La lumière décline dehors ;
quelques nuages enflamment le ciel,
signe dun lendemain agréable pour toi encore,
toi qui aime cette chaleur au gout de miel.
Dans la prairie qui dun vert se fonce,
au loin cette maison de notre enfance
montre sa silhouette comme réponse
à mes rêveries décolier en partance.
Ce pays où jai grandi moublie très surement
alors que loin de toi je fais ma vie.
Je ne tabandonnerai jamais et prudemment
je mapproche sur le chemin de ronces rempli.
Alors voila le décor qui se jette à mes pieds ;
entre les pierres, dans la coure, les herbes folles poussent.
Elles me rappellent ton abandon et jai pitié
De te voir jusque dans ton corps envahi de mousse.
Le vernis de la porte sen est allé au fil des années ;
les volets ne sagrippent désormais plus aux fenêtres.
Il est temps de te voir renaitre avant dêtre amputé.
Même le miroir, à la cuisine accroché, déforme ma silhouette
Sa peau, comme moi ensemencée de taches de rousseurs,
Me renvoie limage de toi au fond du couloir.
Tu étais alors jeune et je te voie encore bonheur,
un sceau de lait a la main de la traite du soir.
Voila !, elle est ainsi la haut, encore charmante,
Le poids des années dabandon a accentué ses rides.
Elle pourrait être mon amante
tellement en elle mon cur a battu, candide.
Je vais repartir ; je la regarderai me retournant.
La porte ferme encore à clef, signe du destin
comme pour emprisonner nos souvenirs débordant.
Nous y retournerons et tu me reverras gamin.
Jétais sur la pointe des pieds, tu ten souviens,
devant ce miroir aujourdhui tremblant.
Nous allons remonter chez toi je te préviens
Alors attends moi jarrive
.Maman !
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