SOUVENIR DU JARDIN DE VIE
La rue semblait sourire encore.
Je suis venu à toi
Des marches de pierre sèche ont supporté mon pas,
le vent ici régnant a oublié depuis
Toi, qui jamais ne vint, dont j'ai perdu la trace
comme d'un nom oublié sur une image morte
qui nous disait la règle de ce jeu dont il ne reste rien.
Perdus ?
Qu'importe !
Toute la ville tremble, le soleil est atroce
et sa lumière en crue aveugle dévore
la peau et la chair sous la peau,
Qu'importe l'heure: plus de jour, plus de nuit
J'ai tôt recommencé où Je m'étais maudit
A présent, je suis le dernier cercle.
Personne.
Hormis le peu d'éternel qui est là: Solitude.
Où le Temple est ouvert comme une plaie béante :
Il n'est plus de chemin pour voyager ainsi,
tous le savent malgré eux
mais ils jouent
Vie, la rue est morte aussi d'avoir été maudite
Ses vibrions de chair désèchent sous l'autan
La ville est sa misère, sous
une mer poisseuse de chairs et de scories
mais les cendres ne parlent
Personne, sinon le dieu qui ne sait pas dire NON sans oublier le monde
Grande parmi les Femmes,
je t'ai vue te lever avant que de partir
J'ai entendu ta Voix qui toujours vive, va
Je te sais malgré moi au delà de mon souffle
bien au delà du leur et de toute écriture.
Tu n'es pas une Femme enceinte de sa mort,
Tu n'es pas une soeur de lointaine fortune,
Tu n'es pas l'inconnue, la promise, ou encore
celle que j'aimerai sans avoir à nommer
à toi & à dieu
tu es
.
To A.
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