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Le quotidien d'un bahut par Leon Zat

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"Elephant" est un film choral. En effet, il met en scène plusieurs personnages qui étudient dans le même collège, qui se croisent ou non. Quand un(e) cinéaste veut montrer quelque chose à l'écran, quelque chose de vrai : il doit se rapprocher de la réalité pour être crédible. Mais "Elephant" n'as pas eu besoin de passer par ce stade et Gus Van Sant n'as pas cherché à raconter une véritable histoire. Tourné comme un documentaire, avec des jeunes acteurs non-professionnels dans un lycée (réaménagé pour le tournage) de Portland, il montre le quotidien ordinaire d'un lycée : l'ennui des cours, les obligations administratives, les problèmes des élèves voire des professeurs, sans Jamais entrer dans le cadre privé, car le film, mis à part quelques scènes, se déroule essentiellement dans un collège. On ignore combien il y en as, nous on en suit une poignée, bien que d'autres apparaissent furtivement à l'écran. Est-ce réaliste ? Oui, bien sur que c'est réaliste, c'est vrai, c'est authentique, la direction d'acteurs à la Van Sant, c'est : "Faites le comme dans la réalité", ainsi les jeunes acteurs sont tous impeccables et d'un naturel extraordinaire. On passe par quelques clichés mais obligatoires : une bande d'adolescentes superficielles, des beaux gosses, des "loosés", des plus laides. Mais par compte-gouttes, le cinéaste distille tout de même le mal-être adolescent : la même bande d'adolescentes sont boulimiques, deux d'entre eux sont chamaillés par leurs camarades, ou encore l'alcoolisme d'un père dont le fils semble nettement plus adulte. Comme d'habitude, chez Van Sant, les jeunes gens semblent avoir pris la place des adultes, ils sont indépendants, les parents quand ils ne sont pas irresponsables, sont absents. Mais les jeunes ne sont pas forcément marginaux. Pendant 70 minutes, on va (littéralement) suivre ces quelques jeunes errer, vivre dans un collège. Le mal-aise pourrit de plus en plus et le carnage est presque inévitable : pendant le dernier quart d'heure. La réalisation est l'une des qualités du film : Van Sant, comme d'habitude, reste détaché et se contente d'observer des vies : ses longs plans-séquences ou ses plans fixes, parfois ironiques en disent beaucoup. Il ne cherche pas la virtuosité, le sensationnalisme. Et en plus, il casse la chronologie, en osant notamment montrer une des scènes finales au début du film, mais tout cela avec une parfaite cohérence. Le film ne chercher à montrer rien d'autre de ce qu'il montre, il est comme son cinéaste, humble et c'est en cela, qu'il est virtuose.

Le chaînon manquant …retrouvé ? par Jules Félix

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Quand j’étais gosse, j’avais appris que mon arrière-arrière-(…)-arrière-grand-mère était une australopithèque. Un peu plus tard (enfin, non, au même moment, en fait, mais je ne le savais pas), on avait réussi à lui trouver un nom, Lucy (australopithecus afarensis). Et sa date de naissance. À quelques années près. Trois millions deux cent mille ans (à ce niveau, dire que c’est il y a trois millions deux cent mille ans ou que c’est trois millions deux cent mille ans avant Jésus-Christ ne donne pas beaucoup d’indication supplémentaire). Et puis, un peu plus tard, quand j’étais un peu moins jeune, j’ai appris qu’en fait, c’était juste une arrière-arrière-(…)-arrière-grande-tante, d’une lignée parallèle. Lucy exposée au musée national d’Addis-Abeba : http://www.francetvinfo.fr/image/754x6sif3-c9f2/1000/562/5719011.jpg Ma généalogie : http://www.pointscommuns.com/genealogie-magazine-commentaire-medias-108478.html Les traces de l’homme, du vrai homme, moi, vous, jusqu’à il y a quelques temps, remontaient plutôt à deux millions quatre cent mille ans (échantillon AL 666-1). Et il faut bien avouer un truc : entre les deux dates, c’est le vide absolu. Que s’est-il passé entre trois millions et deux millions cinq cent mille ? Un commissaire de police aurait bien du mal à mener son enquête. C’est pourtant l’ambition de nombreux paléontologues qui dépoussièrent grain de sable après grain de sable la zone la plus originelle de l’humanité, à savoir l’Éthiopie. Et puis, voici que le chercheur éthiopien Chalachew Seyoum a découvert le 29 janvier 2013 dans la zone de Ledi-Geraru, au nord de l’Éthiopie (dans la région de l’Afar, dans la vallée du grand rift africain) une mandibule (LD 350-1). Cela ne rime pas avec patibule, et comme ça, elle a l’air anodine. Enfin, juste la partie gauche d’une mandibule d’un adulte, avec deux prémolaires et trois molaires. La mandibule : http://minilien.fr/a0nofy http://minilien.fr/a0nofz Cette découverte révolutionne un peu les réflexions. Elle donne une nouvelle piste pour déterminer l’origine du gène humain… euh, du "genre homo" (qui n’a rien à voir avec le mariage pour tous ni avec la théorie du genre). Je vais plutôt parler de genre humain. On a pu la dater grâce à des poussières volcaniques qui ont laissé des empreintes radioactives d’isotopes d’argon : elle provient de la période mystérieuse, justement. De deux millions huit cent mille ans. Ou deux millions sept cent cinquante mille ans. Bon, nous ne sommes pas à cinquante mille ans près, n’est-ce pas ? Et elle provient d’un vrai Homo. Impossible de déterminer si c’est (encore) une nouvelle espèce humaine découverte, mais la dentition permet de dire que c’est un Homo, et donc, le plus vieux Homo découvert à ce jour ! Plus exactement, « the specimen combines primitives traits seen in early Australopithecus with derived morphology observed in later Homo ». Tableau schématique du Monde : http://minilien.fr/a0nofk C’est en effet assez exceptionnel : la mandibule a quelques ressemblances avec celle de la famille de Lucy, dont le spécimen le plus récent trouvé date de… seulement deux cent mille ans avant cette mandibule. Mais parallèlement, la mandibule possède aussi des éléments constitutifs du genre humain, plus moderne, comme la proportion de la mâchoire, des molaires fines et des prémolaires symétriques. C’est la revue "Science" qui l’a annoncé le mercredi 4 mars 2015 en publiant l’article de ces chercheurs travaillant pour plusieurs universités américaines, Brian Villmoare, William H. Kimbel, Chalachew Seyoum, Christopher J. Campisano, Erin N. DiMaggio, John Rowan, David R. Braun, J. Ramon Arrowsmith et Kaye E. Reed. Le papier a été soumis au comité éditorial le 23 octobre 2014 et il a été accepté le 13 février 2015. Hélas, l’article est payant et je n’ai pas encore réussi à me le procurer. Tout comme les deux autres suivants. Article de "Science" sur la mandibule : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1343.full.pdf Cette mandibule est un intermédiaire précieux dans le temps entre Lucy et l’homo habilis : « Ce fossile est un excellent exemple d’une transition des espèces dans une période clef de l’évolution humaine ». À cette même époque (deux millions huit cent mille ans), le climat était en cours de changement et l’environnement était devenu plus aride : au lieu d’une végétation luxuriante à l’époque de Lucy, la région était surtout composée de petits arbustes et de prairies, les arbres étaient très peu nombreux. Du coup, il a fallu s’adapter. C’est ce que dit une autre étude publiée le même jour dans la même revue scientifique qui décortique les fossiles des mammifères vivant dans la même région et contemporains de la mandibule. La faune de l’époque correspondait plus à un paysage ouvert des savanes irrigué de cours d’eau qu’à des forêts : antilopes, éléphants, crocodiles, hippopotames… Article de "Science" sur le climat au pliocène tardif : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1415.full.pdf Cela pourrait donner un peu plus de force à l’hypothèse de l’extinction des australopithèques pour cause de changement climatique (notons que sous nos yeux se déroule également un changement climatique et que l’extinction de l’homo sapiens sapiens est possible voire probable, mais certainement pas souhaitable). Même s’il est clair qu’il faudrait découvrir beaucoup d’autres fossiles de cette période pour étayer cette théorie. On notera également avec intérêt qu’à l’époque, il n’existait pas de dentiste et que l’haleine constituait une infection pestilentielle majeure (en raison d’une hygiène dentaire déplorable ; Colgate n’ayant pas encore conquis le marché éthiopien à l’époque). L’anthropologue britannique Fred Spoor du University College of London explique : « Nous savons qu’il y a deux millions d’années, trois espèces d’Homo vivaient en Afrique : homo habilis, homo rudolfensis, et sans doute des représentants précoces de homo erectus ». Une autre étude parue dans "Nature" en même temps (le jeudi 5 mars 2015) présente une idée de leur ancêtre commun qui devrait dater à peu près de la même période que la mandibule trouvée. Elle est basée sur une reconstitution digitale de l’homo habilis. Article de "Nature" sur la reconstitution de l’homo habilis : http://www.nature.com/nature/journal/v519/n7541/full/nature14224.html Yves Coppens, le codécouvreur de Lucy, laisse même entendre d’autres découvertes : « Il est même possible qu’on trouvera à l’avenir des restes d’Homo plus anciens encore. D’ailleurs, des outils datant de plus de trois millions d’années ont été découverts ; ils ne peuvent être le fait que d’un représentant de notre lignée ». Sur la dernière proposition, on peut rester dubitatif, bien sûr. L’étau semble se resserrer : la transformation qui serait à l’origine de notre lignée humaine aurait donc eu lieu entre trois millions et deux millions huit cent mille ans, soit un intervalle finalement très faible de deux cent mille ans. Le temps qu’il a fallu à l’homo sapiens de développer l’agriculture et l’élevage, le feu, l’énergie nucléaire, la voiture électrique, le réseau Internet, l’imagerie IRM, le robot martien ou tchourien, le yaourt bio et enfin, bien sûr, le dernier disque de Kylie Minogue. NB. Les infos se diffusent rapidement. Wikipédia consacre déjà une page sur la mandibule, mais seulement en allemand. La dernière version lue est datée du 5 mars 2015 à midi et demi. Wikipédia : http://de.wikipedia.org/wiki/LD_350-1 Liens… Lucy exposée au musée national d’Addis-Abeba : http://www.francetvinfo.fr/image/754x6sif3-c9f2/1000/562/5719011.jpg Ma généalogie : http://www.pointscommuns.com/genealogie-magazine-commentaire-medias-108478.html La mandibule : http://minilien.fr/a0nofy http://minilien.fr/a0nofz Tableau schématique du Monde : http://minilien.fr/a0nofk Article de "Science" sur la mandibule : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1343.full.pdf Article de "Science" sur le climat au pliocène tardif : http://www.sciencemag.org/content/early/2015/03/03/science.aaa1415.full.pdf Article de "Nature" sur la reconstitution de l’homo habilis : http://www.nature.com/nature/journal/v519/n7541/full/nature14224.html Wikipédia : http://de.wikipedia.org/wiki/LD_350-1

Toujours au bord des flots par The Dreamer

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Toujours au bord des flots… Toujours au bord des flots lorsque le soir descend, Que l’ombre glisse et cache, une robe embrumée, La berge douce où l’eau par la voûte allumée, Brûle les derniers feux du ciel incandescent. Toujours lorsqu’à la Nuit dans le jour finissant, Le silence s’approche, on sent dans la ramée, Aux branches, chaque feuille à sa branche arrimée, Bercer l’azur éteint d’un souffle caressant. Sous chaque lampe brune, un arbre se prosterne Et jette son salut sous les assauts du vent, A celui qui poli, s’incline auparavant. Tandis que dans le ciel ainsi qu’une lanterne, Chaque étoile est pendue aux firmaments ouverts, On entend au lointain respirer l’Univers. 24.07.14 ©

Diedouchka par ByeStella

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Soir d’été, ou nous enfants ,grisés par une journée de mer de vent et de soleil de plomb , cherchons en vain le sommeil Cousins et cousines tous réunis dans une même chambre. Douce fraîcheur des cheveux humides étalés sur l’oreiller.Entêtante odeur d’eau de Cologne à la lavande dont une mère ou une tante nous a énergiquement frictionnés après la douche. Bavardages excités , regards tournés vers la fenêtre largement ouverte sur le ciel étoilé . La porte s’ouvre doucement … Grand mère pénètre dans la chambre « Vous ne dormez pas encore!!!» s'exclame t'elle avec une feinte contrariété et je le soupçonne fortement ,beaucoup de plaisir! Nous attendons ce moment là ,il se répète tous les soirs immuablement ,tel un rituel. Chuchotements des soirs d’été ou grand mère raconte, encore et encore… La Russie, la Crimée et la maison de Yalta ..Cira Tepe, et son allée de cyprès qui descend jusqu’à la mer . Le seul vestige de cette maison était une grosse valise remplie de roubles . Mon arriéré grand père Victor avait vendu la maison avant de quitter la Crimée et s’était retrouvé ruiné à son arrivée en France, ou le rouble ne valait rien.Cette valise finit dans le grenier, et les filles de Michel son premier fils, jouèrent longtemps avec délice à la marchande, avec ces roubles maudits Mon grand père, second fils de Victor, était ingénieur chimiste à la compagnie des eaux Son épouse, ma grand mère ne cessait d'enfanter …Huit enfants naquirent à peu d’intervalle et ma tante Marie rose surnommée «Poupée» refusait que sa mère vienne la chercher à la sortie de l’école.Elle avait honte, ses camarades se moquaient d'elle en ricanant , parce que sa mère avait toujours un gros ventre Michel habitait V...il avait 7 enfants et les contacts étaient nombreux entre les 2 familles . Les cousines et cousins d’age à peu prés similaire étaient très souvent réunis et passaient les vacances scolaires ensemble Eugénia l'une des filles de Michel m'a raconté qu’elle faisait avec mon grand père le tour des fontaines de V...,lorsqu’il venait y analyser la qualité des eaux.Il ne manquait jamais de leur apporter du chocolat Je n'ai pas connu mon grand père Georges ,mais je sais que c'était un homme profondément bon ,un homme de devoir. Il aidait de son mieux les émigrés russes dans la misère à N... ou ils étaient nombreux à vivre ,ou plutôt à tenter de survivre C'était il faut bien le dire souvent au détriment de sa famille . Ses enfants souffraient de le voir se démener pour des étrangers , la plupart du temps sales et effrayants , alors que les siens n’étaient pas et de loin ,dans l’aisance C’était un homme profondément malheureux, il ne se consolait pas d'avoir perdu sa patrie et plus que tout d'avoir laissé sa mère en Russie.Heureusement, ses frères étaient là, fait quasiment miraculeux compte tenu des événements terribles qu'ils avaient du affronter La carrière des fils du Général V, était toute tracée. Ils seraient officiers comme tous leurs ancêtres, depuis le temps du Tsar , Pierre Le grand Michel et Victor faisaient partie du corps des cadets de Poltava , et Georges qui aimait tant la mer ,intégra le corps des gardes marines de Sébastopol Le bateau « Général Alexeiev » et les cadets de la flotte on quitté Sébastopol en novembre 1920. L’âme quittait le corps pour l’exil Les marins, les cosaques, les restes de l’Armée Blanche Russe ne se sont pas enfuis de Crimée, ils ont battu en retraite. Ils se sont retirés, , avec leurs états-majors de combat, leurs armes et leurs drapeaux.Le bateau se dirigea vers le détroit de Bosphore et depuis Constantinople, 34 bâtiments firent ensuite route vers Bizerte, base navale française en Tunisie. Les navires restèrent stationnés pendant quatre ans à l’entrée du canal de Bizerte Officiers, aspirants et cadets et leurs familles, vivaient dans l’espoir d’un retour en Russie ,mais la reconnaissance le l’URSS par la France, le 29 octobre 1924 sonna le glas de leurs espérances Les trois frères réussirent à se retrouver en France avec leur père à N,,, . C'était le lieu de ralliement qu'ils s'étaient fixés , mon arrière grand père y ayant effectué de nombreux séjours avant la révolution .Ils reconstituaient une part de la famille mais leur manquait cruellement leur frère Nicolas et surtout leur mère Maria. Grand père bâtissait sa vie ici , il avait fondé une famille, avait obtenu sa naturalisation , avait un métier mais il était amputé de l’être qu'il chérissait le plus au monde, sa mère ; Parfois il racontait son départ ou plutôt sa fuite avec le corps des gardes marines Sur le quai de Sébastopol sa mère agitait un mouchoir blanc Elle devenait de plus en plus petite au fur et à mesure que le bateau s'éloignait.Il scruta longtemps le quai blanc ensoleillé Pendant quelque temps ils ont pu échanger des nouvelles puis plus rien n'est lui est parvenu Il vit dans le passé, ne regarde pas ses enfants grandir , malentendu de l'existence de cet homme aimant qui ne peut communiquer aux siens l'amour absolu qu'il porte à sa terre et à ses racines Ses enfants sont Français et n'ont aucune nostalgie Ils détestent même parfois leur nom à consonance étrangère, lorsque à l'école on les traite de sales Russes .Ils n'ont rien à voir avec cette Russie dont il leur rabat les oreilles. Grand père se sent bien seul au monde il est orphelin de sa terre et de sa mère . L'exil lui broie le coeur. En 1946, le soviet suprême promet monts et merveilles aux Russes" blancs " de France pour les inciter à rentrer en Russie devenue l'Union soviétique. Staline invite les Russes blancs, qui avaient fui la révolution bolchevique en 1917, à reconstruire le pays. Le retour est gratuit, et il leur promet l'amnistie. Michel et Victor les deux frères de grand père ont décidé de faire partie des Vazvrachiensé c'est-à-dire des Retournants. Grand père supplie sa femme de partir , mais Mathilde est française, elle refuse sa vie est ici Personne n'essayait de le retenir et en même temps tout l'entravait. Déchiré, il aimait sa femme ses enfants mais sa place d'âme était la bas auprès de sa mère et de ses frères, au sein de sa terre natale .Il resta ou son devoir lui demandait d'être. En octobre 1947, ils sont partis pour La Russie … Toute la famille les a accompagné, à la gare. Que se sont ils dit sur le quai ? A bientôt!! Donnez nous de vos nouvelles! Nous viendrons vous voir pendant les vacances!Sûrement des tas de choses banales et rassurantes que l'on se dit quand on est sur de se revoir , ou bien pour tromper, l'angoisse ... Les nouvelles ne sont jamais arrivées et Grand père ne revit jamais ses frères L'existence lui devint intolérable il est mort en 1955 ,il avait seulement 50 ans NB :Merci à toi qui m'encourage, pardonne mon silence qui n'est que temporaire au fil de mes tourments, a bientôt

Dark rain par Sysy serenity

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Adieu tristesse, bonjour tristesse, Mon Spleen appelle la pluie, La pluie engendre mon Idéal, Pluie de plume emperle mes cils bénis Enduits de mascara noir intégral, Débuée et lavée, je souffle nos silences Adieu tristesse, bonjour tristesse, Tendres reflets et ombres glissent Parmi les flaques d'eau, Ô pluie altesse, Ô grâce divine sous le ciel gris ! Avant de tomber, elle touche les cieux Eternels, et je regarde choir la pluie bénie Adieu tristesse, bonjour tristesse, Quand la pluie tombe je pense à lui, Hiver ! Saison de noble solitude, Le ciel gris vêtu de rayures de cuir Pleure nos douleurs éternelles, Il n'y a rien de bon à aimer sans mourir.

Tu quoque mi fili par Syllabique

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Faut-il que le fils tue le père ? Depuis tout le temps que le monde existe et qu'il a été rapporté, il y a un moment où le fils doit tuer le père. Le « Tu quoque mi fili » de César fait écho à de nombreuses trahisons de fils face à leur père, fils réel ou fils spirituel, ce père et ce fils qui faisaient cause commune, le fils fasciné par le père non pas par ses qualités mais par sa puissance qui devenait un objectif pour le fils qui la regardait avec fascination. Mais le père trahi, ne doit voir , avec émotion, que son fils marche sur ses pas, même et surtout en le trahissant, que parce qu'il lui a enseigné l'essentiel de ce qu'il avait appris , lui même de son père (biologique ou spirituel). J'aime voir les hommes grandir et parcourir le chemin que j'ai parcouru. Moi aussi , j'ai tué mon père spirituel à 33 ans, en plaquant la situation qu'il m'avait faite, à sa droite où je l'avais servi fidèlement, jusqu'au jour où j'ai eu besoin d'être autonome et de m'envoler, il a été le seul à ne pas être agressif, comme s'il savait que c'était un moment nécessaire. Cette trahison, je viens d'en être l'objet, et je n'arrive pas à considérer que cela en est une. Mon fils spirituel vient de me faire le signe qu'il va s'en aller, autour de moi mes associés sont outrés, je n'arrive pas l'être. Un homme est un tremplin, que les générations suivantes empruntent. Elles deviendront aussi des tremplins à leur tour , ainsi la vie tourne. Arrivé à un âge où tout m'a été offert, quelle plus belle reconnaissance que d'avoir su transmettre à d'autres les valeurs que je portais et qui m'avaient été transmises. J'ai peur pour lui du choix qu'il a fait, va t il réussir à s'en sortir comme je m'en suis sorti ? Son départ, malgré le gouffre qu'il me provoque, je vais le combler en lui re -choisissant un successeur qui j'espère saura partir , mais d'ici là , c'est moi qui serait parti, l'heure de la retraite va sonner dans quatre ans. Est-ce que je vais me trahir moi même en me quittant ? Oui si je suis mon propre fils spirituel....

Fauve et Rauque par Vraiedevraie69

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Je veux du fauve et du rauque Je veux du rock in the froc Je veux du rock et du folk Je veux l’aurochs qui me rock Plein de synapses dans les muscles Plein d'orgasmes dans la ruche Tout lance-flamme à ma bûche Le vrai drame la coqueluche Je veux le truc qui me tacle L'ami ad hoc le miracle Je veux les clous de girofle Au long cou de la girafe Je veux du fauve et du rauque Je veux l'aurochs dans mon box Je veux le tigre l'effet bigre Les phéromones à leur pic Je veux le sexy on the rock (Je veux l'Elvis, l'Iggy Pop Tom Waits, Chris Isaac, la folk) Le blues, le fauve et le rauque - Ta gueule! - Ok. Merci Iggy, merci Tom. - Ta gueule V.V, me redit Iggy. - Ok, Iggy, je finis et je signe : V.V - Non mais!

récit en do mi par Juscaq

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Un jour, le samedi vers 14 heures, je me trouvais devant l’immense statue allégorique de la République, sur la place du même nom ; où se remarque aussi, sur les abords, un bâtiment très long qui se fait appeler « caserne Verines » dans un des ses frontons triangulaires : Ce qui m’a fait sourire à cause des gardes qui y logent et que j’imaginais en couche… Je fis le tour de la statue d’un pas lent et solennel, en partant de la queue du lion de bronze et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, me figeant par endroit pour pourvoir lire à toutes les inscriptions écrites, toutes autour du piédestal, avec des moyens de plume, qui du stylo, du feutre ou de la peinture …plutôt rouge et bleu sur fond blanc : et c’est un peu normal pour une République qui se respecte… Dans les hauts reliefs en bronze circulant tout autour du piédestal étaient représentaient les différents moments d’une Histoire de La République, où je pouvais voir des personnages exaltés, les bras en l’air, quelques uns tenaient des stylos ou des marqueurs…aussi des fleurs séchées y étaient essaimées dans les encoignures… Des gens paisibles étaient assis sur la margelle de la fontaine cylindrique, à eau plate, qui fait le tour du socle. Ainsi je pus voir une femme d’âge mûre, avec un énorme sac à dos sur le dos, la tête baissée consultant le portable, de lever la tête, sourire, et embrasser la jeune fille qui venait à sa rencontre ; aussi un couple de jeunes amoureux asiatiques dont la jeune fille se prenaient en photo à bout de bras: ça s'appelle un selfi parait il ; aussi une jeune femme noire semblant toute décontenancée et qui s’est aussitôt levé à mon approche, aussi deux jeunes filles ados semblant pétries de fierté regardant vers des lointains, et un type débraillé qui faisait la manche, et une jolie blonde américaine tout sourire laissée un peu seule assise, par son américain debout, et à lunette noire, et qui me transperça de son regard… et je passais devant l’urne et la gueule fermée du lion, pour en revenir à la queue du lion où se trouvaient, là, quatre blacks debout, en pleine concertation, tenant à la mains des drapeaux blancs enroulés sur eux même autour de longues hampes, et deux d’entre eux avaient des pantalons de toile roses et violet criard. En restant un tant soit peu près d’eux je surpris un brin de conversation : 1.- toi, tu manges de la SE moule… 2.- Non, je ne mange pas de la SE moule… 3.- Il mange le Ma nioc ! 2. - Non, je mange le MA ïs de mes frères… Il y avait un slogan inscrit sur le socle qui me frappa et que j’ai conservé en mémoire, une inscription que le temps lavera tôt ou tard. Tandis que je me dirigeais vers la rue du temple je me remémorais qu’elle était signé de Maurice Blanchot et disait ceci : « Il faut tout dire, la première des Liberté est la Liberté de tout dire ». La statue allégorique de la liberté, je m’en souvins alors, elle avait un cordon rouge autour du cou, et comme je pensais sur le coup, au cou d’une libertine ceint d’un cordon, comme on en voit dans des tableaux du 18 ième siècle… ( voire à Bouchet ) et c’est alors que j’ai vu ce cordon comme un symbole du sang figé autour du cou, et le message en était : La liberté assassinée. Je me souvins aussi qu’une peluche de je ne sais quel animal- un éléphant ? -était coincée dans une lyre que tenait l’allégorie de la fraternité, qui était penchée et d’un regard caressant vers ses deux enfants ; Dans la rue du temple, je cheminais et m’arrêtait dans le square du temple, où j’eus un œil, au passage, pour la statue assise de Béranger avec un pigeon couleur bleu nuit échoué sur la tête.. Je m’assis sur un banc, à coté de deux endormies : des mamies asiatiques toutes en cheveux parcheminés de blanc… Quelques minutes plus tard, elles se réveillèrent ; ma voisine en basket à trois bandes attrapa une prune séchée dans sa poche de blouson bleu et l’avala aussi sec… dans mon dos des fleurs d'un l’arbre étaient déjà écloses ; Une mamie en tenue féline faisait sa gymnastique des bras devant la pelouse…une autre lui montra un geste de bras- avec un déroulé de main plus gracieux- selon elle, plus conventionnelle… Le soleil se pointait bien rond et cinglant tout juste en pleine face ; j’avais la niaque de vivre… Je me levais soudainement comme sorti d’un long dodo et trainassais jusqu’au centre vivant de Paris où je trouvais « les belles en do mi » et je rentrais chez moi, l’air de rien, comme si de rien n’était.

Voyage,volage par Labelobois

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Il est rare que je quitte mes pantoufles , babouches d' ermite Bien collé,calé au coin du feu ,je rêve de pouvoir changer le monde par quelques mots, phrases essentielles . à l'impact ravageur de par leurs évidences et simplicité . j'imagine déjà vos réactions " wouah l'autre , quel prétentieux ! " mais je dois vous dire en toute humilité que mon caractère dépasse ma propre compréhension Bref , ce matin là, c'était hier , j'ai rencontré un homme . Si cela vous intéresse je répondrais avec plaisir à votre curiosité, interrogations et questions. . Je vous donnerais des précisions sur les circonstances afin de partager avec vous cette joie, ce bonheur que m'envahit et me pénètre . Depuis ce jour, j'envisage un voyage pour la Nouvelle Zélande . Quand la vie est belle , magnifique, pourquoi voulez vous qu'elle le soit plus . Il voyage en solitaire .

Latone par The Dreamer

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Latone Cela fait si longtemps, ô Versailles, jadis, Sous les siècles éteints et les Ors des statues, Que tu dors. Les bosquets aux branches rabattues, Songent tout comme toi, tristement engourdis. Là-bas, une fontaine aux souffles rebondis, Jase, que des lézards, des hommes, des tortues, Gardent parmi l’écho des voix qui se sont tues, Sur le roc et le marbre aux socles arrondis. De grenouille en grenouille, un long passé chuchote, Verse, de bouche en bouche à l’onde qui crachote, De lointains souvenirs aux fins jets d’eau en arc. L’eau chante au frais bassin sa plainte monotone, Ô le temps s’est enfuit et la fière Latone, Toujours vers l’horizon contemple le vieux parc. 31.10.14 © Ce bassin du parc de Versailles est consacré au mythe de Latone, mère d’Apollon et de Diane, et représente sa rencontre avec des paysans de Lycie. Lors de cet épisode rapporté par Ovide dans ses Métamorphoses, Latone condamne des paysans qui l’avaient outragée à être changés en grenouilles. http://latone.chateauversailles.fr/page/le-bassin-de-latone/histoire-du-bassin

Ray Charles, the Boss par Horty67

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Alors, qui dit mieux , Ray Charles, cette icône de la musique américaine est un BOSS. Pour moi, c'est quelqu'un qui plaît en tout : physique, gestuel, mélodie, messages transmis à travers ses chansons, suivez mon regard "I've god a woman" and Whad' I say ? Seulement ces deux titres là vous scotchent. Quelle classe ? Dans le milieu de l'Afro Jazz Américain, il représente toute une histoire. Il est vraiment très très charmant. Pour un homme de son âge qui continue à faire des scènes, c'est tout simplement magnifique et génial. Je lui souhaite une très longue vie car je pense qu'il est un roc. Sois bénis mon cher Ray Charles

Le bâtisseur par Annaconte

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Il traverse la rue sa baguette de pain sous le bras. Une démarche alerte encore, une silhouette adolescente, et des cheveux blancs en bataille. Il marche avec dans sa tête des rêves d’ Ailleurs. Il me montre sa maison, dans les feuillages au bout de la rue. Ce qu’il voudrait cependant c’est s’en aller. Il rêve d’une autre demeure, plus petite, avec des volets bleus et des murs blancs, sous le soleil d’Espagne. Et la mer à ses pieds. Car il a envie de pêcher. Il a toujours aimé la pêche, les bateaux. Il ne sait pas encore où. Ni quand. Ni comment. Il rêve. Il faudrait vendre la maison. Quitter les enfants et les petits enfants. S’ arracher au voisinage familier, aux amis. Recommencer. Prendre racine autre part. Il n’a jamais vécu qu’ici. Cependant il rêve de partir. Cela le porte. Cela le maintient. Cela l’habite. Vous savez, on a retrouvé hier une voisine morte devant la télé, sur son canapé. On l’enterre jeudi. Cela fait réfléchir. N’est-ce pas ? La vie passe vite et nous ne sommes rien. Alors, partir....là ou ailleurs. Mais partir. Ce mot résonne en lui, comme une clef, comme un Sésame. Comme un bruit de moteur d’avion qui s’éloignerait dans l’azur tranquille d’un bel été. Il aime le bruit que font les moteurs d’avion. Il va souvent dans la Crau, le dimanche, quand le ciel est clair, du côté de l’aérodrome, il se poste sur un caillou, et scrute le ciel. Il partira, c’est certain. De toutes façons, il pourra revenir de temps en temps. N’est-ce pas ? Revoir ses petits, rencontrer les amis. Partager encore un pastis, des olives, une partie de pétanque sous les platanes. Oui il reviendra. C’est sûr. Il rêve. Il n’aura jamais cent ans. Il ne vieillira pas. La vie peut toujours recommencer. N’est-ce pas ? Il est prêt, il est partant, il est pratiquement parti. Vingt ans pourtant qu’il est à la retraite. Il n’ a jamais quitté le village. Il n’a jamais quitté le bled. Il est d’ici. Il a comme une corde attachée à sa cheville. Il a comme un boulet. Qui le retient. Qui l’ empêche de bouger. Mais dans sa tête, il a ses rêves. Il ne vieillira pas. Il a encore tant d’arrogance en lui. Tant de convictions. Il ne voit pas qu’il vit à peine. Il ne sent pas qu'il va vieillir. . Tant mieux pour lui. Il serre ses rêves. Il a raison. Une bonne raison. La frontière est à deux pas. D’ ailleurs il n’y a plus de frontières. Rêver ne coûte rien. Les châteaux en Espagne .....c’est tout un art, n’est-ce pas ? Et les bâtisseurs sont légion.

CHER AMI CHER MAITRE par Minos36

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CHER AMI, CHER MAITRE, la dernière fois je vous demandais de vouloir pardonner mon retard, ce jour je viens vous dire "que je m'en vais". Il m'est de plus en plus difficile de tenir une correspondance, digne de ce nom, au milieu de la tempête sociale, morale, économique, que vit le pays et qui retombe sur moi et m'écrase. Il serait long de vous raconter par le menu détail toutes les difficultés qui sont les miennes en ces tristes jours. Au delà de ces problèmes d'ordre collectif, contre lesquels je n'ai plus de forces pour me battre, les attitudes de certaines personnes qui se disent proches de moi, attitudes prises ici et là, me chagrinent beaucoup, me mettent en colère, me crispent , si bien que j'ai envie d'être agressif, méchant. Bref je dois me contrôler pour ne pas leur rentrer dedans, mettre leur nez dans le caca de leur hypocrisie, de leurs mensonges, de leurs promesses Certaines personnes, à force de promettre, m'ont enlevé la confiance dans l'hommes, d'autres me doivent de l'argent, d'aucuns ont volé mes livres même s'ils ne les aiment pas. Je ne sais pas si je dois me vouer à la violence, ou au silence. Je choisis le silence, mais jusqu'à quand ?? Je vous envoie mes salutations fraternelles minos, dit kalos, dit dem

Faim de vie par Lechainonmanquant

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A tout jamais La vie nous aspire Elle mange nos rêves Dévore nos échappatoires se repaît des espérances La mort se tapit dans l'ombre elle joue avec notre vie nourrit nos cauchemars attise la douleur efface notre passé mort vivant, je déambule dans la pénombre je fuis le crépuscule des dieux et plonge à l'aune d'une vie nouvelle dans les morsures de l'aube Lcm

Moleskine... par Dilettante

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Arrivé comme à mon habitude un peu en avance, je remontai en flanant la rue d'Odessa. J'ai toujours eu du mal à supporter les gens qui ne sont pas à l'heure aux rendez-vous – peut-être à cause de la notion sous-entendue de « lapin » – c'est pourquoi j'avais à cœur d'être irréprochable sur ce point en étant toujours le premier sur place. Je consultai ma montre. Encore cinq minutes avant treize heures. Arrivé à la station de métro, je m'accoudai à la barrière pour regarder sortir les usagers et, presque machinalement, jetai un coup d'œil sur l'horloge carrée fixée au lampadaire à ma gauche. Juste pour confirmer. Le métro n'ayant qu'un seul accès, placé comme je l'étais, logiquement je ne pouvais pas rater Louise. Aussi fus-je passablement surpris lorsque celle-ci se matérialisa à mes côtés. – Je vois que nous sommes tous les deux en avance, dit-elle en souriant. – Ça fait longtemps que vous êtes là ? – Sur Terre ? fit-elle en équarquillant exagérément les yeux. Vous êtes bien curieux. Ça se fait pas de demander l'âge des dames comme ça ! Décidément, pour cette fille le bras de fer n'était pas loin d'être une seconde nature. Elle me regardait d'un air amusé, contente d'elle-même, comme un braconnier qui a mis en place son piège et attend que le gibier se prenne les pieds dedans. – Très drôle, concédai-je. – Sinon, oui, ça fait un petit moment. J'avais du temps, alors j'en ai profité pour me balader dans le quartier. – Vous avez trouvé un restau intéressant ? – Eh dites donc, la rue de la Gaîté, c'est pas varié ! C'est un restau japonais, un théatre, un sex-shop, un restau japonais, un théatre, un sex-shop... – Ah oui, c'est un peu exagéré mais c'est vrai qu'au début ça choque un peu, mais bon, on s'habitue à tout... Alors, on va où ? Nous étions arrêtés au bord du boulevard Edgar Quinet pour laisser passer les voitures. De l'annuaire de sa main droite, elle déplaça légérement une mèche qui lui tombait dans l'œil, remonta la bretelle de son sac. Elle se tourna vers moi. – Si ça vous fait rien, j'aimerais autant aller à la brasserie en face. Finalement, j'ai pas trop envie de sushis et le plat du jour, c'est du lapin aux deux moutardes. Ouille ! Très peu pour moi, le lapin, pensai-je en réprimant un frisson. D'un autre côté, je ne pouvais que me réjouir de ce choix puisque ce café avait servi de décor à Rohmer pour une aventure de Rainette et Mirabelle et que c'était un de mes points de chute favoris dans le quartier. Une très grande salle. On y trouvait encore des banquettes en moleskine, une fresque murale et des serveurs avec gilet noir et tablier à l'ancienne. Sans compter qu'on y trouvait également deux flippers. Même que j'y venais tellement souvent que le serveur du lundi m'apportait mon café sans que j'ai besoin de le commander et me serrait la main comme à un vieil habitué. Les autres serveurs eux, perpétuaient plutôt la tradition du serveur mal embouché pour qui tout client est à traiter avec le plus grand désintérêt, voire pour certains avec mépris. Nous trouvâmes une table dans un coin de la terrasse. ...

Sans amour on n'est rien par Sysy serenity

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Bienvenue au monde De la honte, Nous avons jeté tous nos regrets partout, Nous avons construit un monde fou, Occupé de combats, de mensonges, Les jeux plus anciens, nous les avons joués, Nous les avons payés, Venez vous soulager dans ma tour, Aujourd'hui est un nouveau jour, Mes fantômes sont mes anges, Ils dansent à l'ombre de mes songes, Et dessinent l'âme noire du désespoir, Lâcher mes fantômes déments, Laisser vivants rêves et espoirs, Et donner à notre amour un autre élan, On n'est rien sans amour Sans amour on n'est rien Sans amour, sans amour Qui est mauvais ou bien au juste ? Je veux mettre fin à notre lutte, Danser notre chemin vers la lumière, L'amour n'est pas ce qui a échoué, Pourquoi ne pouvons-nous être sauvés? Je fais avec mes mots des poèmes vierges, Perfection et simplicité de l'espoir, Je veux écrire un nouveau départ, Une page blanche d'innocence crue, Sur une page écrite de vertu, Vertu du corbeau nichant dans ma morne torpeur, Corbeau de couleur noire critiquant la noirceur De l'unique Beauté, celle de la vérité révélée, Quand la Beauté enfante les amours belles, Elle est vertu éternelle ! On n'est rien sans amour Sans amour on n'est rien Sans amour, sans amour.

4 - Retour à la réalité ?... Maintenant ou plus tard... par Luigi Manata

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Il y a toujours un moment délicat dans les relations, c'est celui où on découvre l'autre tel qu'il est et pas tel qu'il a voulu se présenter, ou tel qu'on a pu croire ou fantasmé qu'il était. Que cela arrive à la première rencontre ou après sept ans de vie commune (oui, des fois il faut du temps pour sortir de la psychose...), c'est l'instant de vérité où on sait vraiment si on est capable d'aimer l'autre plus que son fantasme, de sentir si les pulsions vont se transmuter en désir, si les besoins de l’autre seront plus importants que les siens... bref, si on aime vraiment une altérité, une singularité, qui ne sera jamais conforme à notre imaginaire. Suivons toujours cet homme de 43 ans... pas à pas... son cheminement... ses errances... ses dires... Mes premières rencontres, issues de relations virtuelles, ont toujours été pour moi des gouffres d'angoisse. Pour des raisons que j'ignore en grande partie, je ressens toujours un trac digne d'un Brel qui gerbait chaque fois qu'il devait monter sur scène. Étrange, d’autant que parler devant des assemblées de centaines de personnes n’a jamais été un problème, alors que la timidité paralyserait dans ce contexte la plupart des gens... C'est d'ailleurs un mystère de penser que tous les gens qui sont ainsi, continuent malgré les affres sans fond qu'ils subissent, à braver leur terreur, à recommencer sans cesse ce chemin de croix. Comme si éviter cet affrontement avec soi-même, cet ajustement avec l'autre, signifiait renoncer à la vie elle-même. En même temps, je me demande si ces sentiments si terrifiants ne sont pas tout simplement un avertissement venant de l'inconscient qui me dit : « attention danger » ; « attention tu vas morfler » ; « attention galère »… Bref comme un message insistant, que généralement je n'écoute pas, qui me dit que je m'embarque dans une histoire où après avoir été heureux, je vais souffrir. Cependant comme les artistes, une fois sur « scène », j'en oublie même à quel point j'ai pu être si mal dans l’attente et la griserie de la découverte m'envahit. Je me demande souvent si tous les rites qui ponctuaient les rencontres d'approche de nos parents n'avaient pas une fonction essentielle dans la découverte de l'autre. Cela s'appelait les fiançailles. Tout un temps qui semble superflu aujourd'hui, mais qui était l'essence même du véritable et nécessairement long rythme sentimental pour intégrer la certitude que l'autre est bien celui ou celle qu'on attendait… même si cela n'a jamais empêché les divorces. Au cours de ma vie, je n'ai véritablement vécu ce temps particulier qu'avec une seule femme. Malgré le coup de foudre qui m’a terrassé dès que j'ai vu ses yeux, je me suis tenu et retenu. Il est vrai que compte tenu du fait qu'elle était mariée et que j’étais son patron, c'était plus facile de se retenir ; il était hors de question pour moi de m'embarquer dans une histoire où des enjeux inconscients et morbides dépasseraient mon désir. J'ai vécu pour la première fois de ma vie avec elle deux ans de désir contenu et caché. Je dois dire que ce fut une nouvelle et délicieuse sensation de plénitude et de joie où jamais la sensation de manque n'a atteint ma conscience. Je la désirais, je l'aimais et cela suffisait à remplir ma vie. Au bout de deux ans de collaboration très proche, où le moindre frôlement de son corps me provoquait une érection que j'avais toutes les peines du monde à dissimuler, je continuais à être le seul à la vouvoyer, alors que tout le monde se tutoyait dans cette entreprise. Ce vouvoiement avait quelque chose de désuet et d'anachronique, pourtant je le pratiquais avec volupté… et elle me le rendait bien. C'était ma protection, pour ne pas faire une crise d'auto combustion qui m'aurait laissé pire qu'un tas de cendres sur le sol. Je crois que c'est là que j'ai expérimenté ce que cela voulait dire que de respecter le « rythme psychique », si nécessaire pour que le désir ne se transforme pas en angoisse qui ferait faire n'importe quoi. Même s'il n'avait jamais rien dû se passer d'autre avec elle que ce quotidien professionnel, ce désir contenu a ouvert en moi tout un monde que je ne soupçonnais même pas, celui de l'imaginaire amoureux. J'avais tellement vécu auparavant dans la rapidité des rencontres « faciles », même si certaines ont donné naissance à de vraies histoires, que découvrir l'autre en ajustant constamment mon imaginaire à la réalité a été une des expériences la plus intense, la plus initiatique et la plus belle qu'il m'ait été donné de vivre. Lorsque je me suis déclaré à elle, après qu'incidemment elle m'ait fait savoir qu'elle divorçait, je me sentais si plein de certitudes sur ce que je pouvais réellement attendre d'elle, si plein de désir, que même ses limites et ses défauts me semblaient aimables. Je la désirais telle qu'elle était, je n'avais aucun doute et rien ne me semblait impossible. C'était vraiment une révolution pour moi d'arriver à m'imaginer avec plaisir que j'allais vieillir avec elle. Faites l'expérience, vous verrez que rares sont les personnes qui peuvent ou même, aiment imaginer (bon c'est sûr à part les pervers gérontophiles) qu'elles tiendront un jour dans leurs bras le corps flétri et fatigué de leur aimé(e) ; et pourtant c'est bien le destin qui attend tous ceux qui font le pari d'un amour intemporel… et pourtant cela ne me faisait, pour la première fois, pas peur. Si j’avais pu savoir que cette relation se terminerait un jour, est-ce que j’aurais refusé de la vivre ?… On ne commence pas une relation en pensant qu’elle va se terminer un jour, comme on ne refuse pas de vivre parce qu’on va mourir un jour. Pourtant si une Pythie pouvait nous prédire à coup sûr l’issue, à court, moyen et même long terme, d’une relation amoureuse, combien voudraient encore la vivre ?

les feuilles mortes par Latuile

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"Ho j'aimerais tant que tu te souviennes... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle... Tu vois je n'ai pas oublié la chanson que tu me chantais..." Pour les amateurs de télévision intelligente passait hier le "cochon de Gaza". C'est une petite fable qui se passait avant l'été 2014, une petite fable légère par dessous laquelle défilait des squelettes d'enfants assassinés. ... passons. Le film est drole et touchant, et il ne m'a pas semblé qu'il ait pris parti pour les psycho-rigides obsessionels de l'autre ou d'un camp. Il se moque des deux avec l'enthousiasme d'un Charlie mais la délicatesse d'une psychanalyste. A la fin, je ne vais pas raconter la fin, juste évoquer les sentiments paradoxaux qu'elle m'a inspiré, l'autre dit : "si c'est possible pour les brésiliens, ça doit l'être pour nous". Je voudrais qu'on se souvienne non pas de l'homme que j'étais, celui qu'on déteste quand on y pense mais qu'on a tot fait d'oublier quand il est loin, et qui vous le rend bien ne vous inquiètez pas, mais, de celui qui parfois étirait ses phrases comme le vent hautain les nuages le long des crètes et abîmes d'air que les courants filent au dessus des plaines. Et puis des nuages aux formes rondes qui se reflètent dans un large fleuve poussant doucement son limon vers une mer qui s'évanouit dans l'océan trouble, laissez le cours vous emmener à contre-courant dans la mémoire de ce qui n'a jamais existé, mais aurait pu, qui se perd et roule sur un flanc pour se retrouver encore face à vous-mème mis à nu embrassant en niant le vide abandonné, vous transbahutant dans une vague tendre inconnue, potion magique, et, souriez. Oui c'est mieux ainsi, c'est mieux, pour les moments des merveilles à révasser devant des nuages qui filent, filent, filent.

Ce com est exclusivement adressé aux hommes. par Quaranteneuf-3

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Amis, coreligionnaire, compère. Donne moi ton avis. Voici l’info: Jeudi dernier à Tioumen en Sibérie un homme de 31 ans voulant échapper à sa compagne vociférante a sauté dans le vide-ordure ! Son appartement a beau être situé au 8e étage,l'homme n'a pas hésité !! Après trois étages de chute libre, il est resté coincé au niveau du 5e. Les secours devront découper la conduite avant de transporter le pauvre homme à l’hôpital. Compagnon d’infortune,Frère, condisciple. Ouvrons le débat sereinement. Quel est ton avis? Création d’un comité anti harcèlement ? Nouvelles normes visant a élargir les vide-ordures ? Exprime toi.

Les lecteurs de Télérama sont-ils racistes ? par Jules Félix

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En ce moment, Abd Al Malik est en pleine actualité avec deux "nominations" pour les Césars (qui ont été attribués le 20 février 2015) pour son premier film "Qu’Allah bénisse la France" sorti le 25 août 2014, reprenant son autobiographie publiée le 28 février 2007. L’hebdomadaire Télérama, considéré comme très culturel (d’aucuns diraient très parisien, voire très bobo, en tout cas très apprécié chez pcc, et chez moi aussi), avait sorti son numéro du 18 février 2015 en mettant en une de couverture la tête du chanteur rappeur, également écrivain et réalisateur, Régis Fayette-Mikano, alias Abd Al Malik qui fêtera ses quarante ans le 14 mars prochain. Ce dernier, invité du Grand Journal de Canal+ le 24 février, avait sérieusement blâmé le lectorat du magazine de télévision : « Je sais de source sûre qu’il y a des gens qui se sont désabonnés de Télérama parce qu’il y avait un Noir en couverture ». C’est le genre de déclaration un peu larmoyante et victimisante, ce qui est regrettable de la part d’un chanteur dont j’apprécie à la fois le texte et la musique, très inspirés par Jacques Brel et par son passé de petit délinquant dans une cité strasbourgeoise, même s’il ne fait pas l’unanimité, comme cette gifle apportée par le journaliste Jacques Denis dans Le Monde diplomatique, dans son numéro de septembre 2008 : « L’extrême prévisibilité [de son] verbe ne saurait faire taire l’orage qui menace au-delà du périphérique. (…) [Il] ne constitue en fait que la face audible de minorités devenues visibles par une belle opération de communication ». Du coup, le lendemain, Télérama a réagi assez vertement en donnant des statistiques précises : « Après étude, trois de nos cinq cent mille abonnés ont annoncé leur intention de ne plus recevoir Télérama chaque semaine suite à notre interview d’Abd Al Malik. Difficile d’accuser nos lecteurs de racisme ». En fait, je ne vois rien d’incompatible entre la déclaration du rappeur et la mise au point de Télérama. Bien sûr, la généralisation serait outrancière vu que cela ne concerne que trois lecteurs du magazine, soit une infime minorité. Néanmoins, c’est quand même trois de trop ! Ce qui est surtout significatif, c’est que les gens n’ont plus peur d’exprimer leur opinion raciste. Malgré les ouates du politiquement correct (plus contraignantes qu’il y a trente ans), le racisme primaire est devenu de moins en moins honteux et de plus en plus …visible. Épilogue. L'autre "actualité" d'Abd Al Malik, c'est la sortie, le 19 février 2015, de son livre "Place de la République, pour une spiritualité laïque" (trente-deux pages !). Il était notamment l'invité de France Inter le vendredi 27 février 2015 pour le vendre. Et il a plaidé pour ne pas trop caricaturer l'islam parce que la société était fragile et que les "jeunes des banlieues" n'étaient pas beaucoup structurés intellectuellement et culturellement, et pouvaient donc tomber rapidement dans l'extrémisme et la simplification et l'amalgame. Bref, il était pour autolimiter la liberté d'expression. Mais avec cette réflexion, jusqu'où pourrait aller la société dans ses autolimitations à la moindre contrariété d'un de ses membres ? Le raisonnement a de quoi faire frémir, mais de toute façon, d'autres savent déjà très bien comment réagir pour limiter la liberté d'expression. Tiens, pas plus tard que ce jeudi 26 février 2015, en revenant dans la soirée d'un salon du livre, à pieds, un blogueur bangladais de quarante-deux ans, Avijit Roy, s'est fait massacrer à coups de machette sur la tête près de l'Université de Dacca parce qu'il avait critiqué l'islam radical et défendu la laïcité sur un site Internet. Ingénieur et fils d'un professeur d'université de physique réputé pour son militantisme en faveur des droits de l'homme et de la libre pensée, il avait regroupé des militants du rationalisme et de l'athéisme et avait publié plusieurs essais. Des librairies avaient même renoncé à vendre ses livres à cause des menaces de mort. Sa femme, Rafida Ahmed Banna, elle aussi blogueuse, a été gravement blessé au cours de l'attentat (un doigt de la main gauche a été sectionné)... Abd Al Malik : http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-lecture-45958.html http://www.pointscommuns.com/c-commentaire-musique-50710.html
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