La tête comme à l'envers,
le fou marchait fortement.
De tout son pas, il ne faisait rien d'autre que marcher pour penser...
Et le monde qu'il le jugeait, ne l'empéchait pas d'avancer.
La nuit commençait à s'installer, de ce jour tombant de froid.
Ruminant des mots de son pas alerte, plus rien de notre monde lui parvenait.
Appuyés sur son baton, ses doigts mimaient des phrases muettes.
Ses mains dans le vide, parlaient à l'invisible, qui l'acompagnait depuis des mois.
Parfois, relevant sa tête depuis ses pieds,
il s'arretait pour s'étonner de quelque-chose...
Mais dans la vie des hommes, plus rien ne l'étonnait...
Pas même le bruit qu'ils faisaient de leur vie.
"Des chiens...Tous des chiens."
Pour laisser sur les trottoirs tous les pavés,
qu'on a ramassé à se planter.
Il a jetté le passé.
Ses souvenirs pliés, s'éclipsaient sur ces routes,
en paysages douloureux.
De partout.
Sa place était nul part.
Des rires frolaient sa solitude dans son dos.
Les gens possédaient cette nature.
Ce soir, la neige glissait le long des fenêtres.
Pendant que la solitude grimpait tristement dehors.
Le temps avait aboli ses peurs.
Quelque-part, vers d'autres ailleurs,
toujours le jour tombait.
A quoi bon s'accrocher,
si tout pouvait être recommencé
Le jour, la nuit....La vie.
Il gardait tout cela dans son coeur d'homme.
Telle une salade de fruits frais,
il se régalait des couleurs de la terre.
Serait-il encore là, cet hiver?
L'attachement des profondeurs parfois
griffait et cognait dans sa poitrine.
Mais il n'avait jamais voulu faire comme les autres.
Lancer des cailloux dans l'eau...
Une telle beauté, ne méritait pas d'être plombée.
Merci de me lire.
Que l'hermite suive la lune
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