Je nai jamais voulu me souvenir.
Aujourdhui que ma vie se parchemine, craquelée sur un mur, où les photos se parlent, écornées et jaunies.
Ce matin là, leau ruisselait le long de la fenêtre. Chaque goutte sécrasant en gerbes sur le sol dessinait des soleils.
De sa main fine et blanche elle avait ouvert son kimono pour la dernière fois. En un geste dont la douceur fit se taire jusquau vent dans les arbres. Les cerisiers pleuraient des larmes de fleurs. Automne de soie.
A présent que je me souviens. Léternité dun instant je veux conserver à jamais cette image figée dans ma mémoire.
Si je suis dans un rêve, que plus jamais je ne méveille. Si je suis éveillé, que jamais plus je ne dorme.
Texte retravaillé - Réédition Juillet 2010.
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