Premier monde toi qui est toujours ici le seul
où la marche des lieux devers les créatures
ne te demande rien sinon pour un appel
vers le présent enclin d'un désir de tout-autre
ne t'attache pas toi l'homme aux servitudes du temps
illusion toi aussi dans la veille des siècles
les désirs fabriqués par les ventres marchands
dans leur précarité de pauvrerie sans âme
ne te reproche plus de blesser tel ou tel
qui comme toi ne voit ce qui dedans seul dit
les verbeux et les braves aux raisons méritantes
ont murmuré l'amour déchu des paradis
qu'il importe de vivre en soi même comme vers elle
l'autre qui naît en toi sans enfer et sans drame
le mot n'est pas le monde le monde n'est pas vrai
pour qui tait son désir pour un désir de larmes
danse une vie de veille et d'étude avec elle
qui dansera vers toi une musique étrange
Liberté dans le vivre où le vivre renaît
j'ai désir par toi même d'abolir tous les livres
↧