A L. ( et notre soeur Beth )
Toi, qui est le prisme à travers
lequel toute Beauté infinie est
à l'oeuvre.
Combien faudra-t-il ?
Combien faudra-t-il de caresses
En ton coeur, mon enfant, ma soeur
Pour épuiser l'absence, la peur ?
Parviendras-tu un jour à tes faims ?
Comment te dire que l'Amour est possible ?
Après des siècles d'horreurs commises
Contre Toi, contre toute créature à travers Toi ?
Cela fait si longtemps que je t'Aime
A en ordonner ma vie - mes vies -
En fonction de Toi
A l'appel de ton coeur ingénu
Toi, ma Promise en qui j'ai toujours cru
Toi, ma vive flamme d'Amour
Entretenue jour et nuit au fond de moi
Avec en mon sein, le souvenir brûlant
Des peuples disparus
Rêvant eux aussi de Toi
Avec en moi, depuis l'aube des temps
Tes labyrinthes de forêts, tes océans
Se nourrissant de mon Esprit, mon Âme, mon Corps
Partout en moi trouvant abri
Tes lamantins, tes lynx, tes colibris
Captant le suc de ma Vie
Je n'ai toujours vécu que dans l'espoir
De ton avènement sur Gaia
Parmi les sources, les rochers, les fougères
Je n'existe que parce que tu es là
A ce point désirée, que je tressaille
Au moindre de tes pas
Au seul son de ta Voix
Comment te dire l'impensable ?
L'absence d'Amour en soi sévissant
A partir du premier acte vil porté
Il y a longtemps déjà, envers tout être et Toi
Qu'aujourd'hui, même à tes côtés
Tu me manques démesurément
Comme un printemps déserté
Par ses oiseaux
Un océan privé d'îles fées
Une montagne sans torrent l'enlaçant
Tant que la confiance nous manquera
Je t'Aime tellement que je crains
Que tu ne le saches pas
Au plus fort de tes tourments
Toi qui as eu si froid
Quant à moi, je ne sais plus
Lorsque je suis avec Toi, si j'ai vraiment
Souffert, puisque c'est ta douleur toute entière
A chaque fois que j'éprouve en moi
Je t'Aime, car tu incarnes l'espoir
D'une tendresse possible pour tous les exilés
Ne me laisse pas derrière Toi
Je n'y survivrai pas
L'avenir du monde dépend de tes baisers
Tes désirs sont promesses d'été
Si tu danses loin de moi
Sache que je t'ai à jamais voué fidélité
Mon Amour
Je suis comme un ruisseau amoureux
De la mer qui ne le sait pas
Qui le lui dira ?
V.
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