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Nos invasions barbares par Idzig

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Il y a quelquefois des films magiques qu’il faut revoir, comme Bagdad Café, ou le patient anglais, car ils tissent dans notre mémoire des remparts aux invasions barbares. Le patient anglais, œuvre passionnée et passionnante, fait partie de ceux là, et il nous fait du bien de temps en temps d’en reparler. En Toscane, durant la dernière guerre, une jeune infirmière (Juliette Binoche dans le film de d’Anthony Minghella d’après le roman de Michael Ondaatje) veille sur son patient, grand brulé. Elle lui donne ce qu’il lui reste d’espoir. Dans la mémoire de son passé qu’il retrouve progressivement aux contacts des soins attentifs d’Hana, l’homme entre la vie et la mort, soulagé par la morphine, se remémore sa folie amoureuse pour Katherine. Pourquoi des forces inconnues ont le droit d’empêcher l’amour de deux être, et vont les séparer ? L’incompréhension se mêle au désespoir. La flamme de la vie danse avec la flamme de la mort, et s’entrelacent sur fond d’amour du désert de ce mystérieux brulé. Dans une réplique, il dit « « je voulais juste que tu saches ; tu ne me manques pas encore. Ca va venir…. » En parallèle il se joue une autre histoire d’amour plus apaisée, riche en sensualité, entre Hana et Kip, le démineur sikh. Cet autre amour plus simple s’expose sur fond des paysages chauds de la Toscane. Des scènes sublimes nous illuminent comme celle de Kip qui hisse Hana au plafond d’une église délabrée pour lui faire découvrir, dans la demi-pénombre avec une bougie, la beauté d’une fresque. Ces scènes nous submergent et nous font oublier la passion destructrice. Ci-dessous le poème du film. Oh toi, brûlante et douce, Rayon d'un ciel d'été, Plus tendre que la mousse, Insolente beauté, Tu as pillé mon cœur, Ne laissant sur le sable, Que tes pas enjôleurs, Et les vers de ta fable. Ma solitude est là, Inutile et brisée, Jusqu'au dernier éclat, Je l'avais espérée. Que les dieux de l'amour Soient à jamais maudits, J'ai perdu le recours, Qui embrasait ma vie. Désormais dans mon âme, Ne vibrent que tes yeux, Leur dorure de flamme, Qui peint mon corps heureux. Dans mon cœur qui chavire, Grondent des océans, Quand la douleur empire, Je hurle dans le vent. Pour toi, ma bien-aimée, Je vendrais l'univers, Afin que plus jamais, Ne renaisse l'hiver, Cette saison de mort, Qui glace les amants. Jamais ce triste sort N'épuisera le temps. Tu es l'éternité, La galaxie lointaine, Qu'à mon dernier été, J'appellerai ma Reine.

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