Colchiclette avait déjà rameuté par le passé, dans ses montagnes adorées quelques victimes dans son antre sympathique et accueillant, mais c'était un test que tous et toutes avions brillamment réussi.
Colchiclette, on ne le savait pas encore, avait un lourd secret...................
Sur la foi d'un merveilleux souvenir, revinrent «La Punie » « Professeur Moutarde « Brunetta et son fiancé Piloué (nouveau dans la bande) et l'Italiesque
Cannelette fit aussi son retour.
Gratte-corde revint aussi élégamment accompagnée de Custina
Manolo, nouvelle victime sans le savoir, débarqua invitée par douce Colchiclette.
Colchiclette était ravie, on intronisa les nouveaux arrivant avec des vins ancestraux.
Un séjour tout pareil au premier se préparait dans l'allégresse, seule l'Italesque montrait quelque inquiétude, la montagne elle aimait pas, elle dit, clamé, bramé, elle n'était là que pour se réchauffer auprès de coeurs bienveillants.
Or une ballade était prévue le lendemain après-midi, elle, elle ne marchait que sur du plat le long de la mer ou sur le bitume en faisant claquer ses talons fins.
Pour ne pas gâcher l'ambiance, elle se décide à suivre. Tous connaissaient peu ou prou la montagne et ses noirs secrets, ses ombres et ses mystères, sauf elle !
Le gentil guide débonnaire en tête, la troupe amorça la ballade, que du plat, un vrai bonheur, de temps en temps il nous montrait du bout de son bâton des champignons, jamais vu jusqu'alors, qui semblaient plus issus de la culture nucléaire que l'oeuvre de Dame Nature.
L'Italesque eut quelque doute mais prise dans un pia pia sérieux avec Cannelette, ses doutes fondirent.
De retour au gîte, la suite se poursuivit en ateliers divers, faut bien manger. Tout semblait se passer à merveille, Gratte-corde faisait chanter ses troupes en sirotant l'apéro sur la terrasse ensoleillée......... que du bonheur je vous dis.
On fit un peu mieux connaissance avec Custina, charmante et lumineuse.
Professeur Moutarde, toujours un peu à l'écart nous témoignait sa bienveillance bourrue, rien de changé.
Et puis le guide proposa une nouvelle ballade le lendemain. C'est là que Professeur Moutarde en a profité pour filer (spece de pleutre)
Le Guide et Colchiclette, leurs têtes penchées sur la carte décidèrent de la future ballade, m'arrivaient des mots inquiétants « on passe par là, ça grimpe un peu mais ça devra aller ».
Je me raidis, ça monte je viens pas. Manolo en écho refuse aussi.
Colchiclette nous fait son plus lumineux sourire, le Guide, droit dans l'oeil me jure qu'elle sera tout pareille à celle de la veille.
Nous voilà sur les chemins au pied d'une côte caillouteuse qui mériterait téléphérique, je me cabre
Manolo aussi, le guide « prenez à gauche c'est plus facile »
Ah j'oubliais, le but c'était une croix bien haut perchée.
On s'enfonce dans le chemin à peine plus facile que le raidillon, je me tiens au branches à ce que je trouve, houle entre caillasses et gadoue, glisse, me rattrape, je râle en douce, Cannelette m'aide comme elle peut c'est à dire magnifiquement avec pédagogie et douceur, et d'un coup, ça je l'avais pas prévue........ panique « j'avance plus je recule plus » collée à un tronc, je me fige
Manolo, prévenant prend ma main que je lui broie sans ménagement (quand on pense que je n'ai pas assez de force pour ouvrir un pot de confiture !)
Grâce à lui le décor reprend sa place ouuuuf.
Mais là, j'ai peur et je suis en colère et chez une Italesque le mélange est détonant. Les 2 groupes se croisent, je saute à la gorge du guide « toi, toi, tu es pire que le pire les mafieux, je vais t'arracher la jugulaire avec les dents, écrire ton nom avec tes tripes d'ici jusqu'à Paris ».
Le Guide, Colchiclette, La Punie, Gratte-Corde et Custina, eux ont fini leur ascension, nous pas on continue.
Piloué s'exclame sur la beauté du paysage, « qué beauté je lui fais, je ne vois que le bout de mes pompes », encouragée par Cannelette, je grimpe, Manolo a rangé sa main broyée dans sa poche mais reste à mes côtés.
Enfin la croix se profile, moi j'en profite pour abandonner malgré leurs encouragements « vous comprenez, j'ai la foi, je veux la garder intacte, une croix c'est comme un mode d'emploi de comment honorer le voisin du dessus, je les lis jamais et je vais pas commencer maintenant »
Après un siècle d'attente, mes compagnons d'infortune et moi amorçons la descente, et puis le fatal « on s'est trompé de chemin, faut remonter » « ok c'est bon je vais crever ici, allez-y sans moi ».
Courageux comme tout Manolo me tend sa main meurtrie.............
Sur le bon chemin, je double tout le monde, la civilisation m'aspire, m'appelle, me donne tous les courages. Une vraie chèvre des collines, rien ne peut m'arrêter.
A me donner envie de me coller un pot d'échappement dans le nez.
Enfin, on arrive au gîte,Colchiclette, la Punie, Gratte-Corde, Custina, tous me saluent d'un « Bravo tu l'as fait ».
De jolies tables sont dressées, une pour l'apéritif, l'autre pour le déjeuner, tout en machouillant une tranche de saucisson, j'attrape à nouveau le guide pour une nouvelle giclée de napalm.
Et là, le piège s'est refermé sur nous
↧