A toi, mon aimé, qu'il a fallu désaimer, force m'est de me débarrasser ce que qui n'a jamais été.
Cornélien ? Oui, non, pas vraiment, les mots ne suffisant plus, j'apprends à écouter le silence, il m'assourdit et m'apaise.
Il me raconte ce que je n'ai pas voulu entendre ni croire, me fait du bien, m'aide à penser.
Qu'au fond, je le savais, mais têtue comme la chèvre devant le loup, suis allée au devant des crocs et me suis laissée dévorer, laissant à cet impossible amour des lambeaux de cur, des éternités d'attente qui allumaient mon regard. Si c'était à refaire, j'y plongerais avec délice encore et encore.
Déchiquetée oui mais avec tant de douceur que j'y prenais plaisir, il fut grand au moins autant que la paix qui désormais m'habite.
Paix, dénuée de colère ou de déception, de tristesse, ce qui a été ne s'effacera plus, ne s'effacera jamais, gravé comme un vinyle, il craque et m'émeut tout pareil.
C'est si rare et je ne veux surtout pas oublier, j'enrobe tout ça dans un cocon de silence chaud et doux, ce bonheur, comme un pull que j'ai tricoté seule, que jamais tu ne porteras.
Que personne ne portera.
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