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La Maison-Blanche ou pas ? par Grenadine75

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Tiré d'un fait réel, voici le pitch de « Fair Game » : Valerie Plame, agent de la CIA au département chargé de la non-prolifération des armes, dirige secrètement en 2003, une enquête sur l'existence potentielle d'armes de destruction massive en Iraq. Son mari, le diplomate Joe Wilson, se voit confier la mission d'apporter les preuves d'une supposée vente d'uranium enrichi en provenance du Niger. Mais lorsque l'administration Bush ignore ses conclusions négatives pour justifier le déclenchement de la guerre, Joe Wilson réagit publiquement au grand dam de son épouse, qui elle est tenue au secret bien entendu et dont toute la vie va basculer. Sa véritable identité d'espionne est révélée au grand jour, lors d'une riposte médiatique du journal le Washington Post via la CIA et ce, au mépris de tout cadre légal ; en effet le gouvernement américain est tenu à un devoir de réserve quant à la couverture de ses services d'espionnage. Ses contacts à l'étranger en danger de mort, sa famille menacée et harcelée, le clan familial résistera-t-il à ce maelström médiatico-politique ? Dommage que la mise en scène de Doug Liman (" la mémoire dans la peau ") manque d'envergure et d'originalité ; la réalisation est plutôt formelle, mais le film prévaut essentiellement par la magistrale interprétation du couple de "21 grammes" : Naomi Watts avec un jeu tout en subtilité, particulièrement remarquable dans la scène du point de rupture, et Sean Penn, à la fougue si convaincante. Enfin si l'on est, comme l'acteur, plus démocrate que républicain ! A noter pour les cinéphiles, le caméo de Sam Shepard que l’on n’a pas revu sur un écran de cinéma depuis bien trop longtemps, alors qu'il est toujours de "l'étoffe des héros." Fair Games nous révèle les dessous, pour le moins sulfureux de la politique américaine juste avant l'offensive sur Bagdad, lors de la 2e guerre du Golfe. Même thématique, récemment évoquée par Paul Greengrass avec " Green zone". Une Amérique qui fait son mea culpa, ce n'est pas si courant ; alors l'on se prend à rêver, et si le cinéma français, je pense par exemple à Eric Rochant ou Yves Boisset, se décidait à traiter de sujets identiques, au lieu de rester le nez dans ses petits mouchoirs ? En même temps, je dis ça, je dis rien ! La France n'étant pas exempte de ce genre d'affaires de concussions (pour l'anecdote, on y aperçoit furtivement Dominique de Villepin, euh je dis cela parce ce qu'il est français bien sûr), je vous recommande vivement cet excellent film qui ne vous laissera pas indifférent. Et comme je suis très charitaaable, je ne vous raconte pas la fin !

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