Ce matin je prends mon petit déjeuner en famille. Je dresse la table dehors. Le soleil tout doux na pas besoin de parasol , une brise iodée fait office de climatiseur, les mouettes saccordent, les pies aux tablas et en fond sonore, la boîte à rythme de lautoroute qui passe juste derrière le mur de mon hacienda. Jhabite à quelques miles de L.A., avant le pont qui relie San Pedro à Long Beach, au dessus de North Pacific avenue.
Jenfile mon sweater en fibre de bambou et je me mets à verser du lait damande en discutant avec mon paquet de céréales, il me dit que si je mange trois bols de son mélange riz soufflé, pétales de maïs et soja, sans trace de gluten, je recouvrirais rapidement mon tonus, il se charge de détoxifier mes cellules, purifier mon intestin de toutes ces saloperies quon nous perfuse à tour de bras. Le pot de miel lui coupe la parole, avant je lui débarbouille la bouche qui poisse, il garantit quil ne connaît pas les pesticides, na ingurgité aucun sucre et affirme quune simple cuillère à café de son or permettra à ma peau de retrouver son élasticité, études scientifiques à lappui de léminent Dr.
Mais avant quil puisse finir, le carton de jus dorange biodégradable à 90% pure pulpe de Floride fruits certifiés cueillis à la main par des ouvriers agricoles adultes rémunérés selon la charte du commerce équitable approuvée par les plus importants syndicats de lagriculture responsable, rote. Il est vidé, trop dair tue la vitamine C, elle chauffe dans sa gaine de substrat en molécule de maïs, puis expire.
Je lengueule parce quil a encore oublié de se mettre au frais cette nuit, ce petit dernier me fait damner. Ce nest pas tant que je lui en veux, mais ma vigilance maternelle est mise à mal et tant quà faire, je préfère que ce soit lui qui prenne.
Les petites pilules viennent me réconforter, comme une poignée de surs jumelles sorties tout droit dun sachet de smarties, elle rigolent en rouge, jaune, vert pomme, violet, orange et bleu. Je commence par écouter la bleue, leuphorisante, puis la rouge en complément, la jaune et lorange sexpriment ensemble, vitamines D et bêta carotène, la violette sest lancée dans un combat quasi hiératique contre le cholestérol et je finis pas la verte sans lécouter, je ne me souviens plus à quoi elle sert, peut-être un cocktail visant à remuscler la mémoire ?
La simple évocation du mot cocktail me remue lestomac. Hier soir on a fêté lanniversaire de Thomas. Je me retourne vers la baie vitrée éventrée qui dégueule un panorama décadent : sur le parquet, en bois tropical anti-acariens, goulots et cannettes sinfligent les pires sévices dans des positions kamasutresques éhontées ou font de la pâtisserie avec une farine cendrée de blondes organic sans additif tandis que la table basse régurgite des coulures dune farine trop blanche.
http://www.aboneobio.com/blog/post/2009/11/01/Textile-en-bambou-fausse-idee-ecologique
http://premieretransformationagricole.net/2012/09/11/allegations-sans-gluten-halte-aux-idees-recues/
http://www.nutrimarketing.eu/upload/file/Consultation%20Nutrition%20N%C2%B09.pdf
http://www.theecologist.org/green_green_living/behind_the_label/285643/behind_the_label_orange_juice.html
http://www.lanutrition.fr/bien-comprendre/les-complements-alimentaires/les-idees-recues-sur-les-complements-alimentaires/idee-recue-n4-une-alimentation-variee-et-equilibree-couvre-tous-nos-besoins.html
This could be Heaven or this could be Hell par PoinG
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Sérénades Printanières par THEO1890
Farandole de vie ,
Je prends mon luth, cher Cur
et te chante mes envies, tes désirs.
Venant étancher ta soif de bonheur
qu'à l'unisson nous vivrons nos plaisirs
Serai de ton corps ton torrent,
serai pour toi cet étang,
nous y baignant dans le jour
l'un de l'autre dans un fol amour,
nous y ressourçant dans la nuit
l'un de l'autre au tempo de nos envies.
Oui je déverserai en toi ma source vive
que par moi tu renaisses, tu vives.
Que nos mains nous invitent aux prémices
Que nos caresses nous comblent de volupté
Que nos regards nous enivrent de tendresse
Que nos bouches nous affolent de délices
Que nos corps nous embrasent d'infinité
Que nos coeurs nous enflamment d'ivresse !
Pour toi, mes mots j'ai mille envies d'écrire,
avec toi, mes rêves j'ai mille envies de vivre
Que mes plus doux baisers te parcourent
PS Peut-être ultime poème... je n'en vois plus l'intérêt...
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Coucou Lélé par Smart-herisson
Girolamo Frescobaldi
Aller un petit rayon de soleil avec cette interprétation de "Se l'aura spira" très spontanée, véritable rayon de soleil dans ce temps maussade:
http://minilien.fr/a0m0iu
J'aime sa pudeur, son regard ailleurs et son petit sourire à la fin.
Elle aime vraiment avoir chanté cet air.
Et aussi ce couple ukulele et trombone, soyez indulgents pour les quelques fausses notes, mais c'est très joliment fait:
http://minilien.fr/a0m0ig
Même si ces interprétation sortent un peu des sentiers balisés du baroque, elles m'émeuvent.
En voici une un peu plus classique mais magnifique, théorbe et Viole de Gambe.
http://minilien.fr/a0m0ih
Revenons à Girolamo Frescobaldi.
Ce compositeur du début du baroque est étonnant. Avec Monteverdi il a largement influencé la musique baroque de toute cette époque. Girolamo vécu de 1583-1643 en Italie. Il a été précurseur dans bien des domaines mais surtout dans la composition pour clavecin et orgue. Dans ses toccata, on y entend clairement les influences sur le grand maitre JS Bach qui s'en inspira grandement.
Pensez, celà fait longtemps,...plus de 400 ans. En même temps dans les domaines artistiques il n'y a aucune raison qu'ils soient moins bons que ceux d'aujourd'hui, même si les technologies ont énormément évolué.
Girolamo maitrise ces deux instruments comme un maitre, s'ajoute une créativité mélodique très recherchée. Ecoutez quelques airs et vous aurez l'impression de déja entendu...
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frictions pas fiction par Lauralisse
Superbement raconté....et la suite se dessine , même pas en filigranne, puisque cette fiction est toujours notre réalité....quelle tristesse que cette capacité inépuisable de l'être humain à se méfier de l'autre au delà de l'imaginable....vies recroquevillées...terreau de toutes les atrocités acceptées...
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puggy: révélation!! par Mumu4200
Mon coup de coeur du moment que je viens de découvrir il n'y a pas longtemps..très très bonne musique aux sons variés..j'ai craqué pour ce groupe et je ne regrette pas ..leur dernier album:"to win the world", je l'écoute en boucle sans me lasser. musique pop anglaise je trouve avec par moment des sonorités électo..musique vivifiante et jolies balades...
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fidèleté,fiabilité et amitié par Lemignon65
Faire ce qui est juste ou user ses pouvoirs pour le faire,implique,un bon départ,un élargissement de temps de bon fonctionnement et une mi-arrivée tranquille et même avec une certaine anticipation d'age.
ceci est dit alors qu'il n'est pas fait en une telle solitude;la collaboration d'autrui s'impose systématiquement.
de là,la mère des qualités(conscience)se nait en vue de s'adapter au climat d'estime réciproque.
pouvoir nouer des relations c'est savoir prospecter
savoir prospecter est un pouvoir de détecter le vrai trésor
vive l'amitié!et que l'autre moitié de la courbe de notre vie soit aussi fiable!
j'aime mes amis,JE VOUS AIME !
c"est quand j'étais en classe d'observation que j'ai entendu dire:LE COURAGE C'est faire ce qui est juste.j'ai imprimé cette notion comme INDICATEUR DE BASE et hop résultat concluant.
RASSUREZ VOUS(comme a dit zazie) MES AMITIÉS .
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Mes adieux par FLEURMAG
Mes adieux à tous mes Amis de pc . Com
Je ne cite pas de noms d'amies et d'amis , mes amis me reconnaitrons . Nous sommes une famille et nous cherchons tous un peu d'amour, un peu d'amitié, refaire une vie, c'est le but!!!
Cette grande famille que nous formons, n'oubliez pas, mesdames et messieurs que nous sommes dans un monde virtuel, et même virtuel il y a des arnaqueurs ! Faut il prévenir le site, je ne sais quoi faire. Soyez très prudents ,ce n'est pas une blague, ils sont malins et ont toutes les inventions ! Je vous aime tous, ne vous laissez pas prendre au piège, nous voulons tellement du bonheur que nous allons droit dans le malheur! Faites vous aider par vos enfants ,vos amis, ou une ou un confident , faites vous conseiller mais ne prenez pas de décisions trop hâtives!!!
Oui des couples se font sur internet, j'ai des exemples, mais combien aussi se retrouvent plumés
et seules sans compter la grande déception et tristesse .
Je ne veux pas vous effrayer seulement vous mettre en garde.
Il y a heureusement des personnes de grandes valeurs sur ce site, là aussi , ils ou elles se reconnaitront, et je vous remercie de tout cur de votre amitié , du partage de vos connaissances, de vos arts , de vos métiers, de vos vies, de vos commentaires et les sublimes poèmes d'Amour sur la magnificence de toute la Création .
Tous mes remerciements , portez vous bien, et que Dieu vous guide et vous protège!
FleurMag
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Absence... par Annainessa
Il est mort. J'ai pris l'appel un peu au hasard, tandis qu'on essayait de faire un soin à une patiente qui hurlait à en faire trembler les murs.
Je suis sortie de la chambre. "Quoi il est mort !" me suis je exclamée stupéfaite.
"Oui, il s'est jeté sous une rame de métro hier après midi". Le choc, puis le silence, je donne les informations nécessaires puis je raccroche.
Je ne verrai donc plus, plus jamais en fait, ça y est, sorti du décor définitivement.
Tous ces moments partagés dans un quotidien à la fois incertain et si prévisible aussi ne seront plus, ses trop rares sourires qui illuminaient alors son visage, sa démarche un peu nonchalante, ses silences éloquents et toutes ces heures passées allongé sur son lit à délirer sans doute.
Les gens qui délirent ont une drôle de nuance dans les yeux, comme un pastel d'obscurité d'où pointe une lumière aveuglante, un noir d'encre qui se répand dans l'iris et le submerge, comme une eau débordant sans cesse de son contenant.
On s'habitue à ne plus les voir mais pas à ce qu'ils ne soient plus là, nos destins confondus ayant tissés au fil des ans quelque chose d'imprécis mais de tellement solide.
Hiver, automne, printemps, été, nos vies se mélangent, ils voient nos joies, nos peines, nos moments de doute ou d'agacement, les matins frileux où l'on peine à ouvrir les yeux sous la lumière crue des néons, les gros pulls d'hiver ou les jolies robes d'été, les mariages ou les divorces, les jolies photos des naissances épinglées sur un tableau ou nos instantanés de vacances figés sur les cartes postales, nos rides de fatigue ou nos éclats de rire dans l'instant, peut-être nous connaissent-ils mieux que nous même nous observant jour après jour.
De l'autre côté de leur réalité, nous écrivons dans leurs dossiers le parcours de leurs journées, ont-ils bien mangés, dormis, rêvés, qu'ont-ils dit aux médecins de leurs folies, cette vielle compagne qui les suit pour certains depuis fort longtemps, l'expression de leurs visages a t-elle changé un instant ou s'est-elle figé dans un moment unique qui ne se tournera plus vers l'avenir.
On finit par ne plus se rappeler à quoi ils ressemblaient lorsqu'on les a connu, des années auparavant, seul le présent reste inscrit dans ce qu'on en dit, pourtant ils ont étés, comme nous, des enfants, des adolescents, des adultes, des parents et nous sommes souvent souvent les derniers dépositaires de ce passé, quand le vide s'est fait autour d'eux.
Je sais que j'aurai du mal à m'habituer à ne plus voir sa silhouette discrète dans les couloirs, alors que ça m'affecte moins de savoir que je ne verrai plus jamais ma mère ni ma grand mère, elle mourra sans moi parce qu'elle l'a décidé ainsi et que je n'y peut rien, on ne peut imposer à quelqu'un de vous garder dans son présent, pourtant nous sommes du même sang mais cela en soi ne veut pas dire grand chose.
Toutes ces années d'absence et j'en rêve encore, trop souvent je trouve, le silence est remplacé par des flots de paroles où tout se dit, l'absence est compensée par un passé commun comme si on ne s'étaient jamais quittées, les douleurs s'apaisent dans l'affection qui tisse un lien entre ces coeurs défaits, une autre vie, la mienne quelque part, celle que j'aurai dû avoir avec elles si...
Mais je me réveille toujours seule dans cette vie et tous ces moments partagés avec ce qui ne sera jamais pèsent souvent sur ma journée, remettre les choses dans le bon ordre, laisser s'enfuir ces rêves chargés de mes espoirs les plus vains.
Quel monde est celui de notre réalité, à l'envers d'un endroit se cachent d'autres plages à parcourir où tout peut se dire.
Je ne l'oublierai pas lui, parce que l'aimais bien et que nos vies se sont croisées bien souvent, c'est peut-être ça la vraie vie...
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L'homme qui prenait son temps par Minimee
Je viens d'apprendre avec une vraie tristesse la confirmation par la presse de la disparition annoncée pour la fin juin de cette belle émission de France 2, "Des Mots de Minuit" menée avec discernement, élégance et grande qualité d'écoute par Philippe Lefait depuis 1998...
Il m'en a avertie par un sms inquiet le 26 mai, car il a pour habitude de garder les contacts personnels de tous ses invités, et il se trouve qu'il m'avait reçue sur son plateau en décembre 2003. J'ai toujours pris plaisir à imaginer que ses sms ne sont pas des envois groupés, qu'il pense à la singularité de chacun de nous... J'aime penser cela, car en le rencontrant, et même déjà avant en fait, toute jeune, j'étais tombée sous son charme à plats de couture. J'avais aussi reçu ses voeux le 31 décembre dernier avec étonnement et plaisir, après l'avoir croisé dans une projection de cinéma... alors que j'étais en présence d'un "compagnon PCC", d'ailleurs...
Toujours émue de le retrouver ici ou là, dans une rencontre, un colloque, une projection, depuis 2003... En 2004 je n'avais ratée aucune émission, me couchant résolument après 2h30 du matin pour les suivre, deux mercredi par mois. Il faut dire que France 2 le programmait à partir de 1h du mat le plus souvent. Mais la chaine le respectait encore.
En 2003, on disait que son audience était d'environ 500 000. Actuellement, interviewé par Le Monde édition abonnés aujourd'hui, il fait part d'une audience de 150 000.
Plus de couche tard pour la télévision de haut niveau ?
What about le re-play ?
Ne peut on pas inventer d'autres formes de soutien ?
Avec Philippe Lefait, ma première expérience d'interview à la télévision aux "Mots de Minuit" fut sans aucun doute la meilleure, alors que je me méfiais comme de la peste de ce média depuis que je travaillais comme monteuse de films documentaires d'auteurs, de plus en plus difficile à faire produire par les chaines. Philippe Lefait a le plus grand respect pour ses invités et leurs oeuvres, qu'il prend le plus grand soin de découvrir à fond dans la semaine qui précède chaque émission . Dans mon cas, il était question d'un film que j'avais réalisé et d'un festival que j'organisais. Il avait eue la lecture la plus fine et intelligente du film qui soit.
Lorsqu'il s'agit de parler d'un livre, Philippe Lefait en lit des pans entiers sans crainte de d'être long, et ses choix sont à chaque fois très justes.
On peut dire que c'est le dernier homme du service public qui prend le temps d'écouter son interlocuteur.
Ce grand reporter avait commencé par présenter les journaux télévisés.
Adolescente, je le trouvais très beau.
Toujours calme, raffiné, humain, meme dans la gestion des imprévus : http://www.youtube.com/watch?v=cNcwP3C7EJU
Soutenez Philippe Lefait et Des mots de minuit, pour que l'émission revienne ou renaisse sous une autre forme : http://www.ipetitions.com/petition/dites-non-a-la-disparition-de-lemission-des/
http://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2013/06/02/philippe-lefait-revient-sur-l-annulation-des-mots-de-minuit_3421772_3246.html
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"On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste" par Coucou c est ginou
Aujourd'hui on va causer jardins (1). Parlons pas du mien, de potager, avec ce foutu mois de maivembre, semis et plants sont tout recroquevillés, tétanisés depuis des semaines, osant pas lancer la moindre verdurette à l'aventure, fouyouyou
.
Non, parlons de jardins partagés, c'est le jour, vu qu'il y en a désormais même à deux pas des litrophes (2), et pour les marseillais y a cet aprème une rencontre (3) organisé par le Pile, ça me fait marrer, une pile à Marseille c'est un évier, je résiste pas à vous coller une association d'idées en bande son (4).
"Incredible edible", en anglais ça sonne comme un début de nursery rhyme et c'est vrai, il y a quelque chose d'enfantin dans ces jardinettes qui se répandent dans toutes les villes, c'est léger, c'est gai, ça pourrait sembler dérisoire, et peut-être pas.
Moi ça me fait irrésistiblement penser à l'an 01, cette BD de Gébé des années 70.
Il y a une planche où ils font sauter l'asphalte au milieu de la ville pour y planter des légumes.
Ça m'y a fait penser la première fois que j'ai trouvé ces photos sur le web, ces gens qui collaient des courgettes et des tomates dans les jardinières des villes, à la place des pétunias (j'ai rien contre les pétunias), avec des pancartes "servez-vous", "arrosez-moi si j'ai soif"
J'ai cherché la bédé, j'avais envie de la relire, mais macache, je l'ai plus, paumée dans un de mes nombreux déménagements, pourtant je l'ai trimballée un moment, ça c'est sûr.
Seulement, on vit une époque fantastique : un brin de surf et hop, je l'ai retrouvée sur la toile. La planche exacte que je gardais, un peu confusément, en mémoire. (5)
J'avais vraiment aimé cette histoire. "On arrête tout, on réfléchit, et c'est pas triste", ça me plaisait bien, comme programme, la procrastination érigée en démarche utopique, subversive, joyeuse.
Charlie Hebdo dans les années 70 c'était quelque chose quand même, je comprends bien que ça défrise un peu les pisse-vinaigre, tout cet enthousiasme libertaire, ça les défrisait déjà à l'époque, mais vrai, j'ai longtemps espéré (sans trop y croire) que quand même, pas tout le monde avait oublié, comme c'était gai, et comme ça osait.
Longtemps, j'ai craint que ce soit révolu, passé dans la trappe du cétémieuzavant et des nostalgies de vieux spontex usés (6), mouliné à la moraline du politkment correct, parce que franchement pardon, mais les décroissants du début du siècle ils avaient tout de même (z'ont encore, hein) quelques relents puritains et un brin donneurs de leçons, et la nature en allégorie, en alma mater, en déesse transcendante, ça flirterait presque avec le pur jus pétainiste, "la terre ne ment pas"
Ah ben là, non, dans l'an 01 c'est pas ça, même si (souvenez-vous ceux qui peuvent) c'est l'époque du club de Rome et l'idée de croissance zéro.
L'an 01, c'est pas seulement la Nââââââââture, comme c'est devenu ces dernières années, l'Envirôôôôônnement "grand intégrateur" moral en passe de remplacer dans cette fonction le travail (7), la "valeur travail", l'avaleur travail
c'était pas s'engouffrer dans la réponsàtout du moment, comme aujourd'hui la décroissance ou le développement durable (ah, ce dur désir de durer a la peau dure !) qui commence à me courir dessus, le râble, tellement tout le monde en fait son petit greenettoyage et sa langue de plasoc-imitation-bois.
Non, l'an 01 c'était la paresse, la contemplation, l'imagination au pouvoir, et une sorte d'éthique du désir, d'utilitarisme minimal, de suspension du pré-jugement, qui déjà, à l'époque, faisait comme une bouffée d'air, une respiration joyeuse, et foutredieu ça devient de plus en plus nécessaire en ces temps de programmation paranoïaque, de contrôle foisonnant, d'ubuesque mise en grilles et en indicateurs, d'abracadabrantesque bureaucratie.
"Sous les pavés, le potager" : c'est un des slogans des incroyables comestibles, wé, ça vous a un petit air revival, et pourquoi pas ?
Parfois les idées, pas que les idées, les désirs, se laissent enfouir des années durant, font semblant de disparaître, profil bas, climat peu propice. Puis resurgissent, hop, l'air de rien. Sur pcc il ya quelques année j'ai retrouvé quelque chose des petites annonces baba cool d'Actuel, qu'on épluchait pour trouver deux trois contacts avant de prendre la route, et on débarquait chez de parfait inconnus et pourtant, si proches, parfois
Wé, on vit une époque fantastique, il se passe des trucs un peu partout, hors des radars des politiques et des médias, des trucs simples et joyeux comme ces bombes de graines (8) qu'on jette au petit bonheur la chance. Ça va germer, on sait pas quand, faudra peut-être un petit coup de gel pour lever la dormance, et un clochard pour pisser au coin du mur. Open source, monnaies solidaires, sel, fab-labs, wiki & co, récups en tout genre, allocations de base, gratuité et coopérations, auto-construction et crowdfunding, les zad contre les GPI et toutes sortes de taz, ça foisonne. Ça germe, ça fleurit, ça se mélange et ça s'hybride (9), ça ce réseaute, se rhizome, s'écosystémise, se glisse un peu partout.
Et ça pousse. Ça finit par se glisser même dans les vieux murs en béton des vieilles institutions qui se lézardent de partout. La ville de Paris lance un appel à projets "Végétalisations innovantes" (10), et envisage de couvrir de potagers des centaines d'hectares de toits : après la ville à la campagne, voici venir la campagne à la ville. On va bien s'amuser.
(1) l'occasion au passage de vous rappeler "La gazette des jardins", version papier à demander à votre kiosque, version web pour les gazouillis de son forum :
http://www.gazettedesjardins.com/
(2) en limite de litrophes :
http://www.incredible-edible.info/?page_id=2157
(3) à Marseille
http://passeursdejardins.wordpress.com/category/jardins-et-potagers-de-rues/
(4) aimons-nous sous l'évier
http://www.youtube.com/watch?v=hJd9lTZUjWE
(5) L'an 01
http://rougememoire.free.fr/dotclear/images/L'An 01/L.an.01-52.jpg
(6) "Ce que nous voulons : Tout !"
(7) Yves Barel, "Le Grand Intégrateur", in Connexions n°56, 1990
(8) bombes de graines :
http://www.guerilla-gardening-france.fr/OUTILS/gadget.html
(9) ça s'hybride :
http://www.itele.fr/france/video/seme-ta-zad-a-notre-dame-des-landes
(10)
http://www.paris.fr/pro/professionnels/appel-a-projets-vegetalisations-innovantes/rub_9487_actu_128321_port_24874
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Les sangliers parfois. par Brian K
Et parfois, parce que je décide dêtre le plus calme des grands garçons, je laisse la paix venir et ça dure quatre ou cinq jours entiers durant lesquels rien ne me touche rien, vraiment rien, et je me surprends à ne pas froncer les sourcils une seule fois. Je ne gueule sur rien, vrai.
Au fond de moi, je sais pertinemment pourquoi je veux ệtre dans cet état-là, et pourquoi jy arrive. Mais la raison, je ne tiens pas à en parler ; je ne sais pas si ça peut se deviner. Se sont des yeux vert très clair, qui me regardent plusieurs fois par semaine. Je ne crois pas que j'invente : le coup se détourne dans ma direction d'un coup sec, d'un mouvement intentionnel.
Depuis maintenant trois semaines, la paix commence le vendredi soir un simple coup de griffe pour laccrocher et elle ne lâche plus. La paix parce que cest le week-end ? Non, pas dans mon cas. Le vendredi, le samedi et le dimanche je commence à travailler à vingt et une heures, un horaire auquel je suis complètement habitué le seul ennui étant que vers dix-huit heures, frais, douché et le ventre plein, je sens parfois que mes yeux voudraient se fermer. Alors je nattends pas. Puisque de toute façon je suis prêt, je pars. Je pars et une heure de trajet et quarante pages plus tard (en ce moment American Psycho, en allemand car je ne lis plus rien dautre) je vais marcher dans la nuit et dans le nord.
Sur le plan de Berlin, Tegel est tout en haut. Il y a un lac, il y a un port, mais Tegel cest aussi un quartier urbain où je me sens ridiculement bien un de ces rares endroits où mes vingt ans affleurent. Cest le dimanche soir que je préfère, vers vingt heures, lorsquil ny a personne dans la rue. Les rues de noms me plaisent : Gorki Straße, Alt Treskow, et surtout Karolinenstraße, lartère où dun seul coup finit la ville, presque sèchement, et juste après commence la dense, noire, noire, noire forệt de pins. Jai écrit trois fois noire mais ce nest pas encore assez. Cest amusant, une ville brusquement bordée de sangliers.
Je ne méloigne pas, bien sûr. Je reste sagement dans la rue et je regarde bệtement les magasins, les néons un peu criards : rouges ceux des pharmacies, jaune celui de la bijouterie Marvineck, jaune la Commerzbank mais depuis une semaine les six premières lettres sont éteintes et tout ce quon peut lire est ZBANK, juste en face de chez CA. Mon dieu que je suis calme. En ce moment, tout et même franchement nimporte quoi me semble nimbé de charme : les vitrines de chaussures, les mannequins silencieux qui font toujours la même tệte. Cest bien simple, je crois que mệme en me forçant je serais incapable de prononcer et de penser un seul mot grossier. Ah oui, au fait. Jai également repéré une petite rue piétonne où les terrasses seront certainement sympathiques au printemps. En mai ou juin, un après-midi ou un soir où jaurai libre, je viendrai boire un café ou une bière fraiche ; si tout va bien, je ne serai pas seul, mais accompagné, et ensuite, nous verrons. Un premier rendez-vous doit se dérouler dans la plus grande sérénité. En attendant, ce soir, jai marché jusquau début du canal. Cétait presque pleine lune. Le ciel était presque parfaitement dégagé, et je suis resté un très long moment à regarder les cygnes et à les écouter.
(Note : j'avais écrit ce machin à une époque où je croyais à un truc. Ca n'a pas marché, c'est archivé et digéré. On s'en cogne.)
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métamorphique painting par Une vendredi
cela ressemble à un
paysage stambouliote
un papier peint
de voyages de jadis
un taudis dimages
postales ou postmodernes
une transhumance de nuages
une euphorie dans le bazaar
un rire fol en détresse
des vitraux de pieuses
évocations en ut mineur
dun rut majeur pour en
mâles de sensation
beau comme un féal regard
une impression piquante de
croquer des citrons en Feroe
et voir neiger aux Eoliennes !
des empreintes des traces
de peaux émues muées en
un chant muet des partisans
y habite sans doute sous ce
déluge des juges des cieux
égrainant des torrents de
boues pour
lombre dune lumière trop
crue jetée sur une cérémonie
de cendres et de cénotaphe
et puis une orgie doiseaux
heureux de vivre sommes
toutes en plénitude
des cache cache de sous-
bois, toujours,
une raison sentimentale et
plaine en dilution de lorage
ô majesté ce désespoir
dans le nud du foulard
aux belles ombres de la vue
cest du jamais vu
ô sombres embardées les
broderies des mots,
quelques réminiscences
denfance décampée
dans les bois
il se peut lenfance de
lartiste, qui
broyé entre la machine
infernale de vie responsable
-lenfer dun cirque
et linnocence cultivée dans
des pots roses incandescents
-le paradis dune caresse
alors
vient à limagination lessence
dun curare inoculé, la scène
fixe a des relents de poivres
écrasés entre de cruels poèmes
jetés là au papier pourris là
pour lhumus le terreau de la future
uvre fil de lariane de la vie
un tournis soufi
fi des condescendances
fi faire de la douleur
un parcours dencre pareil
à une mèche dissipée.
Cela ressemble à une vie.
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Requiem liquide pour un cur en vapeur par Jules Félix
Le frisson précède toujours la pensée.
La petite pensée.
Celle qui façonne le souvenir.
Celle qui transcende le passé.
Lémotion originelle est toujours là.
Elle ne cesse de tarauder ce cur mélancolique.
Pourtant, aucun regret.
Aucune idée dinachevé.
Tout a été dit.
Rien na été dit.
Tout a été dicté par un inébranlable destin.
Linéluctable était là, devant nos yeux.
Devant tes yeux, lucides. Lucide.
Lucide tu étais.
Ce mot rempli de lumière.
Ces rayons qui éblouissent lesprit et le cur.
Ceux qui font chavirer les plus secs.
Au fond de lécorce, une chair en pleine mouvance.
Au fond du trou, une vie qui se mouvait à petit pas.
Terrible angoisse. Terreur des anguilles invisibles.
Ces petits pas qui allaient cesser.
Ce cur qui, pourtant, était dune discrète solidité.
La tête haute au milieu dun océan de tempête.
Jamais une larme sur ton propre sort.
Du moins, devant les autres, devant la terre.
Ce qui, pour certains, était un horrible calvaire,
Nétait pour toi quune sorte de transcendance.
De transhumance. De dépouillement.
Celle de la non-souffrance, celle du non-ressenti.
Ces mois, ces années, ont plus compté que les décennies davant.
Le cur, le charme même, ont imprimé fortement.
Sont revenus des lueurs lointaines dune jeunesse éclatée.
Tu étais finesse. Plus finesse que géométrie.
Mais le monde était un bulldozer.
La comète sétait approchée de près.
Elle sest maintenant éloignée.
Éloignée.
Éloignée.
« Toi qui rêvas
Des îles et qui jamais narrivas
Là-bas »
« Des jours et des jours tu dérivas
Mais jamais jamais tu narrivas
Là-bas ».
http://www.youtube.com/watch?v=sUVcfj6KR9o&NR
http://www.youtube.com/watch?v=hhDEeFIZ3-0
http://www.youtube.com/watch?v=evxTBvAxMGg
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ô soleil par Magic one
Il la tant regardé
Quil peut la dessiner
En ombre ou projeter
Sur les murs des doux rêves
Elle avait des secrets
Quelle savait cacher
Mais pas à son ami
Qui vient après la nuit
Déjà elle attendait
A peine le jour levé
Quil vienne sinstaller
Aux travers des volets
Elle essuie du regard
Le ciel et ses splendeurs
Ce nest pas un hasard
Toutes ces belles couleurs
Alors le Dieu S☼leil
Lui fait doucement la cour
Pour donner à sa peau
La couleur de lamour
A peine est elle vêtue
Dun courrant dair frisson
Quun malin petit ray☼n
Lhabille à sa façon
Quelles sont les pensées
Lorsque vient déposer
Le chanceux inconnu
Chaleur sur le corps nu
Il faut alors comprendre
Sans jamais se méprendre
Quil faut bien
Laisser la nature
Aux d☼uces créatures
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trajet par Elena21
Le matin pour me rendre au travail, jaime bien passer par la rue La Fayette à cause du magasin «Coquelicot». Aujourdhui encore je suis aspirée par la vitrine, sublime et raffinée. Jévite les prix affichés. Revoir les éléments du budget.
Jy pense depuis quelques temps de toute façon.
Comme je décolle de la devanture, un téléphone portable sonne dans mon dos, sans doute à quelques pas de moi. Un homme répond Allô, oui
. non, je me réveille juste ! non, non, je ne dormais pas, jallais me lever
comment ? ah oui cest vrai ! Je ne sais pas, on verra demain
Culotté ! et cocasse.
Jaurais bien aimé voir la mine du gars disant ces mots dans lune des rues les plus passantes de Toulouse !
Il marche toujours derrière moi. Je ne le vois pas mais je peux limaginer.
La voix est plutôt assurée, grave et un peu rocailleuse. Un fumeur sans doute. Léger accent parisien, jaime bien.
Le timbre est voilé. Il a découché, jen suis certaine.
Je limagine grand (très grand) et brun. Non, plutôt grisonnant.
Jai envie de laborder et de sourire avec lui de cette supercherie. Mais comment me retourner. Il en serait sans doute gêné.
Je laperçois latéralement dans le reflet des vitrines qui défilent à ma gauche, au rythme de mes pas.
Après je vais devoir traverser la rue Alsace-Lorraine, puis le square du Capitole. Et sans doute le perdre de vue.
Je laperçois encore. Cest la dernière vitre. Une stature haute. Je lavais deviné. Et un pardessus sombre. Bien !!!! il a de lallure.
Je ne lentends plus, il a raccroché sur un « au revoir chérie, à demain ! »
Ça y est je ne le vois plus
Bref instant dépressif.
Je franchis la rue Alsace.
Toujours se méfier des vélos qui zigzaguent à cet endroit. Alors que lespace est piétonnier. A Toulouse, cest connu, les cyclistes sont rois.
Je rejoins le square. Grand et maussade dans la grisaille de ce mauvais printemps. Je vais le traverser en diagonale. Cela me raccourcira le parcours.
- Elena !
Cest Pierre
mon voisin. Dun bond, il avance à mon niveau Bonjour, je lui dis, tu nes pas au boulot ce matin ? et je lui demande aussi sil était derrière moi dans la rue La Fayette. (Jai osé cette petite provocation. ! ) il dit non et ajoute pourquoi ? Il précise quil sort de la gare et quil revient dun congrès à Biarritz.
Ouf, rassurée.
Pierre vit avec Natie, Un couple très sympathique et joyeux. On sapprécie.
Mais je suis en train de me retarder
Je le dis à Pierre. Il répond moi aussi, on sembrasse. A bientôt.
Le baiser amical dévie vers mon oreille. Jentends doucement « Tu es sympa, tu ne dis pas à Natie que tu mas vu. Je suis censé ne rentrer que demain matin
»
Il a fait une petite moue, jai opiné, on sest séparé.
Madapter à ce nouveau regard que je porte sur leur couple depuis moins de trois minutes.
Je suis maintenant sur la place du Capitole. Il pleut encore.
Il y avait un joli bustier vert pâle dans la vitrine de « Coquelicot ».
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Faux bond par Qui va la
Ma vieille amie sest évanouie dans la nuit sans bruit.
Nous avions encore un bel été devant nous.
Elle ma prise au dépourvu, le tarmac, on oublie, ce nest plus la peine.
Au dernier voyage, tout était blanc.
La neige était tombée toute la nuit, jétais arrivée lavant-veille, du soleil, du sable et le cri des mouettes dans ma valise. Je savourais ce bonheur retrouvé des matins de première neige, je tendais loreille pour ne rien perdre de ce silence si particulier.
«Tout est prévu. Ils soccuperont de tout. Le crématorium, et puis voilà. Je ne veux personne. »
Elle avait soufflé ça très vite, en sautant du coq à lâne.
Le ton mavait un peu chiffonnée. Cétait sa volonté ? Inutile de jouer leffusion.
Si on attrapait les perches quelle faisait mine de tendre, la herse tombait aussi sec.
Nempêche, maintenant quon y était, elle nallait pas sen tirer à si bon compte.
Effacée pour de bon ? Je ne saurais plus rien delle, daucune manière ?
Tout simplement impossible.
Je savais bien quelle se glisserait dans mon sommeil pour un dernier mot.
Ce quelle fit, telle quen elle-même.
Elle est bel et bien morte, laffaire est entendue, mais il lui reste ces quelques heures offertes, le temps de se retourner. Je laide à ranger deux ou trois choses, elle tient absolument à mettre un peu dordre dans sa maison, avant de descendre en ville. Un rendez-vous apparemment important. Elle sinstalle à côté de moi, à la place du mort. Très vite les embouteillages lexaspèrent. Je ne comprends pas son impatience, jaimerais plutôt quelle hausse les épaules, une dernière pagaille, un léger contretemps, il ny a plus mort dhomme, mais je connais mon oiselle, elle peut devenir un tantinet odieuse si on ne devine pas ses désirs.
« Ton cercueil, cest ça ? Tu veux que je taccompagne ? »
Elle me jette ce coup dil en coin que je reconnaîtrais entre mille, un petit cocktail défi-malice savamment déconcertant. Je nous vois arpenter les allées du show room, et surtout je lentends, elle, répondre à lhomme au costume sombre qui lui parle poignées cuivre ou argent, capitonné satin ou soie « men fous, cest pour brûler ».
Lurgence, cest daller là-bas, encore une fois. Il faut marcher un peu, contourner un chicot rocheux, longer la falaise. Visage plein de bruine, semelles pleines de glaise, elle dépasse la cascade et mentraîne plus loin, là-bas.
Ce lieu, je serais incapable de le décrire. Ce nest ni un temple, ni une forêt, mais ce nest rien dautre non plus que cette sensation vaguement sacrée quon éprouverait en sasseyant par effraction sur le banc le plus reculé d une vaste cathédrale à ciel ouvert, les yeux happés par je ne sais quelle scène improbable quon ne pourrait que regarder indéfiniment.
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The Iceman par JANUS72
Suis allé voir hier soir "The Iceman" avec Michael Shannon, Ray Liotta, Winona Ryder et James Franco (tout p'tit rôle).
L'histoire véridique d'un Tueur ayant officié dans les années 6o-7o sur la côte Est des U.S.A. et comptant une Centaine de Contrats à son actif...
Soit le parcours de Richard Kuklinski, sorte de Jekyll & Hyde menant une double vie pendant plus de vingt ans, pur modèle du rêve "Américain": Amour - Famille - Argent facile et évidemment Flingues !
Je vous le dis de suite, à mon sens, ce film ne vaut vraiment que pour la énième performance d'acteur de Michael Shannon (j'adore ce type) que vous avez sans doute déjà croisé dans Mud-Sur les rives du Mississippi, Take Shelter, Bug, Shotgun Stories, Bad Lieutenant-Escale à la Nouvelle-Orléans et aussi la série Boardwalk Empire (production Scorsese) !
Bien appuyé par une jolie brochette d'acteurs, il faut le souligner.
Pour le Reste . . . Euhhhh ° ° ° ° du Sang, des flingues et des cadavres pas toujours exquis.
A vous de voir ou alors plutôt de profiter des beaux jours reviendus depuis peu. ;-)
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19503631&cfilm=187601.html
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Je vais par Persone_sz
Je vais ( jour et nuit )
Je croyais à la lune blanche
J'allais dans le droit chemin
Je désirais le rayon de soleil
J'suis tombé ma douce
J'suis tombé
Tombé
Cette terre sauvage n'autorise pas les rêves
Ce soir ma vie est limpide
J'ai réglé cette question
Le chemin cruel est fatal
La face sombre est réalité
Partout c'est la bestialité
That's life
Brutale et extrême
La vie en rose !
Les hommes sont erronés
Je suis un homme c'est vrai
Noir et blanc échec et mat
Je marche sur la diagonale
Je suis le fol espoir de la reine
Droit chemin
Chemin courbe
Quelle est cette notion ?
J'aime la lumière sous verre fumé
J'aime la nuit avec une capote claire
(Si j'croise une dame toute prête)
Passe une exquise nuit
Je suis mon chemin
J'traverse le pont
Jour et nuit
De l'autre côté
Je vais vers ma Déesse
Elle est bandante
J'le ferai sans vous
Je chanterai la mort ( jour ou nuit )
http://www.youtube.com/watch?v=tKjSr1zOTq0
M
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Aux ponts de la lune par Persone_sz
Aux Ponts de la lune
Mon ami Pierrot mon pauvre Pierrot
Voit cette lune qui t'imposte dans l'noir
Devant tous elle te bêle un chant faux
Devant tous elle écrit son désespoir
Mon pauvr' Pierrot voit les Ponts de la lune
Ils sont bouchés noirs de moutons pressés
En troupeau ils bêlent et suivent la lune
Qui se répand piteusement baissée
Mon pauvr' Pierrot voit cette lune qui ment
Evite les Ponts d'la lune suis ton chemin
Laisse les moutons bêler aveuglément
Ils ne sont pas humains ce sont des nains
Mon pauvre Pierrot my poor angel heart
Let down moon now it's a colours morning
Let this sad moon she's crappy she's so hard
And in the blue sky the sun is shining
AVERTISSEMENT :
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées
est volontaire et assumée de même Le contexte irréel est revendiqué
http://www.youtube.com/watch?v=Tk-OJjIbdIo
M
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lapidaires par Mudra
Un ventre de lumière y ouvre sa voix, verbe et souffle avec
sortent et disent : tel est le monde qui vient
où j'ai vécu et qui je suis parmi les ombres glorieuses
indivis de la glèbe et du sang
l'hiver bientôt sera
un peu plus que l'hiver, et des étés brûlants
sont
dans les yeux des filles et de enfants perdus en eux-mêmes
et pour qui te soit le monde
et pour quel séjour toi tu te pares
et pour quelle heure sera ton singulier départ,
et meilleure heure ta renaissance
connais en eux connais en Qui nous sommes
un peu autre chose que le signe
mais bel et bien
ce que nul ici ne nomme sans s'unir,
Vie
toujours, sainte et salope
éternelle et trop mortelle
une, infinie :
vis !
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