Ode à une rose
Ton Nom en moi, déploie
Maints univers, ô rose
Si mystérieuse, à force d'être nue
Tes pétales d'infinis
Tissent une robe à même la peau
Où je nais et meurs sans cesse
Penché à tes fenêtres, tes lèvres
Devant tant d'horizons
Maelström de passion
Guidant mon coeur ravi
Je goûte tes caresses
Que tes visages, tes paysages soient loués !
Le jour baigne tes précipices
Tes cercles de soie
Faisant sourire tes plis
J'écoute ta parole, divine galaxie
Fleur, veillant la mémoire
De toutes vies, leurs sources
Rassemblées, par ta présence, tes jardins
Tes paupières veinées d'innocence
Si douces à mes pensées
Tu fécondes l'espace de recueillements, de baisers
Mis en abyme, à travers tes cheminements
Le temps s'accroît, du détour des choses
Entre tes doigts, la distance
Est de neige, radieuse
Essaimant la transparence, d'orbe en orbe
Pour une fête, l'amour restitué
Je love en toi mes désirs, mes fruits
Je suis ton fidèle colibri
Caressant tes rivages
J'enflamme la beauté du monde.
V.
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