Nombreux sont ceux qui ne sont pas ,
soit disant, concernés par la réforme des retraites:
RSA et chômeurs, travailleurs intermittents,
sans papiers, esclaves, caissières, vigiles, policiers, CRS, femmes et hommes au foyer, lycéens, étudiants ou les écoliers comme mon fils de 10 ans
à qui le marché du travail ne permettra pas de cotiser les
annuités nécessaires, retraités touchant une pension
de misère, etc... et qui pourtant entendent bien apporter
leur contribution au mouvement naissant.
Sont ils justes? (cf Les justes de Camus)
ont ils le droit?
La journaliste chinoise de science po qui m'a interviewé n'avait pas l'air d'accord sur le fait que mon fils défile, avec des coloris rougeâtres et un joli panneau décoré par nos soins!
Bizarre elle n'a jamais rappelé comme promis?!
Nous sommes nombreuses à attendre d'un mouvement
social plus qu'un aménagement d'une énième loi, ou
même son retrait. À vouloir qu'un véritable rapport de
force s'instaure au-delà des grève-kermesses qui s'expriment
dans la rue entre République et Nation.
Depuis le début des mobilisations, alors que les médias
s'obstinent à nous rabâcher la misérable lutte
des faux chiffres (demandez aux cheminots cgt ce qu'ils pensent des chiffres publiés par l'état, pas ceux des manifs non, ceux des grévistes que eux même recensent dans leur boite et déclarent à l'Élysée),
un certain nombre d'initiatives fleurissent
à travers le pays en marge des « défilés unitaires » comme on dit.
Blocages, caisse de grève, escargot à voiture ou en vélo, péage gratuit, murer les locaux de certains parti politique (non, non, pas de noms!), affrontement violent ou sit in, il faut de tout pour faire une grève.
Mais bon comme dit mon voisin à la retraite:
"Nous en 68, on s'est pas fait chier. Tu bloques les raffineries, donc les camions, et le gouvernement te mange dans la main".
Des assemblées générales avec pour point de départ
l'auto-organisation se sont tenues, par exemple les
AG interpro , initiative de quelques
cheminots et enseignants, et des « AG pour une
grève offensive ».
Dans ces AG s'organisent des gens
qui partagent la volonté d'agir en-dehors des directions
syndicales et au-delà des séparations catégorielles
(travailleurs, chômeurs, précaires,
public/privé).
Et, nouveauté du mois d'octobre, des lycéens se joignent
avec fracas aux hostilités.
Sans des initiatives qui dépassent le cadre institutionnel,
sans une grève débordant les directions
syndicales, il n'y aura pas de rapport de force donnant
naissance à un véritable mouvement social.
Mouvement où les luttes corporatistes sont dépassées,
où les bureaucrates perdent pied, où les actions
menées répondent à des préoccupations plus larges
que la seule question des retraites, où la lutte ne se
limite pas à défendre de prétendus acquis.
En gardant à l'esprit le chemin qui reste à parcourir,
organisons nos colères.
Il y a à prendre bien plus que ce qu'on veut nous laisser.
Alors servez vous. Faites de ce mouvement ce que vous voulez qu'il soit.
Et pour détourner le badaud des pièges de Pujadas et Roselmak/Ferrari/Chazal
faites un tour sur le texte "Lexique pour temps de grève et de manifestations" éditer par
www.acrimed.org
A lire au chaud le soir devant la TV pour rire au lieu d'insulter la TV. Prendre en flag le Pujadas ça occupe!
!
(pour toi l'ami ! tu fais deux boulots depuis une semaine pour joindre les deux bouts ...à ton âge ....dire que tu penser te reposer enfin !! et mince !!)
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