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Etre mère, rire et souffrir! par Agnes51

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«Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la vie à elle-même.» Khalil Gibran - Le prophète Alors vint le jour Où en mon sein grandit Ce petit être mélange de nos deux vies Désiré déjà et oh combien aimé! Pressé de venir voir ce vaste monde De quitter ce nid douillet construit en moi Rattaché par le fil de la vie Liés l'un a l'autre par nos battements de cœur. Tu arrivas un matin et tu fus notre plus beau cadeau Sachant que ces premiers instants tu étais remis entre nos mains Nous allions devoir écouter ton souffle pour savoir te donner Ce que tu attendais pour affronter la vie! Nous n'étions nous mêmes que des enfants, Sortis à peine de notre adolescence Nous demandant si nous allions savoir Aider et protéger cette jeune vie. Pendant quelques mois tu fus le seul objet de nos désirs L'angoisse un peu de nos nuits Notre attention tournée vers toi Nous construisions notre vie à l'écoute de tes cris et de tes sourires. Un jour tu devins grand frère et tu du apprendre à nous partager Avec les trois autres qui suivirent et que la vie nous confiait. Est ce là que ce fit là fêlure Par laquelle entra notre incompréhension Toi qui avait tout mon Amour Et qui petit à petit t'en éloignais! Ton adolescence fût pourtant facile à mes yeux Mais les yeux d'une mère ne sont pas toujours lucides Et tes batailles tu voulus les combattre seul Me laissant dans le cœur une blessure ouverte. Plus tu avançais vers ta vie d'homme Plus ta main ne touchait plus la mienne Combien de fois ais je appelé ton nom Pour n'avoir en réponse qu'un silence profond. Quand chacun de tes parents prit une route différente Tu jugeas en moi la déserteuse sans voir ma souffrance Encore un pas de géant t'entraina loin de moi Ne revenant que pour m'abreuver de reproches Ou solliciter mon aide. Alors ne sachant plus comment te dire, Que je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle, J'accédais à tes demandes par de l'amour artificiel Et je savait au fond de moi qu'un jour je serais jetée de ta vie. Voilà plusieurs mois que tu ne me parles plus Le silence de ton amour me tue, Et je ne comprends plus, ce qui fait ce gouffre entre nous Sauf que mon cœur de mère se réjouira de t'entendre à nouveau. Dans quelques mois tu auras trente ans Et tu passes ton temps à te chercher encore Et moi je suis spectatrice lointaine de ton désarrois Et pourtant je ne demande qu'à te serrer en mes bras! Maman

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