Vous avez un message.... Vous les grands enfants " Au Potiron-point
"
Chers Amis,
Je venais vous dire par ces quelques labyrinthes, tout lintérêt que je porte à vous transmettre mes joies les plus sincères pour avoir pu vous accueillir ici dans mon logis, où un immense rond-point de lamitié a vu naître le jour en traversant longuement une vaste nuit dun fabuleux réveillon.
Vous débarquiez par un soir dhiver, un 31 décembre, gabardine sur le dos, chapka sur la tête, couverture, et duvet au fond de vos bagages.
Certes, vous ne pouviez point deviner que dans cette demeure, une certaine chaleur humaine sétait déjà installée pour vous attendre patiemment, vous vous débarrasseriez alors si rapidement de vos lourds vêtements.
Nous étions nombreux ce soir là, chacun rayonnait de sa propre lumière cosmique.
Nous restions attablés gaiement pour partager notre agape, puis levant souvent nos verres remplis dun gewürtz de couleur dorée savoureusement fruité.
Son bouquet si majestueux nous faisait oublier nos petits noms
Beau remède nest-ce pas ? Prescrit spécialement par notre seul invité alsacien !
Cétait un rêve de pouvoir déguster par-ci par-là, les bonnes choses de la vie.
Quelques verrines préparées par un des grands Princes de la soirée venant tout droit « du port de la lune », tablier autour de sa taille, cuillère en bois dans la main, nous inventait une entrée de quelques notes délectables hors portée, concoctée par sa potion magique changeant le potiron en un consommé aisément royal.
Plus loin dans la soirée, sous les projecteurs multicolores clignotant au rythme dune musique, nous chantions, dansions, plaisantions puis tantôt nous étions surpris par une fraction donde focale.
Il faisait bon de se divertir.
Larrivée des mignardises sannonçait.
Notre amie philosophe vêtue de sa robe en soie, dressa, sans un bruit, les écuelles cartonnées remplies de douceurs mélangées à un soupçon dargument pimenté.
Puis ayant vivement pris goût au plaisir sucré, notre maître pâtissier nous étendit un défilé de quartiers de galettes succulentes à laccent ambré.
Un vrai bal de gourmandises venait nous attendrir de ses senteurs si exquises.
Quelle joie pour nos palais nous laissant joyeusement fenouiller jusquaux 12 "bangs" du terminus de lannée.
Alors, il se méritait, dans cet instant "T", de verser enfin le flot éminent dun champagne aux bulles si légères pour nous souhaiter les plus beaux vux.
Nos flûtes se serraient pour timbrer de tous les côtés.
Nous quittions la St Sylvestre pour entamer une meilleure année.
Quelques présents nous étaient offerts en tournée.
En déchirant hâtivement les papiers cadeaux, nous découvrions des divertissements dantan, jeu dun fil pendule dun bilboquet.
Ah ! Que ce fut drôle, le bonheur de se balancer dans le royaume ludique où nous avions séjourné il y a fort longtemps.
Cahiers de poésies dédicacées, puis livres nous appelant à voyager, se trouvaient assis dans un fauteuil en espérant être choisis par nos petites et grandes menottes.
Après un temps de pause, nous sortions nos pas de rock pour célébrer ce passage obligé.
Colliers péruviens, venues droit de ce pays à la lueur dune pierre émeraude, seront accrochés au décolleté de toutes les damoiselles.
Merci à toi, Bella Señorita des Andes.
Nous étions tant gâtés et heureux durant de grandes heures couvrant la moitié du cadran.
Il se faisait tard maintenant.
Par la suite, certains invités épuisés davoir festoyer, sapprêtèrent à rejoindre leur maison. Nous nous quittions en embrassant les joues tendues, puis quelques étreintes sagiter autour de tous, et nous nous promettions de relancer un autre événement.
Après fermeture des portes à double tour, nous nous retrouvions en petit comité, ceux ayant pris loption pour une nuitée dici.
Nous voilà rassemblés au milieu du salon pour couronner tôt au petit matin nos maintes discussions parcourant tous les horizons.
Nos yeux se rétrécissaient doucement, lappel à un repos salvateur sonnait indubitablement.
Après avoir choisi dans les étages le lieu de couchage, le calme sétait installé. Quelques chuchotements se décantaient tout doucement en laissant place à certains ronflements résistants.
Petites heures de sommeil, et laube pointa déjà son nez, nous revoilà sur pieds pour redémarrer la journée.
Une, deux trois personnes venaient improviser le petit déjeuner. Quatre, cinq, six autres se raccordaient pour tartiner les brioches et boire le café chaud.
Sept, huit, neuf et le groupe pouvait à nouveau se conter les belles histoires.
Nous étions décalés dans les horaires
Tant pis, demain sera plus-que-parfait.
Notre rythme de vie pourra se rebrancher en mode régulier.
Et soudain, en regardant par la fenêtre, nous découvrions tout subtilement un dernier convive notre mascotte le rouge-gorge au remarquable plumage, cherchant les miettes éparpillées, envolées par notre fête passée.
Dans ce jardin dhiver des bouleaux, des arbustes, même des rosiers bordaient la terrasse. Cette végétation endormie nous souriait.
Mais il manquait inévitablement au centre un ginkgo biloba, cet arbre indestructible pouvant nous donner toute lespérance de connaitre une meilleure année dans la joie et la paix.
Tant pis, je ne pourrai ladopter dans ce pays briard, mais je clouerai son image dans ma mémoire pour y croire fortement
Bavardages, et rêveries, nous absorbaient
Il se faisait tard en ce 1er janvier
Les amis devaient rejoindre leur nid douillet. Par un long au revoir... La nuit tomba rapidement
Après le dernier ami en partance vers son chez soi, je stationnais tristement là, à regarder autour de moi...
Il me restait les jacinthes blanches amenées par une douce bergère. Ces fleurs là, ornaient mon guéridon, je ne pouvais que supposer quelles mapporteraient bonheur et santé.
Ailleurs, ma belle robe de princesse jonchait à lenvers sur une longue chaise
Je lavais sortie de mes placards, pour honorer cette soirée me rappelant, Ô combien de chance javais, davoir une grande amie ayant voulu un jour, il y a quelques années, mhabiller de la parure dune rêveuse invétérée.
Derrière tout ceci plus secrètement, japerçus la tenue dune déesse venue dun pays lointain
Elle lavait oubliée.
Puis silence complet
Dans ma tête des images se bousculèrent gentiment, je sentais la chaleur du Portugal venant caresser les paroles de notre cher poète, puis les yeux malicieux dun homme au tempérament bien calme, voulant trouver la paix et la quiétude dans ce monde devenu si déraisonnable.
Alors, il me tarde, vraiment, maintenant de vouloir favoriser une nouvelle vie, où tout peut être possible en pensant à cette soirée de partage et damitié.
Je vous dis rendez-vous pour une autre évasion avec vous les amis.
Il est grand temps de vivre, de rire, de samuser, le repos nous sera tôt ou tard proposé.
Soyons un peu fou pour ne rien perdre de nos instants présents.
Bonne année à vous tous
Merci davoir pu mapporter lénergie débordante pour continuer mon chemin daujourdhui
Je vous embrasse, ici spécialement, avec toute mon affection.
A très bientôt.
Chris
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