La chambre est tordue, biscornue.
Une marche inattendue après le seuil.
Faire attention au plafond, je me suis cogné la tête en allant au radiateur.
Une autre marche à l'entrée de la salle de bains.
Il faut fermer la porte de la chambre pour ouvrir celle de la salle de bains.
Dans les toilettes, il faut presque se rasseoir sur le trône pour éteindre la lumière.
Dans le lit, il faut se relever pour éteindre ou allumer la lampe de chevet.
Pour quitter la chambre je me suis dirigée vers la porte-fenêtre au lieu de la porte d'entrée.
Le chauffage, à fond la nuit, arrêté le matin.
Tout est hostile dans cette chambre, tout est contraire.
Cependant les meubles sont simples et fonctionnels.
Le bureau est grand, pas de tiroirs, des casiers carrés superposés.
Invitation à écrire, à créer, à inventer.
La vue est magnifique, la plaine dépouillée se confond avec le ciel plombé.
Plus près, devant la porte fenêtre, une petite cour autour d'une statue de femme penchée.
Dans cette cour, il ferait bon se reposer, partager un moment d'intimité.
Il y aurait la silence. Puis les mots viendraient.
Les confidences peut-être.
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