Tout commence par cette voix fracassante dans "Mamma Roma" de Pasolini où l'on entend
Anna Magnani appeler son fils. Elle crie: ETTORE ! ETTORE !
...et son fils marche sur le chemin paisiblement.
cette métaphore d'une vie d'après-guerre où la reconstruction de la ville se fait sans-doute avec
l'argent sale italien, est l'écho de nos désirs les plus enfouis jusqu'aux réminiscences
de nos peurs contemporaines. Cette mère"protectrice" sent venir le danger de même que les sociétés connaissent leur propre crise face aux démons des parties politiques "conservateurs" ou devrais-je dire "conserva-tueurs" qui ressortent leurs vieux slogans xénophobes pour mieux contrôler l'individu en manque d'identité , car c'est l'évidence d'une Europe en crise qui refuse de voir ses enfants grandir et laisse entrer l'agneau déguisé en loup. Un conseil, faites boire quelqu'un qui prétend apporter le messie et il vous dira des choses monstrueuse concernant la vie en société.
Dans ce livre sous forme de recueil, le questionnement sur l'inquiétude d'être au monde parle de notre avenir aussi qui ne peut se faire que si nous marchons loin de préjugés (comme ce fils de Anna Magnani) que le monde des médias n'ose franchir de peur d'être censuré. Ce livre formidablement écrit dont je découvre l'auteur s'adresse de façon pertinente à nous même.
Une bonne remise en question sur l'existence en 58 pages.
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