Monsieur le Président
je vous poste ce mail
Que vous lirez demain
Si vous trouvez le temps
Je viens de recevoir
un appel anonyme
Qui me prévient sans forme
Que Carla sest barrée
Monsieur le Président
Je me sens toute chose
Je me sens toute rose
Et toute émotionnée
Je suis le cul par terre :
Mon ancien partenaire
Ne la-t-il pas mérité ?
Cest pas pour vous fâcher
Mais faut que je vous dise
Sa décision est prise
Je men vais rigoler
Que vont dire la presse et aussi la télé
Vos fans vos adversaires
Ils vont tous se moquer
Moi quétais avant elle, comme elle millionnaire,
Jen ai rien à cirer
Jen ai bavé mon saoul
Jen ai ch.. des bulles
Tu m'as vraiment gonflée avec tes tapis rouges
Avec les lever- tôt et tes repas mondains
Et puis tes potes obscènes*
Ils voulaient tous ma peau
De leur concupiscence* ils me bouffaient des yeux
Mais Toi, toi !!
Toi tu ne voyais rien, tu nétais pas conscient*
Tu nétais quun gamin !
Aveugle et sourd à mes cris étouffés
Je tai détesté jusqu'à quitter ton palais !
Cest pas ma tasse de thé de jouer les idiotes
Bonnes à prendre des notes
Pendant que vous le roi
Faites et défaites les lois
Plus souvent quà mon tour pourtant et malgré mon pécule
Jai du faire la mendiante pour que tu. (non il n'y aura pas de rime avec "pécule")
Pour gagner mon obole* et mon argent de poche
Jai du te supplier cent fois
Quenfin tu me chevauches*
Au moins une fois par mois.
Et te prier à genoux et me contorsionner
Pour que tu insères* ta pièce dans mon porte-monnaie
Alors parait que tu la cherches
Que Carla va manquer
Tu tempêtes et tu pleures
Ne te fatigue pas
La France peut tenir.
Et survivre à tout ça !
Regarde la Grèce
Toi qui vises lOlympe et son éternité
Fais attention à toi !
Tu mises sur linsénescence* et limmortalité
Mais les fils dUlysse en rage
Pourraient de leur irrumation *
Te faire tâter lardent outrage
mais du mauvais côté !
Taurais lair malin
Avec ta petite Rolex
Taurais lair dun con sans blague
Ne compte pas sur moi
Pour essuyer tes larmes
Pour bichonner ton arme
Et lustrer son acier
Tes certitudes, ton irréfragable* conviction,
Ta vanité, jen ai soupé !
Je te le dis tout cru
Tu as cassé les burnes
du pays tout entier
Et le verdict des urnes
que tu n'attendais pas
A fait craquer Carla
Comme je la comprends
Tu nes plus Président
Plus rien na dimportance
Tu peux tenter ta chance, comme elle,
Ailleurs
.elle, elle aura le choix
Elle en a assez aussi sans doute
De tes airs, de cette prétention
Cette vie de château , cette prison dorée
Ca me fichait bien, à moi, la colique
Je ne supportais pas
Tas quà la regarder si pâle et si blême
Se nourrir dun grain de riz
Cest que le cholagogue* que tu lui infliges
Lui fait le même effet quà moi !
Je suis vulgaire je le sais.
Cest la rancur . Je devrais me taire
Et revenir à tes côtés
Dautant que quelqu'un m'a dit...
que nos vies ne valent pas grand chose,
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
C'est vrai, qu'"Il y a des gens qui vous laissent tomber un pot de fleurs sur la tête d'un cinquième étage et qui vous disent : Je vous offre des roses." C'est Hugo qui disait ça. J'ai du mal à le croire, lui si élégant, si raffiné, comment aurait-il pu dire une chose pareille. Cela te ressemble davantage.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit...
Que tu m'aimais encore,
C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.
Pourtant quelqu'un m'a dit ...
Que tu m'aimais encore......
Monsieur le Président
On ta volé ta femme
On ta volé ton âme
Et tout ton cher passé
Demain de bon matin
tu fermeras ta porte
Au nez des années mortes
tu iras sur les chemins...
Cecilia
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