Dédé lembrouille était un type pas catholique, jlai vu tout dsuite quand y sest pointé au clandé dEmma, et cest dsa faute si jme rtrouve avec toi dans cette cellule pourrave.
Jvais traconter lhistoire, ouvre grand tes esgourdes ma fille et sors ton tire-jus, cest lgenre dhistoire quon chiale.
Dabord faut que jte cause dEmma la Douce, une belle poule rousse avec des lunettes noires. Elle les rtirait jamais pasquelle craignait la lumière daprès, mais dessous yavait des mirettes à sretrouver avec Gabin sulquai des brunes même rousse.
Pis la classe, la grande classe. Serait jamais sortie sans son couvre-citron noir.
Et elle avait dces mots
Fallait lentendre dire à un micheton nouveau « Soyez le bienvenu dans mon site de rencontres ». Et si un miche fsait du grabuge elle y disait « Calmez-vous ou jappelle mes modérateurs ». Zétaient deux, Paulo et Riri, rien quen voyant leur tronche jvais tdire, tétais modéré fissa.
Pasquelle venait dla haute lEmma. Lavait fait des études, laimait lire des livres. Son daron létait dans les affaires, lavait un vrai château, une rolls, des canassons et tout ltoutim.
Y vnait juste de clamser, lavait trop tiré sur la cibiche daprès.
Emma , tu pouvais pas trouver meilleure taulière, pas pour rien quon y disait la Douce.
Nous payait bien, nous fsait des cadeaux, toujours un mot gentil. Lavait même dit quavec lhéritage lallait nous faire un vrai palace avec des glaces comme à Versailles.
Et pis vla lautre, le Dédé, qui sencadre dans la porte du clandé sapé comme un milord avec sa gueule dange, sa mèche blonde et son ptit sourire de traviole. Elle y dit « Soyez le bienvenu» et y répond aussi sec « Merci de votre accueil »
y causait juste comme elle !
Les vlà qui causent, qui causent, et moi jme dis que cest ldébut des embrouilles.
Zétaient tout ltemps fourrés ensemble, pis un jour lest vnu crécher chez elle.
Dédé par ci, Dédé par là, yen avait plus qupour lui, elle nous voyait même plus, elle soccupait plus drien, que cen était débecquetant.
Jai dit aux filles « jvais y parler ! » et jlai fait un matin qui restait quelle et moi.
Jy ai dit « La Douce, fais gaffe, tu tfais embrouiller par le Dédé. »
Ma répondu « Tu ne peux pas comprendre, on a des affinités culturelles »
Jy ai dit « Infinités culturelles mon cul, il en veut quau grisbi dton dab cbaltringue sans roubignoles ! »
Ma répondu « Ne parle pas de lui sur ce ton. De toutes façons je voulais vous parler. Dédé et moi on a des projets, on va se marier »
Jy ai dit « Cest pas vrai quon va sle farcir comme taulier ? »
Ma répondu « Non il va reprendre les affaires de mon père et je vais fermer la boîte ».
Jy ai dit « Et nous les filles quest-ce-quon devient ? Et Paulo et Riri ? »
Ma répondu « Cest votre problème, moi jen ai assez de ce milieu interlope, je retourne doù je viens. »
Dix années que jbossais pour elle et quon savait à la bonne et là dun coup mon blème cétait plus lsien et elle mtraitait dinterlope
jai vu rouge, jai sorti mon surin et jlai plantée.
Létait par terre avec tout son sang autour, jy ai rtiré ses lunettes noires pour voir une dernière fois ses mirettes, toute façon ell craignait plus la lumière.
Jai cherché lDédé partout mais jlai pas trouvé, cest les condés qui mont trouvée dabord.
Mont lourdée dans lpanier à salade et moi jpensais « Dédé jy ferai son affaire dans dix ans si jsors », cqui mconsolait cétait quil aurait pas loseille du dab pasquil ne lui restait plus quà dire adieu à lhéritage.
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