Cétait le temps où lon construisait le chemin de fer. Jusque sur les terres les plus hautes, les plus reculées. Ainsi naquit la gare dArcomie.
Cétait le temps rude des hivers glacés sur ces hauts plateaux de Margeride, aux confins de la Lozère et du Cantal. Le temps où il fallait plusieurs jours de chemin, au-delà de ces terres de pâturages, de landes granitiques, de forêts et de ruisseaux pour gagner la plaine. Du temps pour descendre au Puy ou plus loin encore Clermont Ferrand.
Cest ainsi que lon créa le chemin de fer, même en Lozère. Cest ainsi que Arcomie eu son train. Et sa gare. Une bien grande gare pour un si petit village. Nul ne sait aujourdhui pourquoi. Nul ne sait même quand elle fut fermée. Il y a si peu de monde maintenant à Arcomie. Sans doute ses habitants en profitèrent alors pour voyager. Pour toujours.
Aucun touriste dans ce petit pays à lécart. Et pourtant, quelques trains passent toujours devant la gare dArcomie. A 15 km au Nord, ils se pressent pour admirer le viaduc de Garabit, le plus beau de ceux dEiffel.
La gare dArcomie, elle, ne voit personne. A 1054 mètres daltitude, la plus haute de la ligne des causses de Lozère, elle se cache. Le chemin a disparu, il faut la chercher derrière les hautes herbes. Mais si vous la trouvez, alors, vous verrez sa jolie patine, ses proportions. Aussi belle quen 1888, lorsquelle vit passer ses premiers voyageurs. Son petit quai, son lampadaire toujours là, son nom encore,tout est parfaitement conservé.
Pour cela, il vous faudra chercher un peu. Car vous ne trouverez pas Arcomie sur une carte. Le village a fusionné avec deux autres communes en 1973. Que voulez-vous, le train, cétait bien pratique pour partir.
http://derniersvoyages.voila.net/arcomie/arcomie_1.htm
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