AUDITION LIBRE
Parfois on se fait tirer loreille,
Mais on ne lentend pas de cette oreille.
Sans quon soit dur doreille,
On choisit de faire la sourde oreille,
Voire de se boucher les oreilles.
On nous met la puce à loreille
Quon va se faire tirer les oreilles.
On nen croit pas nos oreilles.
On nécoute plus que dune oreille.
On nous rebat les oreilles,
Quil faut dresser loreille,
Quil faut tendre loreille.
Si on nous chauffe les oreilles,
On va nous casser les oreilles.
Sans rougir des oreilles,
Profitons du bouche à oreille,
Des mots tendres au creux de l'oreille,
Pour dormir sur nos deux oreilles.
AUDITION LIBRE par Ashke
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AVE MARIA par Kaifi
AU FOND DE LA VALLEE UNE PRIERE MONTE VERS TOI
LES HOMMES SONT ENCORE CRUELS
ET CHERCHENT EN VAIN LE POUVOIR
OH PUISSANCE CELESTE
REGARDE LE CHAGRIN D UNE FEMME
QUI VERS TOI DEVERSE SES LARMES
QUAND JE M AFFAISE SUR LE ROCHER
ABRUTIE DE TRISTESSE
JE SAIS QUE TU VEILLES
TU SOURIS BIENVEILLANTE
DES RELENTS DE ROSE FLOTTENT
AVE MARIA
PARTOUT LE GUERRE GRONDE
JUSTE DANS TES BRAS
JE ME REPOSE
JE REGARDE VERS TOI
AVE MARIA
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Les hommes de sable par Vraiedevraie69
Ce soir je lance une fête, une fête en dentelle à mes ex
L'essentiel est la règle, le règne est essentiel à la reine
Qui honorera ses dettes, se verra trancher la tête.
Ce soir, fête aux squelettes
Fête aux esthètes
Fête aux esthètes de la prise de tête
C'est l'enfance de l'art même
L' enfart de lance-roquettes
L'emphase de l'art à la roulette
La prunelle de Guillaume Tell
Arrimée à l'arbalète
La pomme dÈve,
Pauvre reine des pommes!
C'est le serrement du jeu de paumes
Qui s'en lavent les mains à l'eau de javel
Le serment du jardin de bagatelles
La fée c'est un fait qu'ils nomment déesse
L'amie, la manie subite qu'ils remanient sans cesse
Princesse, sirène, trompeuse ou traîtresse
Divine, odieuse, sans entre-deux sorcière
Autrefois, jadis, hier et naguère
Ce soir, tâtons nos squelettes
Pour m'avoir pris la tête, et le reste
Qu'on les enchaîne aux oubliettes
Pour l'idéal couplé au naufrage
Le mépris, l'orgueil et autres saccages
Qu'on les ligote et les encage
Aux jeux de l'ego qu'on les émiette
Aux jeux des illères qu'on les fouette
Mes ci-devant des ornières, des sornettes
Mes mirages de sable, miroirs aux alouettes
La règle demeure essentielle et austère
Ne jamais frapper un homme à terre
Sauf s'il s'agrippe à vos chevilles et les serre
Ne jamais frapper un homoncule
Sauf si tout calcul
Il vous manipule
Pile, je lance :
Débonnaire
Face, je déchante
Sanguinaire
L'enfance de l'art à leur paraître
L'enfart de lance à les connaître
Ces délicats petits êtres
Charmeurs charmants petits maîtres
Ce soir j'envoie mes amoureux squelettes
Mes sincères squelettes paître et se repaître
Des quelques ingénues s'il en reste
Qu'elles donnent leur générosité aveuglée
Puisque rien ne sera jamais assez
Qu'elles justifient, pardonnent, secourent
L'homme qui s'enferre sans recours
Puisque les hommes de sable m'ont jugée coupable
Je ne saurai verser plus de sang ni de larmes.
V.V
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Aya va au cinéma par Touslesbato
Aya de Yopougon, cette délicieuse gazelle ivoirienne est de retour mais pas sur des planches. Ses auteurs ont décidé de la faire vivre sur la toile de cinéma. Si l'esprit et le scénario de la BD sont respectés, si les situations sont toujours aussi cocasses, si les accents et la mise en couleur nous plongent parfaitement dans l'Abidjan des années 80, le défaut d'animation est patent, Aya bouge moins bien que dans la BD (si si je vous assure) mais c'est un film d'animation frais et qui ne ressemble pas aux autres (triple si), les éclats de rire étaient bien présents dans la salle.
Enfin pour ceux qui aiment les BD, ne boudez votre plaisir, plongez dans les différents tomes d'Aya, c'est un régal (en bonus des recettes avec le fameux cube maggi à toutes les sauces).
Et ici en bonus pour les lecteurs d'août de PCC : la réédition remaniée de ma critique sur la BD
"Encore une BD coup de coeur. De celles qui touchent par leur humanité et leur ouverture sur le monde. Un autre monde quon aura pas toujours la chance de connaître en vrai mais qui par la magie de quelques vignettes et bulles semblent bien réels pourtant.
Aya est écrit par Marguerite Abouet, qui est née à Abidjan. Les dessins superbes réalisés par Clément Oubrerie rehaussent le tout (ah ces gracieuses gazelles avec leurs grands yeux).
Très vite on est touché par la vie ces personnages hauts en couleur et on a limpression de vivre dans ce quartier populaire d'Abidjan
Lhistoire débute en 1978. Aya fait partie dun trio de jeunes filles ; Aya est la plus belle de la bande mais aussi la plus « intellectuelle », un peu celle qui reste en retrait et observe les évènements en essayant de calmer le jeu, ses deux copines sont nettement plus délurées et adorent aller faire la fête au maquis, des restaurants en plein air où elles peuvent danser et appâter les genitos (des jeunes hommes qui ont les moyens de les faire danser avec leur argent).
Ces trois là ont chacune une famille avec des pères plus ou moins fiables et des mères actives mais qui
et plein de frères et surs
et des cousins, etc
Ce qui est bien cest que lauteur arrive à nous faire aimer des personnages à priori antipathiques tel que le gros directeur dune boite de bières, qui semble puant de suffisance au début et dont on perçoit petit à petit la finesse, son fils puéril et neuneu, les copines dAya qui parfois sont dun égoïsme intenable et même Aya qui de temps en temps semble quand même se la pêter un peu. Aller Aya sois moins raisonnable, non mais !
Rajoutez à ça des crises familiales quand lun des pères veut prendre seconde épouse, quand une des copines se fait "enceinter" et quelle épouse le jeune neuneu prétendu père mais que surgit soudain le portrait tout craché du vrai père en scène finale du premier tome, des réflexions intraduisibles (je croyais que Dêh était le nom dune des héroïnes), des engueulades (je vais faire palabre la prochaine fois, ça le fait je trouve), et des héros qui ne payent pas de mine mais qui sen sortent, comme le cousin tout maigrichon, amoureux transi dAya qui lui demande papier de blanc (lui apprendre à lire et à écrire) ou la petite bonne quAya prendra aussi sous son aile.
Certes les hommes nont pas la part belle, ils ne pensent quaux jolies filles et plus ils sont vieux, plus ils pensent à de très jeunes filles. Les femmes éructent et piquent des crises, ils rentrent dans le rang non sans avoir accru leur descendance entre temps grâce à leur bangala tout frétillant. Et cest reparti pour un tour de bières
Mais les personnages ne sont jamais totalement infects, leurs maladresses, leurs colères, leurs doutes et hésitations font sourire et nous rapprochent deux. Les dialogues et les réparties fusent, souvent plein de finesse et même de sagesse. Il y tant de vie et de vies dans cette histoire ; le dessin clair et lumineux y est aussi pour beaucoup.
Ca donne envie de découvrir lAfrique en vrai ou si on ne peut pas, le prochain tome dAya qui devrait ne pas tarder
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Fantaisies estivales par THEO1890
Fantaisies estivales ,
Il y aura entre nous le plaisir de l'esprit
tant nous aimerons nos échanges de débats,
il y aura entre nous le plaisir des âmes
tant nos êtres se complairont où qu'ils soient,
il y aura entre nous le plaisir des corps
tant nos méandres s'épouseront dans nos ébats.
Nous serons l'un contre l'autre la passion, la volupté
nous vivrons l'un pour l'autre dans la vérité et la sérénité
nous donnerons l'un à l'autre la tendresse, l'amour, l'envie
nous partagerons l'un avec l'autre tous nos moments de vie.
Ici, ailleurs, au bout du monde,
pour toujours, à chaque seconde,
je serai à vous, vous serez à moi,
nous serons Nous, vous et moi.
Que le regain de vie soit à l'image de l'ardent désir de volupté,
JPS
Poème écrit ce jour, 2013_08_15 ...après 250 kms de vélo .. dans la solitude du temps qui passe..
d'autres écrits auront inspiré ces moments de chevauchée solitaire vers TOI,
JPS
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Que d'émerveillements .. à la candeur du jour .. par THEO1890
Que d'emphase de vie,
Candides et féériques, étalant leur corolle,
Aux premiers rayons d'or, toutes folles,
Si fragiles, elles agitent leurs pétales.
On dirait mille princesses au bal !
Agitant à la brise leurs jupons blancs,
Soulevant de temps en temps un pan,
Comme de jeunes et rieuses gamines,
Elles se coiffent de plumets d'étamines
Formant couronnes d'or, si légères,
Jolies petites danseuses éphémères.
Vous êtes de la nature des uvres d'art,
Précieuses opalines offertes à nos regards.
Etincelantes de blancheur, vous nous émerveillez,
Divines de beauté, vous nous subjuguez !
Mais bientôt au vent léger, belles demoiselles
Vous éparpillerez vos blanches dentelles!
Que d'extase à la corolle du verbe du jour ,
JPS
Charleville_Mézières_2013_08_15 ... sur la tombe d'Arthur Rimbaud.....
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le libre arbitre par Kaifi
Dans les méandres de l'existence
je ne te vois plus
toi qui me fis naître
Si ta voie est le chemin par lequel je marche
est elle aussi le lieu où je vais ?
Conditionnement environnemental
Abandonner mon horizon habituel, banal
statique dans le changement éphémère
Marcher de découvertes en découvertes
en méditation, en Oraison
Perle précieuse en mon coeur !
Quitter mon pays étriqué de labeurs
la surface de mon être endeuillé
de désillusions, de rancoeurs
et retrouver la pleine conscience
de mon guide familier
l' AMOUR
Dans les méandres de la vie
ces expériences bâclées, juste faites
pour m'éparpiller et me révéler...
Au centre de ses survies
"tu es celui que j'attendais
et que je connaissais déjà"
L'Amour
Côtoyer la profondeur de ma misère
devant l'abyme du mensonge
marcher dans un souterrain sans lumière
avec comme équipier
la descente vertigineuse de mes propres ténèbres
l'Amour qui m'a mise en route semble si loin
Oraison, méditation
Rencontrer la miséricorde
le silence réparateur
le choix libre
Choisir librement le renouvellement de ma pensée
laisser les dogmes obsolètes, arbitraires
choisir volontairement
la confiance
l'amour fort comme la mort
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Attention aux arnaques déménagements ! par Vladimirgorski
Attention! je dis bien : attention! J'ai déménagé récemment et j'ai eu recours a une association qui m'a envoyé un quatuor de moldaves belliqueux qui ont violé mon chien et ont pissé dans mon piano. Méfiez-vous des plans pas cher! Sur le papier, ça a l'air sympa et économique. mais la vérité est tout autre ! j'en ai pour près de 6000 euros de dégats et mon bar est vide !!
je dis et répète : attention !
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une bouffée d'air, élan salvateur par Poissonvolant
Un vendredi soir d'été, sur une pelouse au bord de l'eau.
Une aventure que je souhaitais mieux connaître, avec l'idée que peut-être je partirais avant la fin parce que trop fatiguée pour un documentaire en fin de semaine.
Et puis... comme l'eau à la bouche, je voulais toujours en boire davantage.
Des gens, des vies, des besoins, des envies, des avis qui changent et évoluent.
Une force réjouissante, l'intelligenge de l'écoute, de la créativité et d'une bienveillance solidaire.
Du bon, du beau et de bonnes tranches de sciences politiques en pratique.
accessit
Savoureux comme une bonne tranche de pain tartiné au beurre salé, seul ou avec variantes.
A déguster sans plus tarder
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Pauvre Soral par Jules Elysard
Jentends parler de temps en temps dAlain Soral. Je nattache pas une importance excessive à sa personne. Mais je suis un lecteur régulier du Canard Enchaîné. Cest ainsi que jai découvert la dernière polémique dont il est lobjet consentant. Jen ai trouvé ensuite un écho sur AGORAVOX. Puis jai vu la mise en scène quil avait mise en ligne lui-même :
http://www.dailymotion.com/video/xwcnjz_haziza-le-karaoke_news
Jai donc résolu de faire un (petit) tour du personnage et de le faire partager aux lecteurs dAGORAVOX, si ses partisans me le permettent et ne se livrent pas à un tir de barrage afin déviter de contrarier leur champion.
Jai commencé par visionner deux vidéos plus anciennes :
http://www.dailymotion.com/video/x8zllq_alain-soral-jeune-marrant_fun
http://www.dailymotion.com/video/x2ioks_alain-agnes-soral-vie-privee-vie-pu_news
Puis jai résolu de tenter de lire la prose quil commet ici et là. Je suis allé droit au but et je me suis rendu sur son site
http://www.egaliteetreconciliation.fr/
Je crois que tout Soral est dans la mise en regard de ces trois vidéos : Alain Soral, jeune et marrant, qui continue de vouloir faire marrer en chantant Haziza tout seul trente ans plus tard. Entre temps, il aura revendiqué, sous le regard de sa sur, son statut denfant battu en mal de réparation.
Et cest à cet éclairage quil faut lire les manifestes quil publie sur son site. Il y énonce des constats, des banalités de base quil serait impossible de réfuter, mais quil est bon de répéter parfois :
- lors du dernier référendum, les Français ont voté majoritairement NON ;
- ce NON était majoritairement issu des marges de la droite et de la gauche ;
- la sortie (ou la fin) de leuro nest pas quune hypothèse décole ;
- le capitalisme triomphant provoque de nombreux dommages colatéraux.
Mais ces banalités, quand Alain Soral les profère, ne sont que des prétextes. Ses textes abondent en références et révérences historiques, mais cest le sous-texte qui déborde toujours. Ainsi dans les six allocutions quil a tenu à publier sur son site sous le titre QUI SOMMES-NOUS ? La première est sous titrée en toute simplicité ITINERAIRE DUN INTELLECTUEL FRANÇAIS. Il nhésite pas à déclarer demblée :
« Il faut toujours commencer par le commencement
Je suis un déclassé, fils de notaire, né en province et monté à Paris en famille au début des années 60.
Mon père ayant fait de mauvaises affaires, jai passé mon enfance dans une cité dortoir pour ouvriers de chez Renault, comme il en fleurissait tant à lépoque.
Cétait le gaullisme, les 30 glorieuses
Ambiance populaire, républicaine et saine : la banlieue idéale...
Puis il poursuit dans le romantisme dabord :
« Je suis donc un atypique, fils de bourgeois déclassé (
)
À ladolescence, mon père ruiné quitte Paris, je me retrouve à Grenoble au début des années 70, ville pilote dextrême gauche, où je fais lapprentissage de la culture psychédélique, dominante chez les jeunes en rupture de ban de lépoque : musique pop, communautés, drogues
(
) Nous sommes en 76, cest le mouvement punk, mouvement de révolte à la fois anti-bourgeois et anti-baba cool dans lequel je me retrouve complètement. »
Puis on apprend quil nest pas un baba cool, nom de dieu !
« Ayant lhabitude, en bon léniniste, de toujours allier théorie et pratique, et ayant souvent la chance, dans ma vie, de rencontrer les bonnes personnes au bon moment, je suis mis en relation directe avec Le Pen lors dun dîner informel, alors que je guerroie, au côté du comique antisioniste Dieudonné, contre un certain communautarisme très actif et persécuteur
Du coup, certains prétendront même que ce serait moi qui aurait fait se rencontrer les deux hommes !
Pour revenir à ma rencontre avec Le Pen, je suis immédiatement séduit par le bonhomme, son humanité, sa drôlerie
traits de caractères quil me semble, nous avons en commun et, après quelques échanges, je décide de rallier son comité de campagne où je côtoie sa fille Marine. » (1)
Donc, le léniniste a été séduit par le « comique antisioniste ». A-t-il envisagé dembrasser la même carrière ? Contrairement à Pierre Desproges, il na pas considéré quil y a «plus d'humanité dans l'il d'un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son il » ? Lauteur de SOCIOLOGIE DU DRAGUEUR et de MISERES DU DESIR a-t-il pensé quil pourrait pécho lhéritière ?
http://www.youtube.com/watch?v=LFa-Qs-GK1g
http://www.youtube.com/watch?v=DpU6pUJ1hI0
http://www.dailymotion.com/video/xfk8uz_philippe-katerine-chante-marine-le-pen-aux-inrocks_music
Un autre texte mérite de voir citer quelques lignes car il a été prononcé par Jean Marie Le Pen, Alain Soral se flattant den avoir été « la principale plume » : LE DISCOURS DE VALMY. (2)
« Valmy, dernière victoire de la Monarchie, première victoire de la République », entonne donc le fils de notaire dans la bouche de lancien lieutenant parachutiste.
Puis vient ce passage où Soral, voulant se mettre dans la peau de Le Pen, commence par saluer les « vieux compagnons » du Front National, parfois pas très républicains, souvent catholiques traditionalistes voire fondamentalistes, avant doser citer un historien de renom, certes, mais dorigine israélite et mis à la porte de la fonction publique par le gouvernement du maréchal Pétain : Marc Bloch. (3)
Jean Marie Le Pen a-t-il craché dans son mouchoir avant de citer le nom de lauteur de LETRANGE DEFAITE ? La collaboration entre les deux nationalistes sarrêtera bientôt.
Jean Marie Le Pen volera dans les plumes de lauteur de JUSQU'OU VA-T-ON DESCENDRE ? et de SOCRATE A SAINT TROPEZ. Il lui reprochera un « comportement de petit enfant qui pique une grosse colère » et conclura, plutôt lapidaire : « Alain Soral est plus fait pour l'écriture ou le show-business que pour la politique ». (4)
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/02/04/01002-20090204ARTFIG00359-le-pen-deplore-des-conflits-de-gamelle-au-fn-.php
En revanche, le sociologue et ventriloque déclassé gardera une vraie nostalgie de cette brève entente cordiale. Dans une note additive, il reviendra sur ce discours de Valmy, disant quil y voit « une déclaration de réconciliation nationale, qui est en quelque sorte un prémisse à Égalité et Réconciliation. » Il ira même jusquà écrire : « Malgré notre rupture avec le Front National (où cette ligne est minoritaire), nous restons très attachés à ce discours, qui a été la source de beaucoup despoir pour nombre dentre nous. »
Alain Soral sest voulu le centre dune contestation radicale du monde bourgeois. Sa démarche romantique la mené du « mouvement punk » en 76 au « PC » (5) dans les années nonante de lautre siècle, puis au « FN » pour commencer le nouveau millénaire. Il nest parvenu nulle part à devenir le centre dun mouvement de masse, les uns et les autres le trouvant trop éclectique, trop confus, trop centriste, en un mot. Dun autre côté, pour parfaire sa radicalité, il sest trouvé des idoles intellectuelles à réfuter, à abattre ou à détruire : Bourdieu, Cohn-Bendit, Todd
Il nest parvenu quà un radicalisme verbal, une provocation médiatique où il est moins doué que Dieudonné.
Des mouvements de modes expliqués aux parents, Soral est passé aux mouvements de menton pour impressionner les enfants. Mais lui-même reste cet enfant délaissé qui en fait des tonnes pour impressionner les parents quil se donne. Quelle mouche la piqué de se vouloir faire inviter par ce Frédéric Haziza ? (6)
http://www.ojim.fr/portraits/frederic-haziza/
Ce dernier serait-il un correspondant local du Mossad, Alain Soral lui a offert un certificat de respectabilité et un statut de victime, choses que lui-même ne cesse de rechercher. Déjà, en janvier, pour une autre plainte, le journaliste avait « eu la surprise de recevoir un coup de téléphone "solidaire" du dirigeant du Front national, Louis Aliot : "Alain Soral nest plus du tout proche de nous. Je suis dailleurs en procès avec lui. Il est à la tête dune secte." »
http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Le-FN-contre-Alain-Soral-588271
Contrairement à Marx, Alain Soral aime à se déclarer marxiste. Comme Johnny Hallyday, il semble aussi aimer aussi les coups. Il se serait mis depuis longtemps à la boxe anglaise et en serait même devenu « instructeur fédéral » en 2004. « En bon léniniste », soucieux d« allier théorie et pratique », croit-il suivre le chemin indiqué par Marx ?
Certes, celui-ci il écrivait en 1843 : « la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu'elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu'elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu'elle devient radicale.
Mais il introduisait son propos en écrivant : « Il est évident que l'arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ». (7)
Dans son « itinéraire », Soral a cette phrase : « Je passe sur lépisode de mon mariage, de mon repli sur la ville de Bayonne
» . Il préserve sa vie privée, cest bien. Mais on peut imaginer quil entend peut-être sa petite femme lui dire parfois : « Tu parles vraiment comme un bon petit fasciste ». Et lui, quand il en a marre de jouer au marxiste, il lui répond alors : « Écoute, je ne suis pas un intellectuel. Le fascisme nen a pas besoin. Ce quil lui faut, ce sont des actes. Or la théorie écarte de laction »(8) .
http://www.youtube.com/watch?v=kIqq7dEWDQc
Après leur discours de Valmy, Jean Marie Le Pen et Alain Soral ont connu de graves déceptions : le premier, un échec électoral cuisant ; et le second, un échec de plus dans sa quête ontologique de reconnaissance (9). Pour laccompagner dans son aventure solitaire, il a réuni autour de lui quelques autres enfants perdus dans sa nébuleuse EGALITE ET RECONCILIATION. Mais lenfant battu quil a été est resté depuis trente ans un spécimen fort emblématique de lhomme du ressentiment. Légalité quil réclame à cor et à cri, cest légalité avec les intellectuels qui le dédaignent. Et la seule réconciliation quil puisse espérer, cest une réconciliation avec lui-même.
(1) DU COMMUNISME AU NATIONALISME sous titré ITINERAIRE DUN INTELLECTUEL FRANÇAIS (allocution prononcée à Vénissieux le vendredi 2 mars 2007)
(2) Allocution prononcée à Valmy le mercredi 20 septembre 2006, par Jean Marie Le Pen.
(3) « Je sais aussi que certains de nos vieux compagnons sétonnent de ce choix
À ceux-là je veux rappeler amicalement que si jai choisi Valmy, cest quà travers ces diverses épopées, je crois à la continuité de la grandeur de notre peuple. (
) je suis de ceux qui pensent quun certain centralisme jacobin puise sa source dans le règne de Louis XIV
, de ceux qui croient que notre attachement farouche à lÉgalité, motif de tant de luttes sociales, trouve son origine dans notre vieux fond chrétien
Comme le disait le grand patriote et grand historien Marc Bloch, dont la célèbre citation exprime parfaitement ma pensée : « qui na pas vibré au sacre de Reims et à la fête de la Fédération nest pas vraiment français ! »
(4) En 2009, ce nétait pas avec Frédéric Haziza, mais avec Marine Le Pen que Soral avait des mots :
LE FIGARO. - Que vous inspirent les propos au vitriol d'Alain Soral sur Marine Le Pen ?
Jean-Marie Le Pen « C'est inélégant de se choisir pour cible une jeune femme talentueuse et méritante. Marine Le Pen est une militante exemplaire, qui a beaucoup plus apporté au FN que ses détracteurs. La violence et la grossièreté de la réaction d'Alain Soral disqualifient un homme dont j'appréciais le talent de plume. Ses adversaires lui paraissent toujours méprisables. Je suis agacé par ce comportement de petit enfant qui pique une grosse colère et claque la porte brutalement parce qu'il n'obtient pas ce qu'il convoitait, c'est-à-dire l'investiture du FN pour être tête de liste aux européennes en Ile-de-France. Alain Soral est plus fait pour l'écriture ou le show-business que pour la politique. »
(5) Depuis longtemps déjà, Jean Ferrat chantait « Ils quittent un à un le parti. »
(6) Ce journaliste qui sévit sur Radio J et sur LCP fait de lui-même ce portrait sans nuance et sans complaisance : « Dans ma carrière de journaliste, jai toujours défendu Israël, je me suis toujours attaqué aux islamistes (
) On ne peut pas me reprocher dêtre anti-israélien, dêtre antisioniste ou je ne sais quoi. Je me suis toujours attaqué aux organisations extrémistes palestiniennes ou organisations dextrême droite françaises ».
(7) INTRODUCTION A LA CONTRIBUTION A LA CRITIQUE DE LA PHILOSOPHIE DU DROIT DE HEGEL
(8) Ces lignes sont extraites du roman de Philip K. Dick, LE MAITRE DU HAUT-CHATEAU.(1962)
« Tu parles vraiment comme un bon petit fasciste, se dit Juliana.
Joe devina apparemment ce quelle pensait à son expression ; il se tourna vers elle en ralentissant, un il sur sa passagère, lautre sur la route et les voitures.
« Écoute, je ne suis pas un intellectuel. Le fascisme nen a pas besoin. Ce quil lui faut, ce sont des actes. Or la théorie écarte de laction. Ce que notre État corporatiste exige de nous, cest la compréhension des forces sociales
de lhistoire. Tu vois ? Je te le dis ; et je sais de quoi je parle. » Il sexprimait avec passion, quasi implorant. « Ces vieux empires pourris dirigés par largent, la Grande-Bretagne, la France, les États-Unis, même si les États-Unis sont en fait une sorte de rejet bâtard, pas un véritable empire, mais tournés vers le fric malgré tout
ils nont pas dâme, donc pas davenir, évidemment. Ils ne peuvent pas grandir. Les nazis sont un ramassis de voyous, je suis bien daccord. Toi aussi, hein ? »
(9) Depuis sa carrière éphémère au FN, il a été remplacé facilement par Florian Philippot qui, sans sen vanter dans les médias, est, lui, un léniniste conséquent.
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Août en hiver par Sulyvan
Août en hiver
Pourquoi c'est l'hiver,
sur ces jours qui coulent.
Pourquoi ce mystère,
sur Août et sa foule...
Le ciel est azur,
le paysage blanc.
Et seul, dans l'obscur,
ton visage semblant
silencieux et pâle,
comme une nuit blanche.
Dans ta robe opale,
l'illusion penche,
vers ton horizon,
vers ce paradis...
En cette saison,
ton sang sans crédit,
à travers le temps,
substance du vent...
Inocule ta peine,
dans ta dernière veine.
Lueur dans l'air bleu,
rêve - de nuages noirs
sans aucun espoir !
Ou ouvre tes yeux,
vois tous les arbres.
Et oublie l'odieux...
reste de marbre !
« La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. »
« Un pas à la fois me suffit. »
Mohandas Karamchand Gandhi
( à ceux seul(e)s en cet été )
Sulyvan
Le 15 Août 2013
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DE L'EXIL par Minos36
LES ADDITIONS DE LEXIL
Ni chiffres, ni débit, ni crédit,
Alignés par un esprit mathématique,
Ni pourcentages, ni graphiques
Qui disent causes et effets.
Vacillements, déchirures, éclairs,
Et lExil solde son compte.
Le ciel noir annonce et inscrit
Lorage sur le journal de la vie.
Je sais la blessure qui taccompagne,
Profonde et peut-être incurable.
Je sais les mots que je voudrais dire
Suspendus par les vols des hirondelles.
Tu connais mes ruptures, mes fossés,
A quoi bon les combler ensemble ?
Si non par obstination à ne pas céder.
Croire
Lutter
La danse infernale.
Tu connais mon vertige du retour en arrière.
Je sais ta volonté de ne plus avancer.
Bâtir différemment avec des débris inutiles
Tu reconnais lodeur de ma chair brûlée.
Avoir voulu aller au delà des limites fixées,
Je nai plus que la force de baisser ma tête.
LExil, en avare, solde son compte.
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Coup de blues par STROUMPFETTE
Je suis inscrite sur On Va Sortir depuis 2012 .J'ai fait plusieurs sorties , j'en ai proposé aussi .Mais les quelques rares contacts établis ne se concrétisent pas en l'amitié tant espérée . Les personnes avec qui j'aimerai tisser des liens plus solides sont déjà prises par leur famille ou sont un peu "bizarres" , hors normes . J'avoue être parfois complètement désespérée car il me semble avoir tout essayé sans que cela ne mène nulle part . S'inscrire à un cours de gymnastique ? , bien sûr c'est fait et depuis longtemps . Je m'interroge : pourquoi ? y a-t-il "quelque chose" chez moi qui repousse les autres :un air un peu dur , peut-être ?; certains , pressentant ma recherche de compagnie ont-ils peur d'être "envahis"? Je pense pourtant être très ,(trop?)discrète et ce même si j'ai "la voix qui porte".
Il y a juste quelques jours ,encore , j'ai appris que deux voisines du quartier (rencontrées via OVS) avaient fait des sorties qui m'auraient bien intéressée .Cela m'a fait bien mal au coeur de ne pas avoir été contactée .Alors , encore une fois, et comme avait su si bien me le dire l'une d'elles à propos du réveillon , j'ai répété " appelez moi , je dirai si je suis libre ou pas " , la réponse a été : "tu sais , on décide à la dernière minute " .
"Transparente" ,serais-je "transparente" comme dans mon enfance quand ma mère ivre se disputait avec mon père sans que ni l'un , ni l'autre ne s'occupe de moi , ne voit que je tremblais de tout mon corps assise sur l'escalier . Des souvenirs terribles qui ne s'oublient pas et laissent des traces indélébiles .
Non , vraiment , côté relations humaines , le plus important dans la vie , je n'ai pas de chance . Pas de problème matériel c'est sûr mais j'aurai tellement d'amitié , de tendresse à donner .
A force d'essayer , d'espérer et comme soeur Anne "de ne rien voir venir" , je me décourage , j' en deviens misanthrope , je me replie sur moi-même , je me dit : "le monde ne veut pas de toi et bien tant pis , je goûterai aux plaisirs de la vie sans lui" . Heureusement j'ai l'esprit curieux , tout m'intéresse , mais ne pas pouvoir partager , c'est un manque très difficile à supporter , un gouffre sans fond , un vide insondable....Et puis la tendresse , bordel : la "carapace" craque , se fissure et l'on se retrouve à pleurer à chaudes larmes .
Voilà , c'est le grand coup de blues d'hier soir , le côté pernicieux de ces fameux réseaux sociaux , Facebook dans le cas présent . L'amie d'une amie poste un message "blues" ,elle reçoit plus d'une dizaine de réponses dont une proposition de sortie pour l'après-midi . Et moi , j'écris : " Je peux toujours écrire que j'ai le blues , il n'y aura personne pour me proposer d'aller boire un verre : c'est cela aussi le danger de FB : vous renvoyer votre solitude en pleine figure .....". Plusieurs fois déjà , j'ai failli me désinscrire .Mais pour l'instant je ne l'ai pas fait car j'ai vécu aussi des moments d'échange merveilleux avec MON amie d'enfance , notamment sur Fabrice Luccini , le sketch sur le film de Rohmer Perceval Le Gallois : nous étions éloignées de 110 km mais en en symbiose parfaite , chacune cherchant et postant sur Internet des extraits du film , des interviews .C'était trop bien .
Donc , pour l'instant : attendre et voir , ne pas agir sur un coup de tête , prendre le bon et essayer d'éviter ce qui fait mal .
Et pour ce qui est des humains , laisser passer le blues et persévérer sans trop espérer ?
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jubilatoire par Vladimirgorski
Un des tout premier film réalisé avec un procédé révolutionnaire : la caméra subjective. en 1971 les studios cineccitta et dino risi signaient un long bail pour plusieurs films de satires sociales qui allaient faire la renommé du cinéma italien, risi dénonce les dérives d'une administration élésaistique minés par des conflits internes et par le rigorisme d'une morale qui s'épuise, du point de vue de la femme qui ici séduit un prêtre plus par provocation que par désir authentique. Une comédie des moeurs et des sens jubilatoire;
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vous l'aurez voulu par Vladimirgorski
- QUAND ETES VOUS DEJA MORT ?
tous les dimanches matin
- QUEST-CE QUI VOUS FAIT LEVER LE MATIN ?
l'appel du frigo
- QUE SONT DEVENUS VOS REVES DENFANT ?
aucune idée
- QUEST-CE QUI VOUS DISTINGUE DES AUTRES ?
la beauté
- VOUS MANQUE TIL QUELQUE CHOSE ?
5 cm
- PENSEZ VOUS QUE TOUT LE MONDE PUISSE ETRE ARTISTE ?
heureusement non
- DOU VENEZ VOUS ?
je suis le voyageur qui vient de loin
- JUGEZ VOUS VOTRE SORT ENVIABLE ?
va savoir
- A QUOI AVEZ-VOUS RENONCE ?
a la dignité
- QUE FAITES VOUS DE VOTRE ARGENT ?
je bois
- QUELLE TACHE MENAGERE VOUS REBUTE LE PLUS ?
les poils de nez
- QUELS SONT VOS PLAISIRS FAVORIS ?
manger une femme, faire l'amour a une pizza, reagrder des gens tomber, faire mourir des insectes
- QUAIMERIEZ VOUS RECEVOIR POUR VOTRE ANNIVERSAIRE ?
du pastis
- CITEZ TROIS ARTISTES VIVANTS QUE VOUS DETESTEZ.
Phil Collins; U2; luc Besson
- QUE DEFENDEZ VOUS ?
le droit de boire au boulot
- QUETES VOUS CAPABLE DE REFUSER ?
un lait fraise
- QUELLE EST LA PARTIE DE VOTRE CORPS LA PLUS FRAGILE ?
mes burnes
- QUAVEZ-VOUS ETE CAPABLE DE FAIRE PAR AMOUR ?
rien
- QUE VOUS REPROCHE TON ?
tout
- A QUOI VOUS SERT LART ?
a passer le temps
- REDIGEZ VOTRE EPITATHE.
"je vous l'avait pourtant bien dit que j'avais mal au foie"
- SOUS QUELLE FORME AIMERIEZ VOUS REVENIR ?
un gaz
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Pas d'accord! par Vladimirgorski
Dans léon, de Luc besson, c'est tout le contraire on sent un jean réno aux abois, qui a du mal a lancer sa carrière aux states, l'homme a un jeu approximatif et on sent qu'il a joué certaine scène dans un état d'alcoolémie avancés. D'ailleurs il ne s'en est pas caché. Nathalie portman, a contrario, témoigne déjà d'une grande finesse d'interprétation.
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1979... et d'autres années par Minos36
1979
ET DAUTRES ANNEES
Fragments de poèmes non écrits.
Mots noyés par le temps
Flottant sur des eaux inconnues.
Esprit frappé à mort.
Poésie comme décor,
Comme une tente plantée
Au bord du désert
Que les dunes en marche
Enseveliront bientôt.
Entre sommeil et veille
Mon âme naviguait dans des eaux glauques
Ou dans la mer bleue de mon enfance.
Dune enveloppe surgissent deux écritures :
Celle de Sandra caressante et ronde
Aimant la vie, mordant à tous les plaisirs.
Puis celle de Sofia, caractères petits,
Ecriture malmenée, tourmentée.
Et je vois ses yeux scrutant
Les rues quadrillées dune ville
Où celui qui ne marche pas droit
Devient suspect et coupable.
Je lis ses questions directes, ses non-dits.
Jai les réponses mais elle na plus dadresse :
Pour la trouver il faudrait suivre lodeur de la Mort
Que traînent les ambulances, sirènes déployées,
Sur les asphaltes des villes clandestines,
Vers la morgue où ils dressent des bilans de victoire,
Vers les prisons où ils enferment rêve et folie.
Je ne connais pas les villes clandestines :
LExil ma inventé des étranges itinéraires,
Je ne connais que les décharges électriques
Me brûlant depuis leur profondeur inconnue.
Je nai pas vu lautomne et ses couleurs,
Brûlé que je suis, et maintenant je pleure
Pour un Noël qui na plus de sens,
Pour un nuage que le vent dissout,
Pour une note de guitare, lamento
Dans une chanson sans futur.
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RIRE ! par Aupiedemonarbre
Passant l'aspirateur, je pestais contre la poussière qui, jusqu'à la fin des temps, ne cessera jamais de s'obstiner à revenir... " Ah si j'avais une femme de ménage ! "... Et pourquoi pas un homme ? me suis-je dit.... Oui, un homme, un homme tout enveloppé, de la tête aux chevilles, d'une combinaison noire, douce, souple et adhérente, laissant sa bouche, ses mains ( Kaki m'a fait remarquer que j'avais oublié les mains ) , ses fesses et sa verge, à nu... Ah, si je savais dessiner!... Il exécuterait parfaitement son travail mais, au gré de ma fantaisie, j'inventerais des reproches à lui faire avec, bien sur, sanction à la clef...
Trop tard, mais j'arrête quand même là car j'entends déjà La Loba, Annaconte, Lodie et consort, ces acharnées litoteuses, me tombant sur le rable au nom de leur sacro-sainte p-o-é-si-e et hurlant "A l'assassin ! "
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Comme un avion sans elle par Fragonarde
Un crash en pleine nuit de décembre 1980. Véritable brasier humain. Sur les 169 passagers du vol Istambul Paris, 168 victimes. Un nourrisson éjecté de l'avion survit. Une petite fille de trois mois. Un miracle. Les secours la transportent à l'hôpital pour surveillance, elle est indemne.
Aucune certitude quant à son identité. Dans l'avion il y avait 2 bébés français nés à 3 jours d'intervalle. Deux familles la réclament.
Est-elle Lyse Rose de Carville, née le 27 septembre 1980, issue d'une famille de riches entrepreneurs parisiens, dont le père gérait la filiale turque, ayant une grande soeur de 6 ans arrivée une semaine plus tôt chez ses grands-parents en France ?
Est-elle Emilie Vitral, née le 30 septembre 1980 , dont les parents, d'une famille ouvrière de Dieppe, profitaient d'un voyage gagné en loterie, et avaient laissé leur fils âgé de deux ans aux grands-parents ?
Lyse Rose ou Emilie ?
Elle deviendra Lylie.
Les grands-parents respectifs, ayant chacun perdu leur fils unique et leur belle fille, souhaitent au plus vite la récupérer. Deux familles pour cette petite fille en attente de la décision du juge, décision qui fera mourir à nouveau la petite fille pour les grands parents qui n'auront pas la tutelle de cet enfant... Deux familles que tout oppose avec ce seul nourrisson. Et aucune preuve formelle. Quel sera son destin ?
Le livre commence au moment où Lylie va fêter ses dix huit ans.
Les événements sont d'abord relatés par le détective embauché pour connaître la vérité. La mission du détective prend fin aux dix-huit ans de la jeune fille. Son enquête reste non résolue. Et c'est alors qu'il regarde une dernière fois un journal ancien relatant les faits, que la vérité enfin fait jour en lui. Elle était là depuis le début mais il ne pouvait le savoir avant...
Le lecteur n'en sait pas plus au tout début de ce récit.
Tour à tour les différents protagonistes interviennent, chronologiquement, pendant quelques jours de ce mois de décembre 1998, récit entremêlé par la lecture du carnet de note du détective, reprenant l'histoire depuis son début, le 23 décembre 1980.
Roman policier fascinant posant des questions de génétique et d'environnement social, et dont l'issue, insoupçonnable de prime abord, n'est révélée qu'à la toute fin. Superbe écriture qui nous laisse dans l'attente fébrile pendant 600 pages que l'on dévore sans pouvoir s'arrêter...
Et enfin savoir qui est Lylie, cette jolie libellule.
"Oh libellule,
toi, t'as les ailes fragiles,
moi, j'ai la carlingue froissée"
"Un avion sans elle" de Michel Bussi
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Le pouvoir des fleurs par Cypou
Le pouvoir des fleurs
Chaleur accablante passée, la douceur apaisante du soir sinstallait.
La rue devenait paisible.
Moment de la journée ou les façades souvraient
comme invitation au possible.
Le trottoir den face, fatigué des passants,
sinventait un rôle.
Chaque soir, en un endroit précis, bizarrement,
il sengluait de colle.
Gilet noir sur chemise bleu senteur,
pantalon collant, valise de guitare blanche vieillie,
inlassablement il faisait halte à la même heure
face à ce balcon, au premier étage, de fleurs envahi.
Des deux battants de la porte fenêtre souvrit lun deux.
Il était lheure darroser ces frêles et tendres couleurs.
Ce jour les chenilles vertes aux yeux bleus,
sous de larges feuilles planquées alors, frémirent de bonheur.
Au fond de lappartement, sur un chevalet, elles aperçurent en tableau lesquisse dun cur.
La musique tzigane saccordait avant quelle ne se dévoile
à celle qui, dune robe rose légère vêtue, savançait candeur.
Harmonie dun instant ; symphonie pour cette toile.
Il avait installé un trépied pour sasseoir.
Une chaussure de cuir noir sur le trottoir collée,
guitare défraîchie sur la cuisse gauche pour reposoir,
il baissait la tête pour ne pas la troubler.
Magie dun soir particulier ou la vie devint douce.
Seules témoins aux yeux éblouis,
sous une feuille cachées pour ne pas prendre une douche,
celles qui me lont dit et
.qui ton trahit
.
Cypou le 21/08/2013
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