Se coucher dans la nudité blonde des blés de locéan
Respirer linfini
Délaver la souffrance qui cherche notre sang
Sourire à cette étoile qui se penche vers nos yeux
Nous sommes enchaînés au parfum de lespace
Mais oublier
Rejoindre les éclats dun cur trop malhabile
Tresser laube fragile
Entourer la beauté de nos mains d'architecte
Décrire les méandres des fièvres du silence
Secouer nos destins qui plongent dans labsence
Mais oublier
Sallonger sur la terre brûlée par lécorchure
Mais vouloir leau des ports qui glisse sur nos bouches
Tisser la laine du vent
Éviter le vertige des consciences trop lasses
Garder les flots d'extase des profondes passions
Mais oublier
Précipiter le temps du haut de la falaise
Découper les mirages pour retrouver la vie
Rejoindre les nuages qui dansent sur nos âmes
Les rêves sont des senteurs
Secouer les grands arbres pour que tombent les peurs
Mais oublier
Recouvrir la forêt des pulsations sauvages
Étreindre le soleil aux portes des chapelles
Clamer à lhorizon que la beauté se damne
Le mystère est drapé dans la soie de nos voix
Cueillir la joie profonde des fontaines de vent
Mais oublier
Attendre que la mer recouvre nos blessures
Toucher la mort
Mais boire lécume vivante des longues nuits du songe
Lamour devient souvent torrent tumultueux
Caresser le visage perdu de lespérance
Mais oublier
Senivrer de la danse de tes yeux qui mabsorbent
Retenir lincertain
Resplendir de lenfance au regard de genêt
Le souffle est une conscience retrouvée
Attendre ce baiser pourpre qui senfonce dans ma chair
Mais oublier
Ne pas suivre les rives de ces amours trop fades
Écouter la vague puissante de nos âmes
Accrocher le désir à nos lèvres de fièvre
Retourner à la source
S'étendre au creux des arbres des forêts de la mer
Mais oublier
Retrouver le chant pur qui sefface dans la brume
Lâme est un feu sacré
Parcourir le chemin qui évite les abysses
Jouir des lumières d'or
Sétendre dans la mousse des sables de la vie
Mais oublier ...
Botticella
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