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Le cerf et autres poèmes... par The Dreamer

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Le cerf Tout est calme - alentour - les arbres qui s’endorment, Jettent leurs derniers feux chargés de lourds rayons. Leurs branches, de longs bras, s’entrecroisent ; haillons, Que berce l’infini souffle qui les déforment. Des âmes - qu’un soleil - happe en brûlant plus fort, Traversent, çà et là, des rideaux de lumière. Des voiles suspendus qui tombent en arrière, Belles larmes des bois qui montent… sans effort. Entre les rais tremblants, des ondes… se caressent Et jettent sur les troncs tristement endeuillés, Une aube - un peu du ciel - aux auvents effeuillés, Il s’approche ! Ecoutez… les arbres se redressent. Lorsque la nuit descend, frissonne… lentement, Rien ne bouge et pourtant quelque chose, murmure, C’est l’instant ; où, sans bruit, se berce la ramure, L’esprit de la beauté, ô, l’émerveillement. Soudainement au loin, apparaît, parmi l’ombre, Une nappe, un long drap, doucement déposé ; Comme l’aurore étend sur le front ; arrosé, De l’horizon - sans fin - l’étole qui l’encombre. Les feuilles sur le sol, détrempé et bourbeux, Se soulèvent - dans l’air - la brise tremble, encore. Il est là ! Et son front couronné, se décore, D’étoiles au berceau de ses grands bois ; herbeux. Sa patte sur le bord, du fossé semble un lierre, Au balcon festonné de la Nature, et l’or De ses prunelles, luit, semblant dire au décor : « Je suis l’herbe, le feu, le ruisseau et la pierre ; Ce qu’on ne voit jamais - je suis… la majesté ! » A travers l’ombre et l’eau, il s’avance en silence Et sur son mufle gris, la lune se balance, Puis, boit le soir tremblant ; d’un long brame attristé. La jeune fille à la perle (d'après le tableau de Johannes Vermeer) Une lueur surgit d’un profond crépuscule ; S’imprime et le regard, agrippé se recule. Voyez où le blanc, dort et lui fait un licou ; Aux linges de l’azur, elle tourne son cou, Comme une fleur qui boit les rayons et respire ; Elle prend le soleil, sur sa bouche et l’aspire ; Aux marges de ses yeux, une tristesse attend Et d’un souffle - à regret - l’exhale en un instant. Alors que sur le coin de ses lèvres pourprées, S’allongent les reflets, qu’aspergent, diaprées, Sur l’incarnat marbré ; les gouttes et la peau, S’enturbanne un tissu qui lui fait un chapeau. Elle parle et les mots - sa tête qui oscille - Se perdent où le jour, près de l’ombre ; vacille, Elle la penche, et l’on voit une étoffe en plus, Naissant sous le lilas, les jaunes chevelus. Tes lèvres (Sonnet pour un amour) Mêmement - par un trait, elles sont soulignées Et s’ourlent du tissu que craquèlent les mots. Peut-être aussi le vent et le froid - les marmots, Que chasse tôt, l’amour aux joues égratignées. Aimablement - par deux - elles sont alignées, L’une sur l’autre, dort, enfants de nids jumeaux. J’aime m’y allonger comme font les rameaux, Que l’arbre jette au sol en branches résignées. Me coucher tendrement sur le tapis mouillé, Des feuilles où le roux à la moiteur… ombrée ; Bordent un lit - buisson de roses - fendillé. Si tu es l’aube - un ciel - à la douceur ambrée Moi, je suis l’horizon ; caresse d’un baiser, Ma lèvre que la nuit n’a pas su apaiser.

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