cela ressemble à un
paysage stambouliote
un papier peint
de voyages de jadis
un taudis dimages
postales ou postmodernes
une transhumance de nuages
une euphorie dans le bazaar
un rire fol en détresse
des vitraux de pieuses
évocations en ut mineur
dun rut majeur pour en
mâles de sensation
beau comme un féal regard
une impression piquante de
croquer des citrons en Feroe
et voir neiger aux Eoliennes !
des empreintes des traces
de peaux émues muées en
un chant muet des partisans
y habite sans doute sous ce
déluge des juges des cieux
égrainant des torrents de
boues pour
lombre dune lumière trop
crue jetée sur une cérémonie
de cendres et de cénotaphe
et puis une orgie doiseaux
heureux de vivre sommes
toutes en plénitude
des cache cache de sous-
bois, toujours,
une raison sentimentale et
plaine en dilution de lorage
ô majesté ce désespoir
dans le nud du foulard
aux belles ombres de la vue
cest du jamais vu
ô sombres embardées les
broderies des mots,
quelques réminiscences
denfance décampée
dans les bois
il se peut lenfance de
lartiste, qui
broyé entre la machine
infernale de vie responsable
-lenfer dun cirque
et linnocence cultivée dans
des pots roses incandescents
-le paradis dune caresse
alors
vient à limagination lessence
dun curare inoculé, la scène
fixe a des relents de poivres
écrasés entre de cruels poèmes
jetés là au papier pourris là
pour lhumus le terreau de la future
uvre fil de lariane de la vie
un tournis soufi
fi des condescendances
fi faire de la douleur
un parcours dencre pareil
à une mèche dissipée.
Cela ressemble à une vie.
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