Face à lunanimisme consensuel concernant les otages du Niger, jaimerais juste poser quelques questions, sachant bien que laffaire est complexe et la situation impossible car cest le principe de la prise dotages : soit on reste ferme et la vie des otages est en grand danger, soit on discute et on se soumet au chantage des ravisseurs, et dans ce cas, on les incite à recommencer.
1. Les deux otages ont-il réellement été tués par les ravisseurs ?
2. Larmée française a-t-elle le droit de franchir la frontière nigéro-malienne comme sil sagissait dune limite de départements ?
3. Pourquoi la Ministre des Affaires étrangères na-t-elle pas été impliquée ?
4. Si nous avions été en janvier 2012, Nicolas Sarkozy (qui a seul décidé de lopération militaire) aurait-il pris la même décision et le même risque de perdre les otages à trois mois de lélection présidentielle ?
5. Lattaque française avait pour but dêtre ferme avec les ravisseurs. Léchec sur la vie des otages est-il si grand que le gouvernement va hésiter à être à nouveau ferme le prochain cas échéant ?
Je sais, je le répète, comme dit plus haut, quune prise dotages est toujours compliquée à résoudre. Que dautres ravisseurs, lété dernier, avaient déjà tué un autre otage alors que le gouvernement avait tenté de négocier. Que la vie dun otage reste toujours fragile quelle que soit la réaction des autorités en face.
Mais cest étonnant, alors que la transparence a été proposée dès le départ par Alain Juppé sur ce drame, quaucune bonne question naie été encore posée publiquement.
Et dautant plus étonnant que lopposition parlementaire en profite pour demander un débat
pas sur cette prise dotages au Niger, mais sur la présence militaire française en Afghanistan, comme si elle était le relais du chantage des ravisseurs. Et comme si elle voulait faire, elle aussi, diversion.
Je me pose ces questions, pas vous ?
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