Il neige à Paris ce premier week-end de décembre 2010. Cest joli, tous ces flocons de neige qui sentassent sur les jardins et les rues. Évidemment, pour les Parisiens, cest un peu la galère pour se déplacer car ils nont pas trop lhabitude, mais quoi de plus normal que de la neige en décembre, mmmh ?
Je me souviens un peu du premier week-end de décembre 1990, cétait il y a vingt ans
Jétais alors jeune damoiseau vivant au fond dune cellule de pion dans un grand lycée technique, près de Grenoble, à une vingtaine de kilomètres de la grande ville alpine. Jétais prof, dans une lointaine vie.
Comme je ne connaissais pas la région, je roulais un peu au hasard dans le coin les week-end où jétais seul. Je prenais ma vieille voiture toute rouillée, et zouuh, en avant vers laventure. Ce samedi 1er décembre, javais décidé de traverser le Rhône. Jallais parfois loin, cétait le cas ce jour-là. Vienne, Givors, Saint-Chamond (la ville de Pinay)
Ce fut ma première rencontre avec Saint-Étienne. Ville contrastée entre un centre ville très étendu aux nombreuses rues commerciales et quelques faubourgs dominant le centre quon pourrait appeler quartiers chauds.
En fin daprès-midi, javais décidé de rentrer. Je navais pas grand chose à faire dautre. Au lieu de reprendre la même route, javais voulu traverser le massif du Pilat, un bord de Massif central entre Saint-Étienne et Annonay.
Jai roulé longtemps la nuit, parcouru Bourg Argental, découvert Annonay de nuit, puis suis remonté pour rejoindre le département de lIsère et retrouvé enfin mon gîte personnel. Jétais rentré en pleine nuit, vers une heure ou deux heures du matin. Jétais épuisé dune telle conduite. Le dimanche allait maider à reposer mes méninges tranquillement.
Le lendemain matin, enfin, midi, jai été ébloui de mon lit par une étrange lumière toute blanche. La neige était tombée sur toute la région. Un mètre de neige ! Jai dû attendre au moins deux semaines pour dégager ma voiture qui était dans la propriété du lycée.
Et rétrospectivement, une horrible peur ma saisi. À quelques heures près, jaurais pu me retrouver seul en pleine nuit, dans les monts du Pilat, coincé par la neige et apeuré par le cri des loups
Pour Paris ce week-end, je vous rassure, la pluie vient déjà de reprendre la place de la neige.
Dommage, cétait pourtant joli.
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