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Entre chien et loup..... par THEO1890

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Entre chien et loup…… Le ciel qui m'accompagnait ce jour à mon retour était tourmenté, à la fois sombre sur fond parfois d'un blanc lumineux; les nuages gris-noirs galopaient à toute vitesse telles des walkyries échevelées, chevauchant leurs lutines montures, les menant à travers la plaine.... un tableau de tragédie mais époustouflant quand de la route je plongeai vers la plaine, les yeux à hauteur, du moins en était-ce l'impression, de ces vierges guerrières, servantes d'Odin...une belle impression d'une agitation céleste ...mais comme j'aime le noir et blanc, comme dans mes tableaux, et toutes leurs nuances, elle me plut énormément... La campagne commençait son lent travail de somnolence, des quelques échoppes, boulangerie ou autre éphémère épicerie, sortaient à pas pesants et lourds, de quelque poids des ans surchargés, des silhouettes chancelantes, épousant de leur regard les venelles abruptes qui montaient, là –haut où l’allure imposante et massive d’une église romane ,quelque peu défraîchie par l’ennemi, et depuis restaurée, conservant son visage altier mais froid du silence de Dieu, afin d’y deviner je ne sais quel vil mendiant ou chat égaré… Dans l’unique taverne, la machine à café devait être froide depuis que le dernier client avait opté pour un autre breuvage, qui lui tiendrait mieux en bouche, et dont les vitamines enveloppantes lui chatouilleraient avec délicatesse ces parties sensibles où la langue a accès pour enlever certaines impuretés de nourriture, d’où sortaient aussi avec profusion des onomatopées, seules de lui connues ou reconnues. Dans l’air qui éclairait mal les verres de bière et qui porte encore les traces d’un lavage rapide, d’autres, assez gras et très typiquement violets attaquent chacune de leurs rares phrases par ces formules « moi, j’ai eu peur de leur dire aux flics .. » . Le sermon détaille les injustices, des retraits pour vitesse excessive, ici dans ce fin fond de France, des semonces vexatoires, qui en ont détourné plus d’un de la fierté d’être natif de ce terroir, de ce beau pays… C’est l’instant, où la lune n’a pas encore posé son regard inquisiteur, à l’abri du regard de leur tendre et chère, ou de leur maman, pour certains, qui ont oublié de se défaire de leur cordon, ou qui n’ont pu s’en délier à tout jamais et qui restent, chose amorphes, parfois impassibles, parfois étonnamment révoltés devant tant de liberté libre jamais vécue …. Oui, c’est l’instant des interrogations à propos de la démocratie et de la république… Les gens d’ici, sont partout les mêmes, la semaine ils vivent de peu, et se grisent le dimanche, mais celui- ci se fait quotidien, les havres de paix et de méditation sont orphelins à présent de leurs logorrhées ou de leurs silences incompris. A trois ou quatre soupirs du pastis, la mélancolie des lieux, du passé qui résiste, et des abrutis, comme moi, qui les dévisage avec peine, leurs regards inquisiteurs sonnant le glas des illusions, faisant de leur identité d’errance malheureuse, et de leur voix qui fléchit sous le poids des cas de conscience, de piètres sauveurs d’une campagne blottie dans une nation qui s’interroge. Ils tournent le dos à la rue dans la perspective de l’anisette, n’ont plus le courage de la férocité, renversent leur tête en arrière et, finissant leur bière, pas celle du jour dernier, profitent du mouvement pour jeter un coup d’œil à l’horloge, là-haut, qui ne se presse pas, pas plus de soixante secondes à la minute.. Ils ruminent les erreurs, les fiascos, les embuscades multiples, sur ces routes de campagne, entre chien et loup, ils s’épuisent à rester droit avant de s’émanciper tels des fantômes aux gestes vifs, aux lèvres endolories, marquées par une cigarette restée trop longtemps comme un symbole d’émancipation précoce. (….) De retour, seul, dans mes vieilles pierres, je me sens à l’abri et mes pensées peuvent vagabonder et s’en aller au-delà des frontières, penser à l’autre, celle qui peint, qui écrit, qui lit, qui s'épuise peut -être de l'éternelle caresse du temps, à ces voiles qui virevoltent, qui pour séduire m’entourent, m’effleurent, sont irrésistibles de douceur et parfumés à l’envi , dévoilent parfois l’impudeur de son décolleté, pour moi réservé, reflètent l’ardeur des flammes de l’âtre et la douce lumière des bougies … que ses lèvres fines et délicieuses de tendresse épousent les filaments du jour agonisant mais prometteur de Beauté. Beaurieux_2014_01_10

saut à l'eslastique ! par Dilha

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Un oiseau de passage, un jour Atterrit dans une basse-cour Trouvant là, la vie facile Décida d’y prendre asile Vivant dans le confort Oubliant jusqu’au sort De ses anciens compagnons. Sans désirs, sans passion Bien gras, repu de nourriture Que reste-t-il de sa sauvage nature ? Mais, peu à peu, un mal s’insinue Regardant souvent les nues… Ses voisins jacassent Leurs fadaises l’agacent Et, ce vent sauvage sur la nuque Rendra sa condition caduque … Du fond de sa mémoire, enfouies De vagues bribes d’azur infini Émergent …c’est le malaise ! Mais là, planté dans la glaise Comment modifier son destin Rejoindre le céleste essaim ? Comment s’envoler avec ce poids ? Le perdre !…retrouver la foi Redonner un sens à son destin Que l’envol ne soit pas vain Seul le détachement terrestre Permet d atteindre les voies célestes Enfin connaître la délivrance. S’échapper vers le ciel immense --------------------------------------- Et, un jour l’oiseau s’éleva Vers la terre, une larme glissa Mais il a retrouvé sa vraie vie L’espace, ses mystères, l’infini … Dilha

calendes par Vendredi2

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un soleil d'argent, des jours froissés, humeur calendaire et almanach d'apparats, des pages blanches, un temps des choses une saison pour flatter les chœurs, un coeur pour vivre sa saison des acanthes des muguets une ortie, un soleil d'argent, des feuilles froissées humour lunaire

Quand le verbe se fait chair par Fragonarde

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Quand le verbe se fait chair en complément d'objet du désir... Quand les mots se font gestes, et les sujets se conjuguent présent... Alors la grammaire de ces accords décline une chanson douce et le tarab nous emporte... Quand le verbe se fait chair en complément d'objet du désir... 12/01/13

Nick Cave Se Rebiffe ! par Incoherentbis

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-J'avoue peu priser l'exercice exhaustif et hagiographique. Parce que tout bonnement, je sais pas faire. Mais Zut de Crotte, Nick Cave est un Artiste qui, de Birthday Party ou bien Grinderman et ce, jusque chez The Bad Seeds, a su imposer une voix/ voie proche de grands excentrés Mainstream façon Lee Hazlewood ou alors Johnny Cash. Dandy Blues sur une musique malcommode et qui renouvelle l'ameublement de ses obsessions, c'est peu courant. S'il me faut recommander un album, je dirai -Let Love In (Nick Cave and The Bad Seeds (1994). Voilà le premier commentaire sur cet artiste phénoménal. En suscitera-t-il d'autres ?

Crimes de lèse-productivité par Jules Félix

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Si je m’étais posé la question de l’intérêt de la chaîne France Ô, à part la retransmission du concours de Miss Guadeloupe, j’aurais été assez négatif jusqu’à mercredi soir (mercredi 8 janvier 2014). Miss Guadeloupe : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=88843 En zappant tranquillement dans mon canapé (c’est la seule chose qu’un chat peut faire lorsqu’il y a froidure à l’extérieur), je suis tombé sur un excellent documentaire d’Anne Poiret réalisé en 2012 sur les conditions de travail à l’intérieur d’une grande entreprise chinoise, très grande, immense entreprise chinoise. Celle-ci recrute des centaines de milliers d’ouvriers partout dans le pays. Souvent pour des périodes temporaires, en fonction de commandes plus ou moins régulières de son client. Comme on peut l’imaginer, les conditions de travail y sont déplorables. Pas de syndicat, pas de code du travail, pas de régulation, pas de comité d’hygiène et de sécurité, pas de sécurité assuré tout court, pas de comité d’établissement, pas de grève, pas de négociation etc. Ce qui m’a frappé dans ce reportage, ce sont bien sûr ces conditions qui sont précisées, disséquées presque. Mais c’est aussi le fait même d’avoir ces informations dans un pays en général très opaque sur ce qu’il s’y passe. Pour mener à bien cette enquête, il y a eu des complices parmi les ouvriers, qui maniaient la caméra cachée. Comme en France. Une caméra, c’est un petit bouton noir qu’il est très difficile de déceler. Avec les nouvelles technologiques, la Chine n’est plus un corps noir : des informations peuvent désormais rayonner à l’extérieur du pays. On voit des images volées d’une grève dans une unité de production. Les ouvriers s’étaient rebellés contre leur surveillant de chambre. Il y a même eu arrêt de la production. Crime de lèse-productivité. Voir des images de grève dans une usine chinoise est exceptionnel. La grève est interdite par la loi. Et que apprend-t-on ? Que cette grande entreprise a dû délocaliser ses usines dans le centre du pays, plus rural, moins urbain, car non seulement les salaires y sont plus faibles mais également la contestation, proportionnelle au niveau d’instruction. À l’origine, l’entreprise était située à Shenzen. Les ouvriers sont recrutés parmi les paysans qui n’ont pas grand chose à manger. Le salaire est une misère. Ils logent dans des résidences (foyers de travailleurs) obligatoires. Ils n’ont pas le droit d’y amener des personnes extérieures à l’entreprise. Scène terrible où un gardien ou concierge ou chais-pas-comment-on-peut-les-appeler accueille les nouveaux arrivants. Il explique qu’il est interdit d’utiliser des matériels trop consommateurs en électricité, parce que la veille, il y a eu un incendie à cause de cela, et huit morts à déplorer. Je ne sais pas si le laïus ressort toujours de la sorte. Les ouvriers ont un système de points. Une centaine. Chaque fois qu’ils s’écartent du règlement, ils perdent des points. Lorsqu’ils en ont en dessous de soixante, ils sont virés de l’entreprise. Sans indemnité. Il n’y a pas de vacances, pas de jour de congé. Certains travaillent depuis trois mois sans avoir pris un seul jour de congé. Ils sont exténués. Ce n’est que des assemblages, donc, pas besoin de qualification. Il y a un fort turn-over car beaucoup d’ouvriers sont à bout, mais l’entreprise s’en moque puisqu’elle peut toujours recruter. Mieux, elle réussit même à obliger les écoles à faire des stages obligatoires chez elle. Évidemment, encore moins bien payés. Le pire, c’est que c’est valable par exemple pour des étudiantes infirmières. Travail qui n’a aucun rapport avec leur métier. Les conditions sont parfois très dangereuses. Un ingénieur a été empoisonné par une substance chimique. Il en résulte qu’on lui a fait l’ablation de la moitié de son cerveau. La scène est émouvante. On le voit sur son lit d’hôpital avec ses parents et son frère. Il ne les reconnaît pas. Il peut parler, être debout, il sourit, il a l’air sociable, mais il a la moitié du cerveau en moins quand même. Les parents essaient alors de faire reconnaître l’invalidité et le handicap, comme accident de travail. L’entreprise veut qu’il passe consulter dans un hôpital au fin fond de la Chine qui reconnaîtra beaucoup moins bien le handicap que là où il habite à Shenzen. Son contrat de travail avait été signé dans cette ville mais ils ont été délocalisés en cambrousse. L’enjeu est important, puisque le taux d’invalidité fixe le montant de l’indemnisation. Les parents sont allés jusqu’à porter plainte contre l’entreprise pour que le fils accidenté soit ausculté dans sa ville. Images extraordinaires, presque plus difficiles de trouver en France (où il est interdit de filmer les procès) : on voit le représentant de l’entreprise dans la salle du tribunal et les parents arriver. Ils apprennent au dernier moment que la séance est finalement reportée. Je suis très étonné de voir un début d’État de droit naissant en Chine. C’est nouveau, bizarre presque. Pour l’instant, il n’y a guère d’espoir d’amélioration dans cette voie-là. Dans quasiment tous les cas, la Justice est du côté de l’entreprise. Pas question de ne pas continuer à enrichir le pays par la production et l’exportation. En voyant la salle du tribunal (quasiment vide), je me suis dit : les parents sont fous de vouloir aller dans une salle de tribunal. Si cela se trouve, on va après les condamner eux-mêmes pour avoir fait perdre du temps à l’entreprise. Non seulement certains démissionnent au bout de quelques mois, mais à cause de la très forte pression psychologique, certains se suicident même. Il y a même beaucoup de suicides. De véritables vagues de suicides. Une quinzaine de suicides en 2010 par exemple, qui a incité Anne Poiret à venir enquêter. Parmi les complices du documentaire, il y a un ouvrier qui fait la liaison avec les autres ouvriers pour essayer de dépressuriser, prendre des nouvelles, etc. à l’aide du réseau social le plus utilisé en Chine (je ne me souviens plus du nom, je crois que ça commence par un W). Zoom est donc mis sur le suicide d’un jeune ouvrier. Ses proches ne pensaient pas que son moral était aussi bas. On voit les parents, la famille, l’oncle aussi. Ils veulent manifester pour demander plus de dignité dans le travail et demander plus d’indemnité pour cette mort. À l’heure dite, ils sont avec les banderoles, dans la rue, prêts à partir défiler, mais au dernier moment, ultime médiation, le père part en limousine négocier avec l’entreprise… Le père appelle l’un de ses fils et lui demande de ne pas manifester. L’entreprise a dit que dans le contrat, il est spécifié qu’elle n’est responsable de rien et qu’elle pourrait encore donner moins que ce qu’elle consent à donner. Finalement, ils rebroussent chemin. On les voit alors au crématorium. Ils brûlent le corps du jeune suicidé, ainsi que toutes ses affaires. L’oncle est en colère. Il dit, sans rire : « Et la liberté d’expression alors ? ». Oui, il voulait manifester sa colère. Et il ajoute (un peu comme la justice à deux niveaux en France) : « C’est pour les riches, pas pour nous ! ». Témoignage de la personne qui est allée récupérer les affaires du malheureux dans sa résidence : personne n’est au courant, aucune solidarité, aucune empathie, rien vu, inquiétude, peur, indifférence… La pression psychologique est un tout. Voilà le reportage. Merci Anne Poiret. Merci France Ô. Les ouvriers quasiment esclaves de l’entreprise. Celle-ci, sans doute, ira délocaliser sa production au Vietnam ou au Laos dans peu de temps. Quelle est l’entreprise ? Foxconn, taïwanaise, qui emploie un million et demi de salariés ! Elle produit et assemble des composants électroniques grand public pour les grandes marques. La philosophie de l’entreprise est simple : elle se moque de l’image qu’elle peut avoir à l’extérieur, de sa réputation. Tout est basé sur la satisfaction de son client. Assurer tout ce qu’il demande, en nombre d’unités produites, en qualité du produit. Quels que soient les moyens humains utilisés. Quelle qu’en soit la casse humaine générée. Au fait, qui est cet étrange client ? Que fabrique cette entreprise chinoise ? Le produit, c’est l’iphone5. Il y avait une demande phénoménale au moment de sa sortie. Il fallait assurer son approvisionnement avec des cadences démentes. Le client, bien sûr, c’est Apple. Et seul, Apple, depuis les États-Unis, peut faire bouger les choses, demander à son sous-traitant de mieux traiter ses ouvriers, d’assurer un peu mieux les conditions de sécurité dans ses ateliers. Mais est-ce vraiment son intérêt financier ? Des ouvriers chinois sont allés jusqu’au siège d’Apple pour leur en faire part. Jusque là, Apple jouait à Ponce Pilote. Il s’en lavait les mains… Foxconn a d’autres clients, bien sûr : Dell, Sony, Nokia, Microsoft entre autres. En fait, tous les concurrents s’y retrouvent. Alors, si vous continuez à utiliser un iphone5, pensez bien, ayez bien conscience qu’à l’autre bout du monde, quelque part au fond d’un grand pays, il y a eu des dizaines de suicides, des moitiés de cerveau enlevées, des agriculteurs privés de leurs champs reconvertis en complexe industriels, des esprits anéantis pour avoir le plaisir dérisoire de tweetter au moindre coût et en toute insouciance un soir dans le métro « whaou, j’aime ». Monde de m…

l'aube encor par Vendredi2

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l’aube encore, entre deux mondes la nuit, une utopie. Des pas sur le gravier : quatre pieds, pélerins sur l’incertitude, et les belles choses prennent vie dans la sève du jour des perles roses aux bras des arbres au bas du val, le prisme du soleil mord les statuaires blancs, les doux baisers du vent ont le pollen fou et se posent sur le flux des fontaines ravies, alors immobiles et sans le souci nous sommes, avec des images d’océan planquées sous nos paupières...

Débarcadères par Mahorella

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Depuis toujours, front appuyé contre la fenêtre, je guette l'horizon. Combien de temps suis-je ainsi restée enfant, puis adolescente à rêver d'un Ailleurs ? Cet Ailleurs, c'est celui des paquebots qui fendent les lames et cinglent vers le Brésil ou une Asie lointaine emplie de l'odeur lourde des papayes et des mangues. Ou encore, autres lieux, autres couleurs, autres odeurs et le vent dans un vaste espace, c'est cette Argentine des pampas qui résonnent des aboiements des chiens courant aux côtés des gauchos. L'envie de séparation , de mer m'emplit depuis ma découverte de Supervielle ....et de Villa Lobos. La poésie de Supervielle coule de source et c'est là que réside son génie : transparente et mystérieuse à la fois, elle a ce don de prolonger en nous ce que nous ignorions même s'y trouver. Cette envie de départ, de visages et de pays inconnus, de promesses d'horizons et de bruissements à venir. Je ne suis jamais allée au Brésil, en Uruguay ou en Argentine mais j'y suis allée aussi tant de fois par la pensée en lisant "Débarcadères", "l'enfant de la haute mer", etc...Que viennent un ciel d'orage, une voix grondante ou quelque désappointement et l'escale se profile , le retour est proche. Je reviens de l'exil vers mon pays natal. Pour parfaire l'impression, je convoque aussi la musique. Douce plainte des violoncelles et psalmodie , vocalise sans paroles d'une voix de soprano qui s'élève dans les airs, les parfums se développent dans la nuit et m'enivrent tout à coup, tant est fort le pouvoir évocateur des Bachianas Brasileiras de Villa Lobos . Curieusement, dans la vraie vie, l'Afrique et l'Asie, je les ai parcourues, l'Asie juste un peu, pour me mettre en appétit, l'Afrique avec davantage de constance. Et le Brésil, l'Uruguay, l'Argentine , me direz-vous ? Je les garde en réserve. Oui, je les garde en réserve pour les jours où le désespoir ne me laisserait plus d'autre solution que de partir retrouver le pays de mes songes d'enfance. http://www.youtube.com/watch?v=NxzP1XPCGJE

dit de l'ange par Vendredi2

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Dit de l'ange marchant le vent aimant la peau paix reine horizon plein heures abstraites dit de l'ange nu dans l'âme nu et calme la caresse rendue à la somme des jours la main tendue donnée aux heures chevelures éméchées âmes emmêlées dit de l'ange passant la frontière nul mot hors la loi mémoire de palissandre bois de son désir au musc de l'instant risquer une éternité d'envie oraisons de joies pour dix plumes volées liqueur de vies repos compris dit de l'ange marchant le vent aimant la peau

C’est parfois en restant fidèle qu’on se trompe le plus par Jules Félix

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Et si cette année, vous trompiez votre amant avec vote mari ? C’était sur toute les bouches, dans tous les esprits. L’unique obsession du moment. L’unique polarisation. Mais il a été beaucoup plus ferme que prévu. Bouche cousue. Il ne parlera pas. En tout cas, il n’en parlera pas maintenant. Il verra quand il ira aux States. Et pour cause, il ne sait pas ce qu’il dirait. Qu’il reste avec sa première dame. Ou qu’il ramène officiellement la seconde. Il paraît que les Américains se gaussent de l’infidélité au plus haut niveau. Ils peuvent toujours parler, c’est l’hôpital qui se moque de la charité. Ils ont dû oublier Monica. Le torchon qui a vendu la photo du conducteur de scooter n’a pas trouvé l’idée tout seul. Il lui a fallu quand même savoir un peu la chose. D’après les bien informés, ce serait Ségo qui aurait lâché l’indiscrétion. Ou bien Sarko. http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=109136 Dans l’affaire, il y a eu quand même une victime collatérale qui est à l’hosto depuis six jours quand même. Pourvu qu’elle se rétablisse vite. Celle-ci s’était trompée de colère. Il ne fallait pas en avoir après les ex mais plutôt après les futures. C’est ce qu’a dit Catherine Nay sur Europe 1 le 10 janvier 2014 : « [Elle] a été jalouse du passé, elle aurait mieux fait d’être jalouse de l’avenir ». La belle Julie avait été nommée avant Noël au jury de la Villa Médicis par la belle Aurélie, c’est-à-dire qu’elle devait participer à la sélection des futurs pensionnaires (l’amant de la mère Bettencourt y avait été lui aussi nommé en 2003). Dès que l’information s’est répandue (c’est un scoop du Canard Enchaîné), la ministre de la culture a dû faire machine arrière ce mercredi matin. Fini le voyage à Rome. Julie reste dans le huitième. C’est peut-être mieux pour elle. Comme les journaux étrangers sont en général plus trash qu’en France (Closer a fait semblant de ne penser qu’à la sécurité du Président), le Daily Mail anglais y est allé avec sa rumeur : une grossesse de quatre mois. En fait, seulement un bruissement de rumeur issue d’une page facebook. Tout le monde hausse les épaules mais contribue à sa diffusion (moi compris). Daniel Schneidermann le mercredi 15 janvier philosophe ainsi : « N’eût-on pas connu la liaison entre le scootériste et la comédienne, la délicieuse petite faveur [Villa Médicis] serait passée quasiment inaperçue. C’est la transparence qui a forcé les éternels courtisans à faire machine arrière. Au total, les avantages l’emportent sur les inconvénients ». Pour terminer sur du calembourrage (des burnes), je ne peux m’empêcher d’en faire un très peu élevé… (désolé, c’est plus fort que moi mais ce n’est pas de moi). http://t.co/UxhKLBZ8M5 Après "travailler plus pour gagner moins", Voici : "Trierweiler moins pour Gayet plus". (huhu) (hem…) NB 1. Le titre et la première phrase du com’ sont deux des slogans publicitaires d’un site Internet qui promeut l’infidélité conjugale (« premier site de rencontres extra-conjugales »). La campagne publicitaire a finalement été autorisée le 6 décembre 2013 par le Jury de déontologie publicitaire (malgré l’obligation de fidélité entre époux proclamée dans le code civil et rappelée au moment du mariage). NB 2. Glanées sur Internet, ces quelques réflexions… (dont j’ai fait quelques corrections pour que ce soit lisible). « La compagne officielle du Président de la République fait l’objet d’attaques de plus en plus indignes. (…) On dirait même que jamais les internautes n’ont été aussi durs avec elle sur twitter ». « Trierweiler, premier drame de France ». « Valérie outragée, Valérie brisée, Valérie martyrisée, mais Valérie libérée ! » « La façon dont est traitée Valérie T. est un scandale » (dixit Christine Boutin). « Valérie, laissez tomber ce loser, il ne vaut vraiment pas grand chose. Vous êtes belle, trouvez-vous quelqu’un à votre niveau ». « Tant qu’à avoir un président obsédé sexuel, DSK aurait été nettement plus compétent ». « Et quand on pense qu’on s’est privé du plus brillant et compétent socialo au profit du plus mauvais, sous prétexte que c’était un queutard invétéré. Misère ! DSK avait certes les c*illes dans le cerveau mais il lui restait pas mal de cerveau autour ». « Sur France 2 [le 12 janvier], une Ségolène Royal superbe et très en forme. Pur hasard ? » « Bob l’Éponge alias Monsieur Bricolage doit payer cher ses pensions alimentaires (…) Tout espoir est permis, les cageots peuvent tomber les canons ». « Les seuls risques que FH soit capable de prendre sont ceux qui ont trait à son bon plaisir ». « Le Président d’un État comme la France se conduit comme un dragueur de supermarché, mettant en péril sa sécurité et la réputation du pays ». « Il ne peut pas prétendre au droit à la vie privée comme un citoyen ordinaire parce qu’il n’y a pas d’autre citoyen qui a les mêmes pouvoirs ». Et je finis avec celle-ci : « Le reste, ce n’est que la gazette des potins pour des gens qui s’ennuient et qui trouvent un peu d’égaiement à leurs tristes vies quand celle des autres prête le flanc à des tourments qu’on adore déplorer ».

Entre tes doigts par BARDAMU

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J'ai mon refuge entre tes doigts Et comme un oiseau je picore Des miettes d'astres des trésors Je plonge tout ébouriffé Dans une tasse de café Qu'amie tu prépare pour moi Chaud et black comme les regards De môme au pied des blocks decomposed body Éclatant dans le feu Émoi Des fêtes grisou des pétards La chair des grenades sacrée Désormais elle fera honte Au charbon l'acier la fonte Seule à leurs doigts sourit la mort Puisqu'on ne leur offre que ça Autour d'eux naissent des canyons Bourrés de renards aux abois Remontés par les trous Bengale Des déserts noirs qui nous régalent Café neigeant des météores Sur macadam où toi et moi Aux renards dessinons mignonnes Des roses qui jamais n'explosent J'ai mon refuges entre tes doigts Je barbouille mes plumes claires D'un air d'inconnu pour te plaire Dans le café éphémère ose La flamme unique de nos corps Je vois notre reflet danser Les mômes y trempent leurs doigts Y cherchent la douceur des choses Ne connaissent rien aux caresses Rouge bleu vert dans la cité Des fleurs sourient très édentées Sur trottoir noir repeint d'effroi Se posent ça pète et nous blesse Tombés du ciel baisers de mort Autours deux crament des bagnoles Dans des desserts les derricks rient Cocktail voila!Black poudrerie Bourgeois buvant à leur santé Gin feez whisky vodka deux doigts Vas-y allume! C'est l'aurore Tendre incendie fuient les renards Trottoirs café qui farandole J'ai mon refuge entre tes doigts J'aime voir mes parfums bruler Dans ton encensoir aux flanc d'or Volé aux autels du SOLEIL Tu habilles mon corps d'abeilles Et mon suc éloigne la mort Café les mômes repèrent Le désespoir passant par là Blacks au pied des blocks à l'affut Prend ses quartiers dans leurs regard Le sable blanc le sable gris Et le même désert promis Au creux du ventre au creux des doigts Pour tout faire sauter c'est vu Sans être riche Ils sont rois Café noir amer c'est la guerre Au cœur des cités les renards Refusent d'habiter des trous Dans les murs comme des lézards Leurs désert sont des euphories Des roses qu'ils arrosent fous Du rire aux mômes aux doigts Serrant fort la main de la mort J'ai mon refuge entre tes doigts Quand tu fais chauffer le café Noir Que devine dehors Dessus Macadam allumée La chair de grenade sacrée De notre grand désir qui bat Avec l’âme de la cité S’éveillant encore.

Carpe Diem par Sysy Lovisa

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Femme née en 1973, Déjà vu X fois Le cercle des poètes disparus, Déjà vu XX fois Rain Man, Déjà vu XXX fois La boum, Déjà vu XXXX fois Love Story, Déjà vu XXXXX fois Le grand bleu, Déjà vu XXXXXX fois La fièvre du samedi soir Staying Alive et la belle petite gueule de Travolta, Déjà pleuré Balavoine, Déjà traité des exposés sur le Che, Déjà traité des exposés sur le tiers-monde, Déjà envoyé du riz en Ethiopie, Déjà mis des Bandanas, Déjà mis des baskets et des socquettes blanches, Version Isabelle et Vic de chez Pinoteau, Déjà fabriqué des bracelets Brésiliens pendant le cours de français, Déjà pratiqué des suçons Dans le cou de ma petite sœur, Déjà fusillé de cœurs au Blanco Les tables du collège de Védas, Déjà montée à 3 sur le scooter du grand-père, Déjà enfilé les écouteurs sur un duel au soleil Avec Daho ou bien encore, Avec Eric Serra version grand écran, Que de l'extra-purement-ennuyeusement-ordinaire pour, Déjà dit: "une vie qui ne valait pas un pet de nonne", 2013 et ses nouvelles quadras voguant sur les notes drama'romantic Delerm, nous rappellent que, Les filles de 1973 ont aujourd'hui 40 ans Vincent, Le gros titre de ce magazine "Vivre jusqu'à 100ans", Présage qu'après l'ordinaire et jusqu'à 100 ans, Tout est réalisable, tout est jouable, À cette unique condition:"un jour à la fois".

Irrespectueusement par Malko is back

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Je n’ai plus rien à dire Monsieur, plus rien à raconter à des inconnus. Je n’ai aucune profession à définir, aucune anecdote de bureau à conter les yeux brillants d’excitation. Je vous conseille de m’éviter en tant que distraction où je n’aurai de cesse de chercher la petite bête et de vous pousser dans vos retranchements. Il n’y a que ça qui m’intéresse encore, ce que vous planquez dans vos retranchements. Et si vous mettez à jour une banale névrose, je fuirais toutes voiles dehors et vous laisserais le cerveau sanglant, découpé avec soins mais hors d'usage. Faire plus amples connaissances ? Je baillerai d’ennui à vous écouter détailler votre petite vie de fonctionnaire, vos grands succès et votre couple qui bat de l’aile parce que votre femme n’a jamais été intéressée par le sexe. D’ailleurs vous préférez ça, « ce n’est pas le genre de la maison » et votre maison est bien tenue, je sais. La photo de votre visage avec des buildings New Yorkais en arrière fond n’éveillera aucune curiosité, tout comme la vision de vos mèches grasses devenues rares, collées sur votre front et coiffées avec application ne suscitera aucun désir. Je n’ai pas de goût pour l’application et aucune envie d’être celle, qui avec fantaisie, vous permettra de vous encanailler à moindre frais. Mon temps est précieux et votre proposition de discussions entre deux portes mal fermées sur un emploi du temps surchargé, composées d’anecdotes de voyages et d’énumération de réussites ne me convient aucunement. J’ai l’enthousiasme fallacieux et la joie fugace. Aussi je vous demande de ne plus me solliciter sinon je serai contrainte de dévoiler à qui veut l’entendre que votre prose a déjà participé à un grand nombre de suicides par omission.

One love par Sysy Lovisa

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Au fond de ma boîte aux lettres, j'ai trouvé ce joli mot... "Je me souviens de Sélina, petite fille mutique, de longs cheveux soyeux savamment tressés, vêtue à la mode anglaise. Dentelles, soie, blancheur immaculée... petite jupe cintrée volantée, souliers légers... une apparence parfaite, une perfection jusque dans les manières et le comportement. Quand on lui parlait, elle ne répondait pas. Elle nous écoutait peut-être. Que pensait-elle de moi? Je crois simplement qu'elle n' avait pas besoin de moi. J'avais l'impression que sa maman la giflait pour un oui, pour un non. Elle n'avait pas le droit de froisser son jupon bouffant, sa tenue se devait d'être impeccable du matin jusqu'au soir. Je m'souviens de cette scène sur le trottoir de l'école de Védas: Sélina accourt vers sa mère, une dame très élégante, à l'aspect vraiment sévère. - Mamân! Un soufflet à toute volée lui coupe le souffle. - Mamôn, on ne parle pas la bouche grande ouverte, une enfant bien élevée chuchote! Une dame plus âgée intervient. - Voyons ne t'emporte pas de la sorte! Il ne sert à rien de taper, le placard pour... Les voix se perdent dans un murmure. Spontanément, le doigt accusateur, Sélina s' exclame: - Je vais appeler E.T! La vieille dame tente désespérément de couvrir le doigt levé de Sélina et de le ramener vers le sol. - Comment ça E.T? Tu aimes E.T c'est ça? - Attention Sélina! Attention à ce que tu vas dire! s'exclame sa mère. - Non... rien... mamôn... - Voyons avec mamée tu ne risques rien, tu aimes E.T? Voyons parle ma petite chérie. Les deux dames chuchotent à nouveau. - Je voudrais juste que E.T, avec son doigt, il fasse passer la communication entre vous et mes oreilles. - Sélina!! Tu es impertinente! s' écrie sa mère . - Oui mais moi je n' entends rien à ce que vous vous racontez entre vous. - Mais c'est de l' humour de la part de ma petite fille, voyons tu ne la laisses pas respirer! Viens donc avec mamée ma chérie. - J'aime pas t'appeler 'mamée', je préfère 'mamie' . - Mais mamie, c'est de l' autre côté, moi c' est mamée, tu le sais bien. - Mamie avec un "y" alors, Mamy! - Comment ça avec un "y" tu ne sais plus écrire 'mamie'? intervient sa mère. - Oh mais un petit "y" c' est tout à fait gracieux! Pourquoi un "y" ma chérie? dit la vieille dame . - Je sais pas, ça me plait, le "y" comme dans Mary Poppins! - Te rends-tu compte de ta bêtise? poursuivit sa mère . - Mais voyons c'est mignon comme tout, elle veut que je sois sa petite Mary Poppins... Allez, allez passons... Sélina s'enferma à nouveau dans son mutisme. Cette scène presque psychédélique gît comme un bouton de rose au fond de mon désespoir... Mélancoliquement votre, A.Nonyme." Mr A.Nonyme, bien souvent je pense à vous. One love.

J'ai enfin fini ce bouquin par Chachashire

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Le bouquin a eu le goncourt. Documentation fouillée, habitée, personnage complexe, un peu trop , presqu'artificiel. Je ne vais pas détailler le contenu de ces 900 pages. ça parle d'un directeur d'usine du Nord qui fut d'abord matricide, frère incestueux, assassin de flic, assassin de son meilleur ami... ...et puis évidemment c'était un cadre de la SS, un genre de polyvalent, juriste, qui a donc traversé toute la guerre et visité tous les sales endroits de la catastrophe. Tout l'objet du livre est de se mettre à la place d'un gars, sensible, rebelle, qui devient cadre d'une des plus atroces monstruosités que l'humanité ait accomplies. Je dis l'une des, parce que nonobstant le grand respect que tout chrétien doit aux juifs, on ne peut nier que le massacre est une activité récurrente de l'humanité. Et puis ce n'est pas un concours, il me semble. Bon ok il n'y a rien eu de pire. C'est vrai. Et dans ce phénomène monstrueux ceux qui ont été le plus moulus, concassés, déchirés furent les juifs d'Europe, en tant que peuples, familles, individus. Le but étant de comprendre "Comment ?" Il vaut mieux lire le livre. Pour mon propos de ce soir je me permettrais de souligner, la gradation, la brutalisation progressive. Ce fait est important. Pour nous. J'y reviendrai. Une chose qui regarde avant tout les nationalistes de tous les pays, dont les sionnistes, selon moi , c'est les comparaisons qui sont faites entre peuple allemand et juif. J'y adjoindrais l'incroyable discipline que les allemands ont imposés à leurs alliés et pays conquis, , comme la France de Vichy, autant qu'à ces gens qui ont été massacrés. Mais plus que tout, il faut parler de la peur, de la terreur, de Staline. Le moteur de la discipline, de la tolèrance à l'égard d'Hitler, détonateur des frustrations allemandes d'entre les deux guerres, c'est la terreur des bolchéviques. Ensuite c'est la technique mafieuse de "mouiller" les gens. Une fois qu'ils sont mouillés, qu'ils ont franchi leurs propres bornes, il n'y a plus de limite. La brutalisation progressive ... c'est le phénomène qu'on connait tous. On commence par laisser passer un petit filet d'eau, et puis on ne peut plus arréter le flot qui détruit les digues. Il me semble que notre époque nous conduit, gentiment, à une période qui sera très meurtrière et très horrible en Europe. A moins bien sur que l'intelligence prime, surtout celle du coeur. Pour que l'intelligence prime il faudra que certains brutalisateurs soient amortis. Je ne pense pas spécialement en politique. Quoique les mensonges et la corruption soient des facteurs de brutalisation. On pourrait citer les fronts. Mais d'une certaine manière la brutalisation n'est pas une question d'opinion, pas du tout. C'est une question d'acte. De ce qu'on se permet ou pas. C'est aussi une question d'aveuglement, de ce qu'on accepte qu'on nous serve comme fadaises et mensonges. Une phrase revenait souvent dans le livre de la part de diffèrents intervenants "les femmes et les enfants aussi ?" Au passage c'est d'un sexisme ! On peut tuer des mecs, mais les gonzesses, non ? Je rigole. Ce qui se faisait jour dans leurs consciences à ce moment là, c'est qu'en fait s'ils avaient réfléchi à leurs choix précèdents, ils avaient déjà la réponse, et ils avaient partagé ce choix. Je vais vous rassurer, les gentils inconscients, quand ils en prenaient conscience n'avaient plus qu'une hâte se faire punir par les russes. Et ça, la punition ils l'ont eu, les pauvres. Oui aussi, les pauvres. Les Nazis étaient des gens extraordinairement corrompus. D'un certain point de vue pas du tout allemand, dans le cliché. Le plus curieux c'est que dans les discours fédérateurs de l'anti-sémistisme on trouvait des phrases qu'on pourrait croire extraite de certains discours actuels. Surtout dans ceux des fronts. L'époque est diffèrente. Et puis ce n'est qu'un roman. Il y a une phrase dans le bouquin, un type , je ne sais plus de quel bord, dit "mon frère n'est pas mort pour un frigo". C'est la limite des protestations dans les sociètés matérialistes, rationnelles, on ne meurt pas pour un frigo. Pour quoi meurt-on ? Pour quoi tue-t-on ?

Premier matin par Fragonarde

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Il était tôt aussi il se leva sans bruit. Il ne souhaitait pas la réveiller, elle devait être fatiguée. Ils avaient peu dormi et, s'il avait pu, il se serait bien attardé encore pour partager de nouveau quelques plaisirs avec elle. Mais il avait cette satanée journée pleine de réunions. Il fila dans la salle de bain puis, alla récupérer ses vêtements jetés à la hâte, dans la précipitation de leurs désirs. Habillé, il partit refermant doucement la porte. Dehors, la vie reprit ses habitudes. En prenant un café près de son travail, il relut son dossier. Toutefois, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Il allait devoir patienter jusqu'à ce soir pour lui téléphoner. Il était déjà dans l'impatience de l'appeler, de réentendre sa voix, lui dire son envie de la revoir au plus vite. Le lit était vide. Elle se leva et constata qu'il ne lui avait même pas laissé un mot, ce goujat ! Tous ces discours pour tirer un coup ! Furieuse, elle mit son numéro de téléphone sur liste noire et n'entendit jamais les multiples appels qu'elle reçut le soir même.

La métaphysique par l'image par Mahorella

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Le grand historien néerlandais J.Huizinga, a écrit que les XIV et XVèmes siècles marquent le crépuscule de la civilisation médiévale, sa dernière période "semblable à un arbre épanoui et chargé de fruits trop mûrs ». A cette époque au XIVème s, alors que la Grande Peste sévit en Europe, rougeoient des bûchers dressés par l’Eglise pour les hérétiques, les Illuminati et les fanatiques d'une Apocalypse qui précède la venue d’un Age d’or , selon les prophéties du moine calabrais Joachim de Flore (XIIème s). Après celui du Père ( c'est-à-dire, celui de l’Ancien testament, et de la Loi), du Fils (celui du Nouveau Testament), viendra l`âge de l’Esprit où aura disparu le mal . Se réalisera dans un premier temps un Royaume de mille ans puis enfin, Satan ayant été définitivement vaincu, s’établira à jamais la Jérusalem céleste. C’est bien dans ce monde finissant, un monde de rupture qui conjugue à une quête métaphysique l’omniprésente angoisse de la mort, que Bergman a placé l’action de l’un de ses films les plus exigeants, le Septième sceau, magistral opus, prix spécial du jury au festival de Cannes, 1957. C’est aussi en cette même année 1957 que sort l’ouvrage de Norman Cohn, Les fanatiques de l’Apocalypse, courants millénaristes révolutionnaires du XIème au XVIème siècle, réédité récemment. Il analyse l’eschatologie millénariste qui trouve dans le temps des croisades, et de l’épidémie de peste, un terrain propice à l’essor de mouvements sectaires qui remettaient en cause l’Eglise et l’ordre social établi, appelant de leurs vœux une nouvelle ère dont auraient été bannis, en fait éliminés, tous les impurs, les riches, les prélats, les juifs. Ces mouvements s’accompagnèrent de violences inouïes, pogroms, massacres sanglants. Deux œuvres remarquables, chacune en leur domaine qui ont en commun de développer une réflexion sur la fin du monde dans le contexte d’un après guerre où plane désormais la menace nucléaire depuis Hiroshima et Nagasaki. Le film de Bergman s’inspire de la Bible : le septième sceau est celui qui permettra d'ouvrir le livre de la Révélation (en grec, apocalypse). Seul, l'Agneau (le Christ) a le pouvoir de le briser. Ainsi s’exprime le texte de l'Apocalypse selon Saint Jean, chapitre 8: "Et lorsque l'Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel d'environ une demi-heure. Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes, et à chaque retentissement, un fléau s'abat sur le monde." Dans l’espace spirituel de cette demi-heure, au moment où le secret du ciel est en instance de révélation, Bergman nous narre l'aventure d’un chevalier revenu de la Croisade, Antonius Block avec son fidèle écuyer Jons. Il apparaît de nulle part, rejeté par la mer sur la grève, de même qu'ex nihilo apparaît son adversaire la Mort. Après les combats en Terre sainte, de nouvelles épreuves l’attendent : la peste, la guerre civile, la famine, les principaux maux du Moyen Age qui annoncent la Parousie. "A peste, a bello, a fame, libera nos domine" psalmodie la procession des flagellants. Le "Dies irae" est proche et chacun de se débattre dans un monde à la dérive où la foi hystérisée recherche des boucs émissaires, jeunes filles désignées comme sorcières à livrer au feu purificateur, tandis que Dieu se tait, renvoyant les hommes à leur néant et à leur vaine quête de sens. Bergman met en scène la fin au sens le plus large, pas seulement, la fin de l’homme et la fin du sens de la vie que chacun recherche mais aussi la fin de Dieu. Seule la mort est certaine. La voilà, apparition glaçante avec laquelle le chevalier entame une partie d’échecs pour gagner du temps et tenter de savoir si Dieu existe. Puissance visuelle, théâtralité, épure et stylisation du noir et blanc : noir de la cape qui enveloppe la sinistre Mort au visage de clown blanc, si peu traditionnelle et nous livrant la vision personnelle de Bergman à côté des représentations classiques qu’en donne le Moyen Age et que reprend le film sur les fresques des églises, les gobelets, les danses macabres. Tout dans ce film confine au plus grand symbolisme, la lenteur de la gestuelle épouse la quête vaine du sens. "A la fin du film, le chevalier n'a pas eu accès à la révélation. Ses rencontres terrestres se sont avérées décevantes entre l'écuyer athée, l'esprit qui nie, et le jongleur innocemment chrétien, sorte d'Adam d'avant la chute qui a la Grâce mais ne le sait pas. Ces deux pôles délimitent le terrain de son questionnement. Mais lui cherche une foi consciente à la mesure de l'homme réel et c'est pour cela qu'il s'est mis en tête de converser avec la Mort, face à face avec Dieu. C'est toujours l'obsession bergmanienne, même s'il n'y a pas de Dieu, pas de figure visible dans l'au-delà, il y a peut-être, au moins une vérité qui m'attend et dont je ne serai plus seulement condamné à voir le reflet." REFERENCES Joachim Huizinga, L’automne du Moyen Age, traduit du hollandais par J.Bastin, préface de J.Le Goff, éd.Payot, 2002. http://www.histoire.presse.fr/livres/les-classiques/l-automne-du-moyen-age-de-johan-huizinga-01-02-2001-5735 « Norman Cohn (1915-2007), historien britannique qui vient de décéder, a consacré à cette question l’essentiel de ses recherches dès la fin de la deuxième guerre mondiale. Dans The Pursuit of the Millennium (en français, dès 1962, sous le titre Les Fanatiques de l’Apocalypse), publié en 1957, Cohn apporte une première réponse à cette question. Il y raconte comment différents mouvements millénaristes, entre le XIe et le XVIe siècle, ont convaincu certaines franges de la population pauvre que l’amélioration de leur condition devait passer par l’élimination de groupes déterminés – les riches, le clergé ou les juifs selon les cas. Pour Cohn (édition de 1957), les deux grands courants autoritaires et révolutionnaires de ce défunt vingtième siècle, nazisme et communisme seraient des réminiscences directes de ces révolutions mystiques du moyen-âge. Sans faire l’amalgame entre ces deux régimes, ils possèdent néanmoins des caractéristiques communes : les conditions socio-économiques de leur apparition, l’avènement prochain d’un âge d’or (la société communiste et le Reich de mille ans), ce dernier passant par l’extermination des «méchants» (taxés qui d’esprit bourgeois, qui de judaïsme). », source : http://www.politis.ch/carnets/2007/09/02/les-fanatiques-de-lapocalypse-norman-cohn/ Extraits du film de Bergman , Le chevalier et la mort sur la grève : https://www.youtube.com/watch?v=AtlRmHH3UxA Prolongement musical : Totentanz (danse macabre ) de Liszt , interprétée par N.Freire au piano : http://www.youtube.com/watch?v=2zIu2IMRMhQ

Oraison sur la fin du temps - 1) Vocalise par Abicyclette

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Nous avons fui nos abris de lumière solidifiée - comme tant d’autres, mais si peu pourtant - oui pourquoi finalement étions-nous si peu nombreux à nous échapper? - nous avons fui en catastrophe les monstrueuses proliférations souterraines de Lxqât-Hztuül, la rhizomique cité de quartz et d’acier, le jour où son invisible peuple d’âmes troglodytiques, plus asservi que jamais à sa frénésie de forage, lié pieds et poings au minerai, se livra tout cru au déchaînement de l’inconcevable. Dès les premières rumeurs, vite confirmées par tous les réseaux informatifs, nous post-post-anarchistes, fils et filles de post-anarchistes, étions prêts, ayant cartographié depuis longtemps le chemin vers la surface, conscients dès l’enfance qu’en évoluant dans un pareil univers nous étions d’office « faits comme des rats », et qu’il faudrait sortir dare-dare le moment venu. Quand à 50 km vers l’ouest (et 30 de profondeur, section 41B7 au fond du puits 2845), la discontinuité de Mohorovičić fut atteinte, qu’à la lisière de la croûte et du manteau terrestre les foreuses percèrent une nappe d’Irrationnel pur, 1000 fois plus concentré que celui trouvé dans les sédiments des lieux antiques (où la folie furieuse et la barbarie firent date - Dachauschwitz, Nagasashima, OualleStreet), quand un degré inconnu de délire diffusa dans chaque galerie, dans chaque boyau, chaque capillaire, chaque interstice de matière, de pierre, de terre, de chair et d’électronique, roulant l’épouvante et la fureur d’atome en atome, c’est alors que fut mis en branle le dernier stade du processus confusionnant l’extrême intelligence et l’extrême connerie, le dernier acte de dégénérescence d’une race vouée aux gémonies, la dernière et pire des espèces, la nôtre, enfin ! Quelle nouvelle extrémité dans l’horreur révèlera le point final de cette interminable autodestruction? Poussant sans cesse loin au large des villes-hérisson, nous ne le savons pas et ne le saurons probablement jamais, tant leur milliers de colossales cheminées, captant en altitude l’air respirable devenu inutile, ne nous paraissent plus qu’un misérable amas d’épingles. Nous avons fui, sachant depuis l’enfance que nous étions faits comme des rats, traversant en quinze jours, pas moins, la gigantesque ceinture d’ordures où auraient naturellement proliféré ces pauvres bestioles si elles avaient réchappé à la dernière grande extinction ; nous avons fui aux premières rumeurs pour atteindre aujourd’hui cette zone où l’aridité du sol n’est plus masquée par les immondices des siècles de plastique. Car ici ne jouent plus que vents, rouille, cailloux, poussières et radiations. Nous, post-post-anarchistes, voulons notre mort debout, libres, dignes et conscients, sous les astres retrouvés, et, en attendant qu’elle nous terrasse... (...)

Une enfance à Belleville par Sablaise1

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C’était une maisonnette sans confort assez proche du taudis, mais mes yeux d’enfant ne le voyaient pas et je n’en garde que de bons souvenirs. Nous étions en 1953 et la situation de mon père, réfugié espagnol, s’était suffisamment améliorée pour nous permettre de quitter la chambre meublée où nous vivions à quatre et de louer cette petite maison avec jardin située à l’arrière d’un immeuble, tout en haut de la rue de Belleville. J’avais trois ans et dix années de bonheur commençaient pour moi, je vivrais désormais en plein Paris comme je l’aurais fait dans un bourg tranquille de province. Le jardin était tout en longueur, il commençait par une terrasse carrée cimentée devant la maison et se prolongeait par deux allées en pente que mon frère et moi-même nous étions partagées, chacun de nous ayant l’interdiction formelle de s’aventurer sur celle de l’autre. Un de nos loisirs favoris était la course en patinette avec départ simultané en haut des deux allées, il se terminait le plus souvent par des pleurs et badigeons de mercurochrome rouge. Dans le bas du jardin mon père avait aménagé un grand bac à sable rectangulaire encadré de briques que les enfants de l’immeuble voisin regardaient avec envie, attendant que mon père les invite à venir en profiter avec nous. Je passais beaucoup de temps dans ce jardin à jouer avec mon frère à des jeux parfois étranges comme celui qui consistait à fabriquer une boue verte en écrasant de l’herbe dans le but d’asperger au passage le chat tigré de la concierge lorsqu’il s’aventurerait dans les parages. Je regardais longuement mon père qui jardinait ses massifs, me tenant à distance lorsqu’il s’occupait des effrayantes digitales dont il m’avait dit un jour qu’elles pouvaient tuer. Près de la terrasse il y avait un grand arbre toujours plein d’oiseaux et chaque année je m’obstinais à couver dans un bonnet de laine placé au fond d’une boite à chaussures des oisillons tombés du nid qu’à ma grande tristesse je ne sauvais jamais. Sur toute la longueur du jardin, derrière la barrière, il y avait un passage donnant sur les échoppes de petits artisans juifs. Dès que le temps le permettait ils travaillaient porte ouverte et m’invitaient à entrer leur rendre visite. Il y avait un tailleur, une couturière et surtout la boutique de monsieur Choulem, le jovial fabricant de chaussures. J’adorais y passer un moment à bavarder et regarder les ouvriers travailler le cuir et le crêpe des semelles. Je me sentais merveilleusement bien dans cet atelier mais j’ignorais à l’époque que ce sentiment d’extrême bien-être était probablement lié à l’inhalation de colles et autres substances… Jusqu’à mes six ans, j’allais avec ma mère faire les commissions dans toutes sortes de petits commerces. J’aimais surtout la marchande de quatre saisons avec ses fruits et légumes bariolés joliment disposés sur une charrette peinte en vert. On m’envoyait parfois faire une course toute seule à l’épicerie, ce qui me rendait très fière. J’étais toujours accueillie d’un sonore « bonjourrrr ma crrrrotte ! » aux r roulés que je trouvais un peu mortifiant malgré son caractère affectueux et je ne repartais jamais sans un bonbon pêché dans un bocal de verre ou un biscuit tiré d’une boîte de métal. Plus âgée je prenais de bon matin le chemin de l’école chargée d’un lourd cartable et mes journées commençaient par un moment magique. En franchissant le portail de l’immeuble je regardais tout en bas de la rue de Belleville la tour Eiffel toujours pareille et différente, tantôt brillant au soleil, tantôt cachée par la brume, comme je regarde aujourd’hui l’océan. Quand je rentrais de l’école le soir il y avait souvent des gens devant mon immeuble, arrêtés à déchiffrer la plaque qui disait que c’était là, sur les marches, qu’était née Edith Piaf. J’avais treize ans lorsque mes parents achetèrent à crédit un bel appartement moderne que je détestai d’emblée. Se doutant de ma réaction, ils ne m’en parlèrent qu’au moment de déménager alors que mon frère était dans la confidence depuis le début. Je le considérai comme un traître et ne lui adressai plus la parole avant longtemps. Le dernier soir dans le taudis bien-aimé je pleurai toutes les larmes de mon corps en regardant mon arbre de la fenêtre de ma chambre. Avant de pouvoir enfin choisir mon lieu de vie, il me fallut passer cinq longues années dans cet appartement moderne meublé de formica brillant dont les fenêtres donnaient sur des rues grises. Je trompais l’ennui en lisant et attendais les vacances et le grand départ pour le sud de l’Espagne. Mais cela je l’ai déjà raconté…

Maman j'ai l'âme en peine... par Sysy Lovisa

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"La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine, ni exécuté." Le 9 Octobre 1981, une loi a aboli la peine de mort en France. Son adoption a été l'aboutissement de près de 200 ans de discussions, de débats et de prises de position passionnées. Le 14 Mai 2009, Samantha est confortablement installée autour d'une table de salon avec son jeune fils, grand précoce social, Allan, 7 ans. L'enfant discute sereinement. Sa mère lui porte une oreille indiscrète et attentive. Allan a entendu parler pour la toute première fois à l'école, des tribus cannibales. Son regard est troublé. Samantha tente de le rassurer. "-Les cannibales te font peur, c'est ça... - Non, je sais que je n'en croiserai pas en sortant de ma salle de bain et comme je n'irai jamais les voir, je m'en fous. -Tu es dur mon fils, à ton âge j'en faisais des cauchemars. De toute façon, les tribus cannibales sont plus qu'en voie d'extinction..." Allan était absorbé dans le flux de ses noires pensées. Un flot d'images envahissaient son jeune esprit. "-Je me pose une question, maman. Les cannibales font pire que 'tuer'. Ils tuent l'homme, puis, ils le mangent... Y a-t-il des bandits qui font pire que 'tuer'?" Sa question appelait inéluctablement une réponse sincère. "-Oui. On appelle ces criminels des tueurs en série, des psychopathes, des terroristes, des pédophiles multi-récidivistes qui n'hésitent pas à se débarrasser des petits corps. Ceux-là font pire que 'tuer'. Mais tu es trop jeune pour que j'entre dans ces sombres détails avec toi. Ils vont généralement en prison pour de longs séjours. -S'ils sont méchants comme les cannibales, ça n'est pas suffisant la prison. Je pense à un truc mais c'est n'importe quoi... -A quoi penses-tu, dis-moi?" Allan hésitait en proie à une haute tension, il articula difficilement ces quelques mots: "-Il faudrait... il faudrait... les tuer... -Ce dont tu parles, existe. Il s'agit de ce que l'on appelle "la peine de mort", mais depuis presque 30 ans elle ne s'applique plus en France, et en Europe non plus. Certains pays comme la Chine, les E.U, l'Arabie Saoudite, l'Iran et d'autres encore exercent cette peine. Elle n'est pas toujours servie que pour les cas les plus extrêmes de cruauté. Et les méthodes de mise à mort sont redoutables. -Si ces bandits sont aussi cruels que des cannibales, ils font pire que 'tuer'. La prison, c'est pas assez pour eux, maman. -Dieu a dit: "Tu ne tueras point." -Mais nous, nous ne croyons à aucune religion." L'enfant était à nouveau distant, absorbé. Il prononça ces mots : "-Ils font pire que 'tuer'... Si je tue, je deviens comme eux, hein maman? -Oui. La violence est entrée dans ta vie avec ces histoires de cannibales racontées par ta maîtresse. Je crois que la réclusion à perpétuité est une peine capitale plus noble que la peine de mort. Oui la perpétuité... Mais est-elle plus digne pour les familles ensanglantées et meurtries ? On entre dans un domaine qui n'est franchement pas de ton âge. - Maman, c'est quoi la perpétuité?"
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