Quel est le point commun entre ces deux films?
Une séquence de danse entre amoureux: Susan Sarandon et Kevin Costner d'un côté, Kate Capshaw et Tom Everett Scott de l'autre.
L'amour entre deux êtres tel qu'il devrait être: simple, confiant, drôle, sans jugement. On se sent tellement bien ensemble que l'on danse face à face en slip!
Que c'est beau! C'est aussi doux que l'amour entre Brigitte et Zian, dans La Grande Crevasse (le livre de frison-Roche).
C'est l'abandon, comme le toutou qui a le courage d'ouvrir son ventre aux caresses. Par force, il montre ses faiblesses. C'est ça, le panache! Nous en manquons, non?
Moi, j'en manque en tous cas. Je ne sais si j'en fais preuve, mais autour de moi, tout le monde a un fil à la papatte: un IPhone, un IPOD, un IPAD et pas de temps, ce dernier luxe. Mais nous allons tous mourir, nom de nom! Cela nous rendrait la vie que de tout débrancher, nous regarder dans les yeux, nous écouter.
Oui, mais non, parce que tu comprends, ami lecteur, tu pourrais rater le sms ou pire, l'appel de l'objet de ton désir, celui fait que tu n'éteins même plus ton téléphone portable la nuit, au mépris de la durée de vie de sa batterie, qui s'en balance, elle, de ton statut de : je suis celui qui aime, puisque je suis celui qui attend.
Mais quel temps perdu à espérer des signes d'humains qui ont le droit de ne pas s'intéresser à nous. Eh oui, on ne peut plaire à tout le monde, c'est moche hein? et surtout, le gens ne veulent pas la même chose au même moment. Heureusement, peut-être, invivable, parfois.
Moi: je veux un dimanche sous la couette, entrecoupé de câlins, de musique, de coeurs de laitue.
Toi: je veux un enfant, qu'on aille faire les courses à Auchan, comme le reste des couples dont j'envie le statut et auquel je veux ressembler, sinon je meurs.
Moi: mais ils ne sont pas heureux, ils se déchirent entre le saucisson et l'eau de Javel. Vive la fusion!
Ne peut-on se voir que pour les bon moments? des moments de respect de l'autre, de promotion de l'autre, d'écoute, de rire, de fierté de l'autre, l'Autre, quoi. Voilà LA LIBERTE. Mon esprit vogue vers ses occupations, le tien vers les siennes et quand nous sommes à nouveau nous-mêmes, après ce sas de décompression, nous pouvons à nouveau nous consacrer à nous deux et chanter et danser en bermuda et en chaussettes, comme deux enfants joyeux inconscients de la bêtise humaine.
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