Aujourdhui 12 mars : la journée de la femme est derrière nous : continuons donc à la célébrer
Célébrons déjà Diane Ducret, lauteure, qui se plaît, fine palette, à nous jouer de contrastes et de couleurs : passage sans transition des rouges turgescences de Mussolini aux gris intenses de la matière cérébrale du trio autrement plus remarquable dont il est question ci-dessous.
célébrons Nadia et Inessa ensuite, les 2 satellites de la planète Lénine, incarnant tour à tour puis toute deux ensemble la femme dans ce quelle a de plus noble, de plus volontaire, de plus admirable.
Nadia Kruspkaïa, au physique ingrat mais à lesprit brillant, déterminée, qui traverse les fuseaux horaires, les glaces sibériennes, les kilomètres, à train, à traîneau, à pied, et peut-être à bicyclette, lhistoire ne le dit pas mais je me plais à limaginer, 8000 bornes pour rejoindre celui dont elle na croisé que le regard et qui nest pas encore son amant.
Force de caractère : elle fera avec lui comme lui fera avec son destin : un coup de force pour le conquérir.
Constance, abnégation : elle lassiste une vie durant dans son travail, sa pensée, son quotidien ; le suit dans les exils, les luttes, les réunions secrètes ; il ne pourra sen séparer une seule journée.
Inessa Armand, la belle intrépide à lesprit vif et rebelle, née à Paris mais élevée dans une bourgeoisie russe raffinée.
Farouche, frondeuse, volage assumée et prophétesse de lamour libre, mariée à un homme dune tolérance exemplaire qui lui sera un soutien indéfectible, en toutes circonstances et surtout les plus fâcheuses.
Elle rencontrera lagitateur en exil à Paris où elle sourit de voir qu« aux terrasses des cafés les amants sembrassent de manière inconsidérée ».
Cest alors que se met en place une sorte de ménage à trois dans lequel on cogite plus communisme que gaudriole et où ces deux fortes têtes surent souder dune amitié profonde leur fascination pour le même homme.
1917 : Révolution, le prolétariat au pouvoir : tous rentrent en catastrophe où les attendent des responsabilités écrasantes.
Travail, travail, travail, Inessa meurt épuisée ; Vladimir ne se relève pas dune attaque cérébrale et malgré le testament qui conseille au parti décarter ce fou dangereux Nadia reste face à Staline. Ils se détestent, il la fait empoisonner.
Lénine : chouchou de ces dames ?
Effectivement, au-delà de ses amours on le voit constamment sappuyer sur la gent féminine en naccordant quà elle sa confiance totale.
Mais, mais
Alors quil prône la libération de la femme en temps que travailleur, on sétonne de le voir assurer en privé que les congrès politiques quelles tiennent sont des balivernes, quil nen a jamais connu capable de lire « Le Capital »
Surprenantes ambigüités !
Refoulements intimes ?
Laction de la quéquette sur les cerveaux, même les plus brillants, fut est et restera-elle toujours un tel monument dabstrusité ?
↧