Petite escapade à la Porte de Versailles, pour le Salon du Livre de Paris. Cétait le dimanche 24 mars 2013. Javais raté la soirée inaugurale, assez intéressante car cela permet de faire comme les rasoirs Gillette : première lame pour faire un tour de reconnaissance et la seconde venue, plus tumultueuse à cause de la foule du week-end, pour aller droit sur les cibles préalablement définies.
Donc, ce fut sans tour de reconnaissance. En éclaireur prévoyant, dans ma besace, quelques sandwichs et clémentines.
Le départ de la course a commencé à 13h59. Il faut dabord faire une queue pour entrer : « Accès direct avec titre daccès ». Cinq minutes pour atteindre lautre côté de la charmante hôtesse (il faut absolument reconnaître que le Salon du Livre est un super endroit pour draguer, il y a de très jolies filles, et vu le sujet du salon -je ne suis pas au Salon de lAgriculture- elles devraient même être plutôt intelligentes ! oups, je mégare).
Comme les années précédentes, jagrémente mes passages avec la même signalétique, à savoir (00) pour dire que lauteur est tout seul dans son stand ou quasiment, (§) pour dire quil y a quelques personnes auprès de lui (se comptant sur les doigts de la main), enfin ($$) pour dire quil y a une queue, la foule pour rencontrer lauteur, lui demander de dédicacer son livre.
Laffluence devant certains auteurs et le désert devant dautres me paraissent toujours très intéressants, cette osmose entre lectorat et auteurs, sachant que parmi les lecteurs, il y a des électeurs et parmi les auteurs, il y a des candidats à des responsabilités politiques. Cela donne une idée de ce qui est "à la mode" ou "en activité" par rapport aux "stars anciennes", sauf quand les stars anciennes sont de très grandes stars.
Je dois donc bien admettre que la plupart des (vrais) écrivains (enfin, quand je dis "vrais", je veux dire, des auteurs venus uniquement pour leur littérature, pas comme un bonus pour acteurs, chanteurs ou personnalités politiques) qui étaient très demandées, je ne connaissais souvent même pas leur nom. Jen ai presque honte car le nombre nentraîne pas forcément du trash, évidemment. Cest mon côté traditionaliste qui attend au moins dix ou vingt ans avant de savoir si le vin est bon ou pas. Un chat nest jamais trop prudent. Je mettrai donc * juste après le nom des auteurs très attendus dont je ne connaissais même pas le nom.
Allons-y donc pour ma version 2013.
À 14h14, Daniel Picouly ($$) avait beaucoup de pain sur la planche. Une file assez longue attendait quelques signes de lui.
À 14h15, jai aperçu un gros micro avec long manche, et une caméra. Beaucoup de monde, des appareils photos et des iphones qui crépitaient. Richard Bohringer ($$) était là, le regard toujours vacillant, se forçant un peu à sourire, pas forcément très à laise avec sa notoriété. Une homme qui avait lair de ceux qui sont sortis de lenfer et qui cherchent à revivre.
À 14h21, petit arrêt au stand dArte. Je suis sidéré, la surface a nettement diminué par rapport aux années précédentes, crise oblige ? Lintérêt, cest dy voir des dvd démissions intéressantes que jaurais loupées. Par exemple, cet excellent feuilleton nordique (suédois ?) "Borgen", un coffret de quatre dvd. Trente euros, trop cher quand même.
À 14h28, je suis passé devant un stand où il y avait du monde, là aussi. Géraldine Damon* ($$) semblait très appréciée. À côté delle, deux charmantes femmes, très photogéniques, Marie-Aldine Girard (§) et Anne-Sophie Girard (§), qui ont écrit "La femme parfaite est une c*nnasse". Visiblement, leur air plein dhumour semblait coller avec le titre du bouquin.
À 14h32, petite halte aux "Rencontres des Sciences pour tous". Un orateur qui parlait au micro devant un auditoire attentif, tous les sièges étaient occupés.
À 14h38, Douglas Kennedy ($$) était au "turbin". Une file très longue lattendait. Lui, à bras de chemise, le visage très souriant, se prêtait très gentiment à lexercice, proposant même à des lectrices de poser avec lui pour une photo.
À 14h39, jai vu une foule assez longue attendre que Laurent Gourmelle* ($$) revînt à son siège.
À 14h44, encore une foule du côté des bandes dessinées, cétait très prisé. Il y avait, tout jeune et tout simple, Blain ($$), le dessinateur de lexcellente BD "Quai dOrsay" qui décrit sur deux tomes les aventure de Dominique de Villepin.
À 14h47, deux autres auteurs de bandes dessinées avaient, eux aussi, du travail pour laprès-midi, dautant plus que les dessinateurs ne faisaient pas que signer, ils dessinaient aussi pour leurs lecteurs : Michel Rodrigue ($$), qui a repris la série "Cubitus" et Laurent Verron ($$), qui a poursuivi la série "Boule et Bill", toutes les deux, si je ne me trompe, ayant été dessinées, à lorigine, par Roba, qui est mort il y a quelques années (14 juin 2006). Ah, je me suis trompé, "Cubitus" nétait pas de Jean Roba mais de Duba, mort le 8 novembre 2000.
À 14h50, jai croisé Jérôme Chartier, de haute taille, venu très simplement en famille, avec son épouse et sa fillette, visiter les stands. Jérôme Chartier, vous ne connaissez pas ? Ah oui, il est député de Haute-Savoie et il sest fait connaître il y a quelques mois car il est le porte-parole de Fillon. Ce qui faisait plaisir, cétait de voir un parlementaire en total incognito dans cette marée humaine.
Dailleurs, voici une petite réflexion qui pourrait sappliquer à certaines personnalités : le Salon du Livre est lun des endroits qui rend humble, qui remet certains ego à lendroit. Car il faut être clair : la notoriété nest pas donnée à tout le monde, même si on a occupé des postes très importants (ministres, etc.). La foule qui sagglutine est un bon signe de célébrité. Un député de base ne sera jamais connu que de ses électeurs au mieux.
À 14h51, jai découvert Grégoire Delacourt* ($$) qui paraissait hyperconnu vu la foule qui simpatientait. Chaque fois quil y avait ces files, les gens avaient le livre à dédicacer entre leurs mains, et cest là que jai compris comment ce phénomène de queue pouvait fonctionner : au lieu dattendre passivement, beaucoup de gens avaient le nez plongé dans le bouquin.
À 14h52, petits crépitements de photographes, et aussi le même manche à micro que je pouvais apercevoir de loin. Jeannette Bougrab (§), ancienne ministre, fort jolie femme dorigine musulmane mais qui soutient mordicus la laïcité, peut-être pour cette raison, il y avait un garde du corps. Jolie mais pas forcément super souriante, plutôt écorchée, naimant pas les photos. Elle venait juste darriver à son stand. Elle avait déjà des lecteurs à "traiter".
À 14h55, en passant à côté dune des nombreuses petites tables rondes qui émaillaient le salon, jai entendu une intervenante qui commençait à prendre la parole, un peu émue : « Je me suis fait cambrioler ce matin, je suis encore un peu sous le choc ! ». Bride de vie en direct.
À 14h56, petit arrêt au stand de la revue "Pour la Science". Jai réussi à ne rien acheter. Beaucoup de titres aguicheurs, sur le cerveau, sur le boson de Higgs, sur Alzheimer, sur la mémoire, sur le climat
et finalement, après ses lectures, après ces beaux schémas, souvent, il nen reste pas grand chose, une sorte de frustration. Ce nest certes pas comme ces revues qui ont le culot, régulièrement, de faire des dossiers sur (par exemple) "Dieu et la science" où là, je le sais, il nen sortira absolument rien, car cest un marronnier comme les "Trésors de lÉgypte ancienne" et le "Prix de limmobilier dans la région parisienne".
À 15h01, jai vu une file très longue pour Jérôme Ferrari* ($$), lair plutôt simple et plaisant, ainsi quà 15h04 pour Fabrice Humbert* ($$).
À 15h06, jai déboulé sur le grand stand dun grand éditeur. Juste devant moi, il y avait Bruno Le Maire ($$), ancien ministre plein davenir depuis son ni-ni dans son parti, dont le énième livre décrivant lexercice du pouvoir (cest un agrégé et docteur en lettres, en plus dêtre énarque !) a fait déplacer une véritable foule. Bien que dans lopposition, il était lune des stars politiques du salon. À ses côtés, Gilles Kepel (§) et le playboy radiophilophonique Raphaël Eindhoven ($$), très couru aussi.
À 15h12, Didier Van Cauwelaert ($$) se mettait en quatre pour plaire à ses lecteurs venus nombreux.
À 15h14, jai vu au loin la silhouette très agitée de Jean-François Kahn (§), toujours aussi passionné de convaincre jusquà se lever et à secouer ses bras, mais dont la barbichette blanche nétait pas de la plus jolie esthétique (à mon avis).
À 15h18, le chanteur rappeur Abd Al Malik (§), que japprécie beaucoup pour son ton un peu "bouge-toi les fesses si tu veux que le ciel taide" et pour sa proximité avec Jacques Brel, arborait un large sourire aux rares visiteurs qui venaient le voir. Il faut dire quil avait une forte concurrence avec la voisine.
Abd Al Malik :
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Car la voisine, que jai pu apercevoir à 15h19, protégée par un garde du corps, entourée dune multitude de monde et de caméra, cétait la chanteuse Juliette Greco ($$), qui a dépassé depuis plus dun mois ses quatre-vingt-six ans et qui, malgré un regard sévère peut-être dû à lérosion des années, savait utiliser le charme quil lui restait encore.
Juste derrière, une dame pas très finaude se demandait qui était Abd Al Malik, puis, parcourant son regard vers sa gauche, découvrit Juliette Greco. Sic : « Ah, la Juliette Greco. Javais cru quelle était morte, moi, waouh. Et tu sais, il y a deux ans, javais rencontré Joseph Joffo. Tu sais, "Le sac de billes". Javais aussi cru quil était déjà mort, cest fou ! »
(no comment).
À 15h24, petit arrêt au stand de Radio France. Là, une pépite pour une lectrice (miaou) : Jean-Claude Ameisen (00), au sourire charmeur et charmé, discutait debout avec un visiteur qui lui présentait un gros livre dart (de peinture ?). Il écoutait tranquillement son interlocuteur pendant quil feuilletait attentivement le gros bouquin, montrant tout son intérêt. Un sourire très profond. Jaime bien les souris.
À 15h28, le chemin ma fait croiser Grand Corps Malade ($$), chanteur éclatant, grand gaillard sympathique que la foule neffrayait pas. Six minutes plus tard, en revenant à larrière du stand, jai ouvert son livre "Patients" et à la première page, aux premiers mots, jai lu : « Jai envie de vomir. ». Lhomme écrit visiblement bien. Cela fait du bien de savoir que les jeunes générations sont là
Peut-être nécrira-t-il que pour ses chansons, mais ce sera déjà pas mal.
À 15h31, dans le coin du même stand, jai observé lindétrônable Philippe Labro ($$), dont les romans nourrissent, eux aussi, un très grand public.
À 15h36, jai vu Yves Coppens (00) qui sennuyait un peu avec sa voisine, et au coin daprès, à 15h37, la très magnétique Tatiana de Rosnay ($$) qui na pas arrêté pas avec ses lecteurs (en janvier 2011, elle était classée cinquième auteur le plus lu en France), si ce nétait pour faire la bise à son père, Joël de Rosnay (00), arrivé à linstant et qui ne devait rien avoir publié en ce moment.
À 15h41, par les hasards de la déambulation, je suis repassé devant Grégoire Delacourt, toujours aussi occupé avec ses lecteurs mais qui a montré un sens de la courtoisie et dattention extraordinaire. Alors que son éditrice passait le voir, il sest levé et la présentée à son visiteur du moment : Isabelle Laffont, la directrice générale des éditions Jean-Claude Lattès. Cétait vraiment délicat de présenter à ses lecteurs son éditrice, alors quil existe dautres auteurs qui les méprisent.
À 15h42, jai atterri alors juste devant Amin Maalouf ($$), nouvel académicien, qui, gentiment, écoutait en sennuyant fermement une lectrice venue lui raconter sa vie alors quil y a une longue file à vouloir lui parler. Amin Maalouf a fait le poli, le sourire distrait et lesprit bien ailleurs !
De 15h48 à 16h17, je me suis octroyé une pause miam miam dans les arrière-boutiques, ou plutôt, hors des stands, où je me suis aperçu quun vaste espace du Pavillon 1 était vide. Je navais pas limpression que les autres années, il restât des espaces vides. Crise oblige (bis).
À 16h22, je suis arrivé dans une véritable cohue. Lobjet de toutes les attentions, caméras, badauds et lecteurs, cétait Christiane Taubira ($$), lactuelle Ministre de la Justice, qui comptait un grand nombre de fans ! Nhésitant pas savourer cette popularité singulière (il y a un an, elle était plutôt mal vue), elle sest prêté au jeu des sourires pour les photographes. Cette dame était assurément aimée. Gardes du corps aussi.
Derrière elle, debout, une femme élégante a joué la rabat-joie, en disant darrêter de mitrailler. Elle sest assise juste à la droite de la star. Il sagissait dAnne Hidalgo (00), députée et première adjointe à Paris et totalement inconnue des visiteurs. Pourtant, dans un an, elle prétendra devenir maire de Paris. Mais pour linstant, en attendant ses inexistants lecteurs, elle sest mise à rigoler avec une autre voisine de stand, elle aussi sans beaucoup de lecteurs et pourtant devenue une star des médias, Roselyne Bachelot (§), ancienne ministre, incapable de retenir ses fous rires.
Juste un peu plus loin dans le même stand, à 16h26, une foule interminable de lecteurs attendait Patricia Darré* ($$), au buste coquet et plaisant. Une autre très longue file a abouti à 16h28 à Christian Jacq ($$), auteur également sûr de son lectorat, laspect un peu anguleux et souriant. La queue qui lattendait était dun étrange calme.
À 16h31, je me suis retrouvé juste devant lacteur Michel Galabru ($$), quatre-vingt-dix ans, immense roc au sourire un peu furtif, mais beau joueur, cabotin, acceptant de bonne grâce que ses admirateurs se fissent photographier avec lui ; lui, souriant avec des dents si blanches quon dirait un orgre prêt à dévorer son repas. Si le comédien dédicaçait avec minutie chacun de ses livres, il était secondé par sa petite-fille, Sophie Galabru ($$), réelle auteur du bouquin, très jeune et surtout, très belle.
Galabru :
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Tout à côté des Galabru, je suis resté de 16h40 à 16h44 aux Rencontres des Sciences pour tous, un amphi toujours rempli de monde très attentif. Deux orateurs se sont partagé la présentation de petits phénomènes physiques. Lun deux a expliqué quil venait de faire la même manipe quelques heures avant au Palais de la Découverte. Et cest vrai que cétait exactement le même ton très instructif et intelligent quau Palais de la Découverte.
Pour donner un exemple, lun des deux orateurs a montré une pomme de terre épluchée et restée crue. Elle était donc dure. Il a pris une paille et en cherchant à lenfoncer dans la pomme de terre, il a bousillé la paille. Normal, nest-ce pas ? Bon, il a recommencé avec une autre paille, mais avec ce détail supplémentaire : il a bouché avec le pouce lune des extrémités de la paille. Il la enfoncée dans la pomme de terre. Miracle ! (ou mirage !) La paille a transpercé la racine comme un poignard. Pourquoi ? À vous de le découvrir ! (jai cependant la réponse).
Jai entendu du brouhaha derrière moi, à 16h45. Cétait les Galabru qui sen allaient. Jai alors entendu une mère dire à son garçon : « Non Mattéo ! Ne le suit pas ! ». Il existait encore des parents qui éduquaient.
Pas loin de lemplacement des Galabru, au même stand, à 16h46, jai découvert, très occupé à griffonner une marque sur une première page, lactrice Brigitte Fossey ($$). Là aussi, une longue queue lattendait et régulièrement, Brigitte Fossey relevait sa tête, esquissant devant la couverture de son livre un grand sourire professionnel. Pas de doute, cétait bien une actrice, une professionnelle ! Elle na pas perdu de son charme des "Jeux interdits". Retour à si loin dans le temps
Un peu plus loin, à 16h48, seul auteur à son stand mais avec une armée de lecteurs à la queu leu leu, Jean Teulé ($$), à bras de chemise, très grand, le sourire et lil malicieux, discutait avec chacun de ses visiteurs.
À 16h52, cest également une foule qui attendait Franck Thilliez* ($$) et, dans une moindre mesure, Karine Giebel (§), pour des livres dont je nai aucune idée.
À 16h53, le stand désespéramment vide dArnaud Leparmentier (00), journaliste politique, et celui de sa voisine, Michèle Alliot-Marie (00), ancienne ministre, faisaient un peu peine à voir. Ah non, MAM a eu un admirateur ; tel un drone, il a fait furtivement un crochet pour elle pour lui demander de sourire pour la photo (elle sest exécutée fort aimablement) puis a aussitôt repris son envol.
À 16h55, cétait encore une brochette dauteurs sûrs qui a occupé le stand dun grand éditeur. Il y avait Jean-Marie Rouart (00), très seul au point de passer le temps à téléphoner avec son smart-phone, mais aussi Annie Ernaux ($$), vers qui était arrimée une longue file, Catherine Cusset (§) au sourire enjôleur, et aussi Michel Déon ($$), lui aussi, avec ses petites lunettes, au sourire bienveillant.
De 17h00 à 17h06, petit arrêt à un stand Gallimard de littérature étrangère. Jy ai relevé quelques titres intéressants
ou rigolo : "Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines" de William Burroughs et Jack Kerouac. Jai ouvert ainsi le gros volume "LEurope, un continent redécouvert par larchéologie" de Jean-Paul Demoule où lon peut lire à la page quatre-vingt-neuf que Mickey a existé dès 450 avant Jésus-Christ, avec cette statue celtique en grès retrouvée en 1996 à Glauberg, en Hesse (au sud de lAllemagne) avec de grandes oreilles : « On remarque ses étonnantes oreilles en feuilles de gui, un motif connu de lart celtique et qui symbolisait sans doute un pouvoir particulier ». Wald Disney navait rien inventé !
Jai repéré aussi un livre qui ne devrait pas se vendre du tout, "La Constitution de lEurope" de Jürgen Habermas, et aussi, plus connu, "Le Festin nu" de William Burroughs.
À 17h09, au stand des éditions Zulma, jai feuilleté ce charmant livre sur les chats, "Mon chat, la vie et moi" de Kwon Yoonjoo, qui allie dessins humoristiques et photos de chats. Notamment, que faire quand on écrase par inadvertance la patte dun chat ? Ou quel est le meilleur cadeau quon puisse faire à un chat ?
À 17h11, je suis passé devant un très petit stand, celui des éditions Bleu Autour, et jai entendu un homme assez grand, la soixante-dizaine bien dépassée, plein dallant encore, dire à un visiteur, dans la discussion : « Jai été député ! ». Après quelques recherches google-est-mon-ami, jai trouvé quil sagissait de François Colcombet (00), ancien député de lAllier, qui était également un magistrat. Comme on la vu aussi pour Jérôme Chartier, les parlementaires étaient parfois bien cachés, dans ce salon !
Entre 17h14 et 17h21, arrêt au stand des éditions religieuses. Il y avait quelques bouquins religieux, comme cette enquête assez fouillée "Le Pontificat de Jean-Paul II, un gouvernement contrasté" de Giovani Miccoli (éd. La Part-Dieu), ou encore ce petit fascicule reprenant un symposium international, "Dieu aime-t-il les femmes ?" dAnne Soupa (éd. Mediaspaul), avec un dessin en couverture, des religieux qui discutent autour dune table. Lun dit : « Quelquun a-t-il pensé à inviter une femme ? » et un autre répond : « La femme de qui ? ».
Il y avait aussi "Hildegarde de Bingen, la puissance et la grâce", de Lucia Tancredi (éd. Nouvelle Cité), cest un roman historique (jai toujours eu un problème avec les romans historiques, car je naime pas vraiment quon mélange le vrai et le faux dans un même ouvrage), et aussi cet incompréhensible livre "Neuvaines pour les jours difficiles" de Bernard-Marie (éd. Salvator).
Mais le clou des livres religieux, cétait bien sûr "François, pape du nouveau monde, biographie" de Michel Cool (éd. Salvator et Yves Briend) avec des photos de lélection du nouveau pape. Livre très peu épais, écrit gros, pas très intéressant en lui-même si ce nest quil est sans doute le résultat dun exploit éditorial, pouvoir faire un bouquin aussi rapidement. Douze jours !
À 17h16, pendant que jétais plongé dans la bibliographie religieuse, jai entendu une petite fille denviron sept ans, pleine dassurance, demander à la personne qui laccompagnait : « Cest où lENA ? ». Diable !
Jai remonté ensuite les stands, à 17h22, jai de nouveau retrouvé une fois Grégoire Delacourt, encore fidèle au poste, le sourire toujours aussi sincère, avec sa file de lecteurs qui na pas désempli, puis, un peu plus loin, une longue file aussi pour Aymeric Caron* ($$) et en face, assez seul, un autre religieux (non), Pape Diouf (00), dont le nom me dit quelque chose mais je serais bien incapable de préciser qui il est.
À 17h25, jai atteint de nouveau Odile Jacob, toujours très actif, où jai aperçu Claude Hagège (00) discuter pour passer le temps, tandis que Boris Cyrulnik ($$), le sourire un peu gêné, avait de louvrage pour le soir. Derrière eux, à 17h26, je voyais une nouvelle fois Yves Coppens (00) toujours assez esseulé tandis que son voisin éloigné, Jean-Pierre Changeux (00), grand biologiste, sennuyait ferme jusquà ce quune petite fille, accompagnée de sa mère, lait déridé à 17h28. Discussion avec la fillette.
Cyrulnik :
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Changeux :
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=31832
À 17h31, jai croisé une nouvelle fois, car cest un habitué du salon, Michel Maffesoli (00), auteur de "Homo eroticus" au titre donc facile et racoleur, assez hautain avec son nud papillon, qui fut surtout le stupide directeur de thèse de la voyante Élisabeth Tessier.
À 17h32, à la place de Michel Galabru, une autre actrice mais aussi écrivaine Charlotte Valandrey ($$) rédigeait studieusement les autographes pour la file de ses lecteurs pendant quun agent interdisait toute photo. Assez étrange daller dans un lieu si public et de refuser de se prendre en photo. Surtout pour une actrice !
À 17h37, le dernier auteur croisé fut Vladimir Fédorovski (00), ancien diplomate russe aux yeux mitraillettes reconverti en romancier français (cest dommage que je nai su la mort du milliardaire louche Berezovsky que le lendemain, je lui aurais bien demandé son avis), avec un "client" dans le stand de Radio France où je pouvais apercevoir également Olivier Poivre dArvor, directeur de France Culture et frère du présentateur de journal, saluer quelques collègues.
Jai quitté les lieux monstrueusement étouffants à 17h43.
Ah oui, au fait, javais oublié.
Cette édition 2013 du Salon du Livre était consacrée à la Roumanie et à Barcelone.
Cela navait pas lair, nest-ce pas ?!!
Épisodes précédents :
2008
http://www.pointscommuns.com/sortie-Pointscommuns-Au-Salon-Du-Livre-2371.html
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=67718
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=67741
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-67743.html
2009
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=77138
2010
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-86548.html
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=86486
2011
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-95522.html
http://minilien.fr/a0mpsp
2012
http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-101970.html
http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=I&id=102618
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