Souvent les voyages en bateau sont longs et périlleux. Durant son périple autour du monde, Vincent avait accosté par deux fois en des endroits qui lui semblaient agréables et dignes d'intérêt. Et par deux fois il avait très vite repris la mer car ces iles qu'il pensait paradisiaques s'étaient avérées peuplées d'êtres étranges aux moeurs aussi éloignées des siennes que peuvent l'être celles d'un martien et d'une jupitérienne.
Alors il repartait sans regrets, avec juste une petite pointe d'amertume qui finissait toujours par se résorber. Il voulait rester optimiste, pensant que peut-être l'ile suivante serait la bonne.
Mais le voyage était long. Des jours et des jours passés sur une mer d'huile, sans une once de vent pour gonfler sa voile. Le temps passait et ses réserves s'épuisaient. Son stock d'eau fraiche baissait à vue d'oeil et la faim commençait à le tirailler.
Soudain au loin, très loin, un minuscule point sur l'horizon.
Enfin une ile !!! Combien de temps Vincent allait-il mettre pour y accoster ? Il ne le savait pas encore mais l'espoir d'atteindre enfin la terre promise l'aideraient à supporter l'attente...
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