Cétait une belle journée dété, jétais partie en balade à bicyclette et je pédalais doucement marrêtant de temps à autre pour croquer une airelle et me rafraîchir de sa saveur acidulée ou pour cueillir une capucine.
La route longeait une forêt verte, il me sembla distinguer dans le bruissement des branches une voix douce qui disait « walk in ! ». Répondant à linvite, je posai mon vélo contre un tronc et mengageai à pied dans le petit chemin.
Je menfonçai dans le bois et marchai longuement sans rencontrer âme qui vive, je ressentais intensément la beauté et la quiétude des lieux, on se serait cru dans un poème de voltuan.
Lorsque je fus fatiguée de marcher, je massis contre un frêne.
Au pied de mon arbre, je finis par massoupir légèrement. Dans mon demi-sommeil je distinguais des chants doiseaux, tout près le gai « piap !piap ! » dun passereau joli, au loin le « kawouak ! kawouak ! » moqueur dun corvidé noir.
Je fus réveillée par un pivert qui tambourinait contre une branche sèche et jeus une vison si belle quil me fallut un moment pour réaliser quelle était vraie de vraie: quelques mètres plus loin dans la clairière un faon tacheté, un bambi, se tenait à larrêt et me contemplait.
Là je vécus vraiment linstant merveilleux, le magic one dont nous rêvons tous. Je lui parlai doucement, il fit quelques pas vers moi, je continuai à parler et il vint à portée de main sans manifester aucune crainte. Javançai lentement le bras pour le caresser
Cest alors que je méveillai vraiment. Jétais assise sur le canapé en moleskine du salon et pour une fois je considérai avec dépit mon cher sweethome. En fait doiseaux, on nentendait que mouettes et le seul à attendre ma caresse était mon chat Mallowett.
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