Beaucoup de bruit pour rien ! par Bulle5141

Petit rappel du synopsis en quelques lignes : Dans « Beaucoup de bruit pour rien », comédie en bichromie où l’humour le dispute à l’émotion, c’est d’amour dont il s’agit. J’ai personnellement une tendresse toute particulière pour Béatrice et Benedikt, les deux protagonistes de la joute oratoire sur le mode de l’ironie. On ne se refait pas ! Benedict, célibataire endurci est pris au piège de l’amour : « il faut peupler le monde ! « dit-il, j’aimerais rajouter « mais ce sera sans moi ! » Quant à Béatrice, elle connait sa gamme chromatique par cœur : dédain, moquerie, sarcasme, elle n’épargne personne, pas même le Prince d’Aragon : Don Pèdre : Voudriez-vous de moi Madame ? Béatrice : Non, monseigneur, à moins d’en avoir un second pour les jours ouvrables. Votre Altesse est d’un trop grand prix pour qu’on s’en serve tous les jours. L’amour ne serait-il donc que cela ? Un jeu de fléchettes où chacun espère secrètement toucher le cœur de sa cible. Examinez attentivement l’objet ! La pique et la plume. Je vous le concède, lancer l’objet par l’autre bout, n’a aucun sens ! Le trait (d’esprit), la flèche (du Parthe) ont remplacé les sonnets et les billets doux. Une tendre guerre donc, mais Cupidon veille au grain car lui aussi sait viser.