Je me suis perdue dans un futur passé sans être présent
Je me serai rendue sans reddition pour un conditionnel
Mais ce qui est passé ne peut être à nouveau composé
A posteriori cela restera antérieur et bien moins que parfait
Tant de temps passé pour cette impossible conjugaison
Aucun impératif hormis celui de ne pas oublier de t'oublier
Conjugués à tous les temps certains maux restent invariables
Je t'aimais, tu m'aimais bien, toute suite serait superflue
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Temps imparfait par Itinerrance
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Poésie satirique par F_for_fake
Je viens de revoir "Quelques jours dans la vie d'Oblomov", en dvd...
Après "Partition Inachevée pour piano mécanique" ce second film inspiré de Tchekhov se distingue, dans la filmographie de Mikhailkov, par sa liberté inouïe.
Il m'avait profondément touchée il y a une quinzaine d'années, au cinéma, par sa forme poétique. Il peut paraître également une satire, sans rien perdre de sa beauté toutefois.
Fantaisie :
Le cinéaste soviétique, dans cette oeuvre, fait référence au théâtre en s'amusant à entrer dans les scènes par des plans fixes de dessins, des aquarelles ou des encres, qui reproduisent le décor dans lequel on s'apprête à pénétrer. La façade de l'immeuble dans lequel vit Oblomov à Moscou, ouvre ainsi le film sous sa forme peinte.
Les personnages dés lors, sont des figurines qui viennent animer un décor. On est dans une pantomime. Leurs gestes peuvent être excessifs, on est prêt à tout croire. Comme chez Guignol. Le dispositif est Brechtien.
Hédonisme :
Au fur et à mesure de l'avancée du film, durant 2 heures, les personnages prendront de l'épaisseur, mais jamais trop. Jamais surtout de lourdeur. Car "Oblomov", c'est l'histoire incroyable et sincère d'un homme qui préfère dormir et rêver, à vivre. Le voyant affecté d'une forme volontaire de narcoleptie, son entourage (enfin, ce qu'il en reste) croit devoir le sauver. L'entourage est maigre car Oblomov n'a ni enfants ni famille, il n'a rien construit : il s'agit simplement de son serviteur - car nous sommes à la fin du 19ème siècle et notre homme est le noble dernier héritier d'une grande propriété - et de son meilleur ami.
Mais le temps et la vie, pour Oblomov ne sont pas de même nature que pour d'autres. Son ami élevé à la dure, par un père germanique, ne jure que par la "valeur travail" et ne peut pleinement le comprendre... : il finira par admirer la constance contemplative d'Oblomov.
Car ce qui semble d'abord une maladie, s'avère un choix assumé d'existence. Et c'est d'ailleurs en étant pleinement lui même, relié aux plantes, au souffle dans les arbres, à l'écoute de lui même et de ses émotions qu'Oblomov vivra une histoire d'amour. Une seule.
Revoyant pour la troisième fois ce film aux images splendides, baignées de lumière, où les personnages courent entre les bouleaux, dans des vallées frémissantes... je m'aperçois qu'on peut également en faire une lecture désabusée et sarcastique. L'histoire d'Oblomov serait aussi celle de la fin d'une race, celle des aristocrates et propriétaires, des russes blancs destinés à être balayés par l'Histoire. Tournant dans les années 70, Mikhailkhov réussit ainsi à passer la censure en satisfaisant aux nécessités d'une lecture marxiste implacable, tout en restant fidèle à sa propre aspiration philosophique : hédoniste, panthéiste, portant une tendresse énorme à son personnage. Car pour qui l'a vu, Oblomov demeure un personnage profondément attachant, inoubliable.
Mikailkov encode deux films en un et garde sa liberté.
Une magistrale réussite.
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Nanoministre par Jules Félix
Cétait la dernière question orale au gouvernement à lAssemblée nationale de la séance du 14 février 2012. Je ne sais plus très bien de quel sujet il était question si ce nest les vampires de la spéculation financière.
Alors le jeune ministre de lÉconomie et des Finances se leva pour répondre.
À quarante-six ans, il a déjà derrière lui une belle carrière politique : député à vingt-sept ans, sous-ministre à vingt-neuf ans (il faisait partie des
juppettes débarquées six mois après), maire de Troyes à trente ans, puis, quelques beaux ministères dont lOutre-Mer (en 2005), lIntérieur (en 2007), le Budget (en 2010) et maintenant, les Finances (en 2011). Ce nétait normalement pas lui qui était prévu à Bercy mais il a su faire son colérique au bon moment (bon à savoir, les colères marchent toujours car leurs victimes les craignent et sexécutent, même quand on est au plus haut niveau).
Lair de rien (une gueule de Harry Potter), il est capable de déclencher les plus grands mouvements au Palais-Bourbon. Comme ce 8 novembre 2011 où il ironisa sur larrivée au pouvoir de lopposition en 1997 « par effraction ».
Mais cet ancien journaliste radio (et avocat) a aussi quelques belles conquêtes féminines, en particulier Marie Drucker et tout récemment Michèle Laroque qui est revenue (fiscalement) en France pour loccasion.
Revenons à la question du 14 février 2012. Dans sa réponse, le ministre expliqua quil nétait pas possible de donner trop dexplications techniques car le temps manquait (il navait que deux minutes de temps de parole) mais que cétait à base de nanotechnologie.
Il poursuivait ainsi : des spéculateurs sont prêts à acheter des bureaux les plus proches possible de la bourse de Londres, ne serait-ce que pour gagner cent mètres de distance, car avec les fibres optiques, cela leur permet de gagner quelques nanosecondes dans leurs ordres et ils gagnent ainsi un temps précieux où les cours évoluent en temps réel.
Bon, sur le fond, cest intéressant de le savoir. Il y a des gens qui veulent se rapprocher physiquement des lieux du pouvoir financier pour grignoter sur les concurrents quelques nanosecondes. Cest fou hein ?
En revanche, de là à parler de nanotechnologie, cest un peu fort de café. La technologie à base dinformatique et de télécommunications doit être très évoluée mais il ne sagit pas, dans ce cas, de nanotechnologies, même si des nanosecondes sont en cause
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Rue Etienne Dolet par lola malko
J'ai la mélancolie qui colle comme la boue grasse sur la semelle de mes bottes, la cervelle panée d'une fine couche de cendres,
Tu entends cette mélodie ? Last of English Roses....
Gin orange et Camel filtre, tension émotionnelle à son paroxysme
Dans l'odeur d'un cuir fauve, l'esprit en phase, le corps en osmose
Qu'est ce que tu fous tout seul au septième ciel?, redescends bon dieu !
Putain j'ai plus de rêves, la réalité était si belle !
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ORAISON par Spciale
Dans les méandres de l'existence
je ne te vois plus
toi qui me fis naître
Si ta voie est le chemin par lequel je marche
est elle aussi le lieu où je vais ?
Conditionnement environnemental
Abandonner mon horizon habituel, banal
statique dans le changement éphémère
Marcher de découvertes en découvertes
en méditation, en Oraison
Perle précieuse en mon coeur !
Quitter mon pays étriqué de labeurs
la surface de mon être endeuillé
des désillusions, des rancoeurs
et retrouver la pleine conscience
de mon guide familier
l' AMOUR
Dans les méandres de la vie
ces expériences bâclées, juste faites
pour m'éparpiller et me révéler...
Au centre de ses survies
"tu es celui que j'attendais
et que je connaissais déjà"
L'Amour
Côtoyer la profondeur de ma misère
devant l'abyme du mensonge
marcher dans un souterrain sans lumière
avec comme équipier
la descente vertigineuse de mes propres ténèbres
l'Amour qui m'a mise en route semble si loin
Oraison, méditation
Rencontrer la miséricorde
le silence réparateur
le choix libre
Choisir librement le renouvellement de ma pensée
laisser les dogmes obsolètes, arbitraires
choisir volontairement
la confiance
qui mène à l'Amour
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la maison de thé de Lucy par Annaconte
Chère Lucy,
Ainsi tu as beau rire de toi, tu ne peux te croiser le matin dans ton miroir sans te sentir un peu coupable.
Tu nas pas encore de Rolex à ton fin poignet encore en fleur. Tu nes pas âpre au gain. Tu ne joues même pas au Loto. Tu préfères grandement rester vautrée sous la couette que de te manier le fion pour faire ta place au soleil, puisque quelque part, tu penses déjà lavoir trouvée : les pieds en éventail ça te connait, tu les as déjà depuis belle lurette . Tu excelles dans lart de la procrastination et dans celui de la paresse. Tu fais un peu semblant de te fâcher contre tes velléïtés de réussite et tes rêves inconséquents, en vérité tu te complais dans ton beau val de Loire à jouer la bohème et profiter largement du temps qui test donné.
Et alors ? quoi ! elle nest pas belle ta vie là, comme elle est ?
Je te comprends. A quoi bon perdre des heures à courir les pôles débordés, et à faire le pied de grue dans la file dattente pour un improbable boulot dont lingratitude déjà, à lavance, te fait gerber. Pourtant, tu tappliques, personne ne pourra dire le contraire et taccuser de « profiter du système », non. Ta liste de projets est exhaustive et si ton plan B ne marche pas tu en as dautres sous le coude !
Oui, tu as raison. Tu fais bien mieux dimaginer monter ta petite entreprise, -même si-,
tu as raison dinventer tes solutions nouvelles, individuelles, originales. Tu as raison dinsister. Et même si les portes se referment, ce ne sera pas faute dy avoir mis du tien ! La conjoncture est mauvaise et on te dira quil est inutile de vouloir faire rentrer un carré dans un rond ! Mais essayer cest déjà beaucoup. Une histoire de dignité je suppose.
Quand on nest pas né du bon côté de la barrière, quand on na pas forcément lambition de gagner à tout prix, ni décraser les pieds des autres pour passer, forcément on reste un peu à la traîne
.enfin, cest une vue de lesprit, la traîne ça a du bon
.ça collecte de jolis trésors dans ses filets
et puis, cest bon cette façon de glaner frugalement dans les sillons retournés, les patates oubliées
Avec les patates, le meilleur dune vie cest tout de même une chambre et du temps à soi : quand on a les trois, et aussi en plus sa dignité, cest énorme. On tient le bon bout !
Ce qui manque dans une société qui ne « sait » plus offrir assez de travail pour tous, rançon technologique et libérale oblige, ce qui manque le plus mais faut pas rêver ! ou plutôt si ! justement rêvons un peu !!- cest lutopique (mais ne dit-on pas
.. ?) « revenu minimum universel », qui permettrait à chacun à vivre décemment selon son désir, en échange sûrement de quelques devoirs très citoyens, sans lobliger à « mendier » pour sa pitance et son logis, tout le reste, les choix quil ferait de travailler plus pour gagner plus, de prendre des pauses, des années sabbatiques, de prendre le temps pour élever ou voyager avec ses enfants, de se former ou de bâtir sa propre maison, de buller ou de soccuper des autres, ou tout bêtement de poursuivre une quête qui ne regarde que lui
tout le reste lui appartiendrait !!!
Comment ten vouloir, Chère Lucy, daccrocher du rêve au ciel de ce monde inouï, comment ten vouloir dessayer « datteindre linaccessible étoile » ?
http://youtu.be/A7F2X3rSSCU
et s'il te plait ne nous fais JAMAIS ça !!!! : http://youtu.be/OSJBD7Fpcms :):):)
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to be or not to be par Touslesbato
Quand je suis arrivée, E. était déjà en train de combattre. Je me rappelle quil portait une combinaison jaune vif, limite fluo.
Je me suis alors dirigée à gauche et me suis installée debout à côté de S. son père, que jai à peine regardé. Mais je lui ai serré la main alors que je ne lavais jamais fait et il ne la pas lâchée. Je crois quil sentait que javais envie de le réconforter après le deuil quil venait de traverser (il venait de perdre son frère).
Je ne sais comment on sest retrouvé beaucoup plus près. Et là jai osé le regarder. Il était défiguré. S avait toujours eu un beau visage. Il ressemblait maintenant à un de ces personnages de films dhorreur qui me faisaient peur. Il avait une balafre lui traversant la joue, une sorte de capuchon lui mangeait le quart du visage et son il gauche tandis que lautre il trahissait une immense douleur. Pourtant, je nai pas eu peur. Je lai serré plus fort, on commençait dailleurs à se serrer très fort tous les deux. On était lun contre lautre, corps contre corps.
Je ne me rappelle pas quon ait parlé. Si on le faisait cétait avec les mains. Je le serrai pour lui donner de la force et lénergie entre nous circulait.
Je ne sais de nouveau comment, on sest retrouvé allongés, je crois même quil y avait un lit et des murs autour, cétait un lit comme dans les formules 1 mais il était plus grand quand même car nous étions en train de faire lamour. Cétait sans mots toujours, mais tout entre nous était fluide et intense. Un moment il ma mordillé le sein et sa main doucement est allée plus bas, beaucoup plus bas et cest là que jai senti que jallais jouir. Je me suis même entendue jouir car en même temps, jai commencé à respirer très fort, je me suis entendue aspirer de lair à plusieurs reprises. Ça ma réveillée.
Jai eu du mal à revenir à la réalité.
Le coup de cur que javais éprouvé pour S. il y a maintenant 16 ans ne sest jamais concrétisé.
S. est mort lannée dernière le 24 avril 2011. Ce nest pas son frère qui est mort, cest lui qui a disparu à 42 ans, bêtement, sa bestiole mécanique de je ne sais pas combien de kilos lui étant tombée dessus après quil ait dérapé. Comme souvent, il conduisait sa moto avec des espadrilles, il connaissait si bien sa jolie petite ville de carte postale, dans laquelle je nai plus du tout envie de me rendre maintenant, ses ruelles escarpées, ses blanches falaises, et sa vue imprenable sur la Méditerranée.
Linconscient venait de me jouer un drôle de tour.
Quelle curieuse sensation. Il était pourtant là contre moi il y a quelques instants. Je nai pas voulu ouvrir les yeux tout de suite. Comme une envie de le retenir et ressentir sa présence si vivante même si je savais bien que ce nétait quune illusion.
Je narrive pas à me faire à lidée quil soit mort.
http://www.deezer.com/music/track/3098512
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Notre au revoir par Chamallowette4
Souvenirs de toujours
Amies surs
Odeurs denfance
Saveurs de rires
Parfums damitié
Goûts de liberté
Chemins séparés
Quelques années
Impression déternité
Sans avoir conscience
De ce que ce mot pouvait signifier
Pudiques retrouvailles
Rires de cristal
Temps suspendu
Confidences à foison
A nouveau, à lunisson
****
Seules toutes deux
Paroles murmurées
Dans ton sommeil profond
Main bouillante
Sur main inerte
Souffle trop bien rythmé
Par lartificiel
Laisse-toi aller, laisse-toi aller
Quelques secondes
Puis le silence
Rythme cassé
Sous mes yeux effarés
Mon amie sen est allée
Peur et soulagement
Chagrin et émerveillement
Tu m'as attendue,
Peut-être entendue
Départ vers lailleurs
Cadeaux damitié
Ultime complicité
."et masseoir sur un banc cinq minutes avec toi
.et entendre ton rire qui senvole si haut .que le temps est assassin
"
15.4.2012
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l'étoile du berger... VENUS par Spciale
Si je veux être seule
je regarde les étoiles
rayons qui tombent
de ces mondes célestes
dans l'immensité lapis lazuli..
Atmosphère transparente de laquelle
la présence sublime se matérialise ..
Au travers des rues de la ville
Derrière la vitre
comme les étoiles paraissent grandioses
ambassadrices de la beauté
illuminant
de leur souriante exhortation ...
Leur vue éveille la vénération
présentes mais néanmoins inaccessibles
Déchirure dans l'omniprésence de la nuit
la promesse du jour
où la lueur resplendit !
La première à nous interpeller
l'étoile du Berger
Vénus dans son rayon bleuté ..
" l' étoile marchait devant eux "
Vénus
Notre sens de l'harmonie et de la beauté ...
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Artistes.... par Artincolor
Bonjour à tous,
Je me suis sentie comme "appauvrie", comme s'il me manquait quelque chose après avoir rempli mon profil... Pour quelle raison n'y a-t-il pas de rubrique "ARTISTES" dans mes goûts ?
Il y aurait tellement à dire.... Les goûts en matière d'art sont tout autant révélateurs de la personnalité de chacun. Il me paraîtrait donc utile de mettre dans les profils une telle rubrique.
Surprise que les beaux arts ne soient pas représentés...
Une évolution du site qui serait passionnante tant les échanges en la matière seraient denses...
Bien à vous
Art In Color
PS: surprise de ne pas pouvoir vous répondre, je viens de voir dans l'aide le point suivant :
"Attention, dans certaines conditions il ne sera pas possible de réagir à un commentaire :
si le rédacteur n'a pas souhaité donner la possibilité aux lecteurs de réagir ;
si votre pseudo a moins de 3 jours d'existence (pour éviter le spam) ;
s'il y a déjà eu 200 réactions aujourd'hui (pour éviter le spam). Dans ce cas attendez demain pour réagir."
Je dois donc attendre 3 jours pour vous répondre.
Merci pour vos réactions Voltuan, Delf et Sagarmatha. J'ai vu concernant l'agenda. Ce n'est cependant pas associé au profil en tant que "Mes goûts"... Et pour un site sur lequel il est possible de faire part de ses goûts culturels, il me semble que cela a sa légitimité :) ...
Merci Voltuan, j'ai vu pour l'agenda :)
Merci Sagarmatha :) Ex informaticienne et artiste aujourd'hui, il ne serait pas impossible d'apporter les modifications nécessaires. Du travail, certes, cela en demanderait... mais techniquement cela ne poserait pas de grosses difficultés... pas plus que n'en ont posé les 4 premières rubriques à mon sens.
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La montagne du sein. par Aamed
Bientôt la période estivale avec tous ses frasques de femme à demi dénudées (juste le haut) sur les plages et dans les boites nocturnes. Sujet majeur, les seins, j'en parlerait avec modestie et sans partie pris ou presque...rire !
Bref cet organe objet de temps de désir, favorise les pires fantasmes depuis la nuit des temps.
Cette forme bien arrondit, parfaite au sens large, surmonté d'un petit téton très sensibles au touché manuel, suivant la corpulence et le physique de chaque femme, est le sujet de toutes les convoitises ou presque, mâle ou femelle.
Cette paire et partie charnelle, bien faite, bien galbé, bien moulé, je lui ai donné un nom "monts de Venus" allusion à la déesse de l'amour !
Les seins sujet de tous les fantasmes ai-je dis, je suis partant, effectvement en y rajoutant une pincé de fleur d'oranger, de Lys et suivit de la douceur de mes mains de caresses sans fin. Je passe et repasse en suivant la forme parfaite mamaire.
L'attention et les sensations infinis que procure cet organe essentiel et sensuel à la femme et le "mec" plus ultra du toucher manuel sans retenu ni faut semblant, ni de réserve, sinon ou est le plaisir mutuel !
Aucunement ce sujet a des consonnances pshy, enfantille ou "bébé" allaitant le sein maternelle, pensont adulte et appression en adulte, je crois pour moi, mais pour vous j'en sais rien, faites moi en part !
Interdit au moins de 18 ans et sauf erreur à ceux ou celles ayant un avis déplacé ! loll
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Le petit âne (sonnet quinzain et surréaliste) par The Dreamer
Tout le long dun sentier, caillouteux, je chemine.
Les nuages du ciel sétalent sous mes pas.
Tous les gris et le blanc et le noir, je rumine
Entre mes vieux chicots comme on prend un repas.
Je suis si seul parfois que je lève les yeux,
Et lance une oraison comme Hécate, déesse :
«Peut-être ai-je un ami tout là haut dans les cieux
Une présence pour soulager ma vieillesse ?»
Personne na souci de moi, je vagabonde.
Sous les feuillus, un soir, jai vu la lune ronde
Tourner le dos, émue et pleurer sur mon sort.
Jai chaussé mes sabots, dailes dans la vallée,
Pris mes jambes à mon cou jusquà la canopée,
Jétais heureux et je cherchais un réconfort.
Tristesse ! Javais faim et je lai avalée !
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ou est passe renaud par Laurentdicap
Ou es passe Renaud ? Tu me diras il est d'accord avec lui meme il a quand meme chanté "laise bla éton" ; "déconne pas manu il y a des larmes plein ta biere" et c'est lui qui tombe dedans" ; lui qui donnait son avis toujours pointu sur la politique ; je ne le reconnais plus ; la preuve aujourd'hui c'est moi qui ecrit ; j'ai bien aimé l'humour, la rebellion, en partie grace a lui ; je disais aux autres Renaud "c'est mon pote" ; aujourd'hui il n'est plus là ; alors dites moi ou est Renaud ? j ai meme cherché dans les vapeurs d'alcool ; je n ai pas trouvé la vapeur ; c comme quand gt ado, j'aimais bien telephone aujourdhui il est portable et jean-louis aubert fait de la guimauve ; plus je vieilli plus les choses disparaissent mais heureusement il y a le souvenir des gens et des sensations autour de moi
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Un chagrin par Milude
Aujourd'hui, un chagrin m'a tenu compagnie, je le sentais comme un petit animal à fourrure, importun mais doux, niché contre moi, un peu trop pesant sur mon cur.
C'était un chagrin annoncé, mais il m'est tombé dessus hier soir au moment où je ne m'y attendais pas et avec des griffes plus acérées que je n'aurais cru.
Bon, n'exagérons pas, il ne fait pas plus de 6 sur l'échelle de Richter des chagrins, et je sais bien que je ne peux en aucune façon gémir sur mon sort, pas si terrible que ça.
Mais il s'est logé, têtu, contre moi.
C'est comme un chagrin d'enfant, qui a besoin pour s'évacuer de bonnes grosses larmes, versées sans retenue et sans honte. On ne console jamais un enfant en lui disant, "ce n'est rien, ça va passer, regarde, c'est un petit bobo de rien du tout", mais en le prenant dans ses bras pour qu'il pleure à gros sanglots complaisants, puis, au moment que l'on devine opportun -le moment exact où le sangloteur commence à se lasser de ses propres sanglots mais non des bras de son consoleur - on lui fait un gros baiser sonore, on lui donne un bonbon, et il repart, joyeux, se cogner à autre chose
il faut bien apprendre à vivre.
Mais, comme vous savez, amis lecteurs, je ne peux me lover que dans mes propres bras, limite que je partage avec beaucoup d'entre vous, et donc le coup des larmes et tout, ça ne pouvait pas marcher.
Cependant, ce matin, une parenthèse de ciel moins tourmenté, de vent moins violent, s'est ouverte au-dessus du coin de Sud Deux-Sèvres où je vis. Ce n'est pas une métaphore, je parle du vrai ciel et du vrai vent. J'ai enfin pu sortir, marcher dans la nature, et peu à peu, dans un paysage de carte postale, (herbe couleur salade, piquetée de pâquerettes, coucous, et boutons d'or), caressée par un air très doux, cherchant à découvrir les oiseaux qui flirtaient à qui mieux mieux dans les buissons des palisses, j'ai senti mon chagrin frétiller, envie d'aller marauder je ne sais où, j'ai desserré mes bras et imaginé ces quelques lignes, en guise de bonbon consoleur.
Finalement ce n'était qu'un chagrin de force 3
Non, force 4, quand même !
Je vous embrasse, amis lecteurs.
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Godasses bleues par Sentiers 79
Mes Salomon
De belles chaussures si bleues aux semelles bien crantées
Des godillots très surs grimpant tant de sentiers
Jamais sur le chemin à geindre ou rechigner
Et pire dans la tourmente se taire et puis monter
Dans le blanc sans rien dire acceptant les raquettes
Portant le randonneur si loin sur le pierrier
Souffrir rien dire même si pouvaient parler souliers
Et dire combien cest dur en haut de la hourquette
Souviens-toi de leffort en haut du Vignemale
Dans le ciel si haut, tant dpeine à respirer
Dieu que leffort est dense mais njamais abdiquer
Marcher au bout du bout, tant pis si ça fait mal
Si, une seule fois, cest vrai, cétait dans lPimené
Cétait en plein été, amis et toi calèrent
La pente était trop raide, vous viviez la galère
Si près du but dire non et sêtre tant démené
Hélas depuis deux ans, de montagne privées
Nous nvoyons ni névé ni rimaille ni congère
Simplement condamnées à être sur létagère
Mais jamais malmenées et souvent bichonnées
Alors dans tous ces vers deux pieds nsont pas de trop
Deux pieds encore alertes pour tes belles Salomon
Parcourons si tu le veux des sentes et des monts
Nabandonne pas si tôt tous les chemins den haut
Et si par un malheur ton corps ne veut plus delles
Promets de nous garder peut être dans ton séjour
Sur un coin de buffet juste pour un dernier tour
Noubli jamais le bleu et bourre nous dimmortelles.
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Oui + non par Bienveillance34
Brillant, absolument brillant ! Mais vous auriez pu rajouter quelques facettes. Au début c'était S l'Américain ; 5 ans plus tard je dirais l'Américain tout court. Le passé n'existe pas, il n'y a que le présent et la future qui comptent, les deux shows imaginaires. Si le passé existe, il existe comme un téléfilm, un parc à thème, ou en BD, et cette formule ne marche que par le biais du mépris et du cynisme plus la connivence des grandes chaines du média. Une autre audace orwellienne : la falsification tout court de l'histoire ; le pouvoir se permet d'inventer et de dire n'importe quoi. Ce n'est pas que personne ne le remarque, c'est plutôt la peur et les conséquences réelles d'être fiché et sanctionné. On écrit, on parle, et en gros ça s'arrête là. C'est terrifiant et je me sens bien lâche.
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18 ans et étudiante en cinéma par Sentiers 79
Dix huit ans bientôt cest lâge de lindépendance
Lâge de la liberté avec le bac en poche
Et jespère le permis la vie nest pas si moche
Toute la vie devant soi pour trouver la cadence
Trop d bonheur vraiment lâge de la majorité
La gamine ne plus être et soit disant majeure
Des parents se passer et vivre tout à son heure
Et si demain là seule ça me faisait flipper
Dans quelques mois à peine cest mon anniversaire
Un peu seule à la fac rêver de cinéma
Projter ma vie entière de grande et belle nana
Faire ce chemin sans eux et bien savoir le faire
Lire Première, Télérama ou bien Ciné Monde
Passer devant lécran comme une midinette
Y mettre tout mon cur pour une image bien nette
Et si besoin était la nuit refaire le monde
Tant de questions posées sur ma vie à venir
Lamour lamitié ljob la maison les enfants
Et tout ça dans le temps vu par mes chers parents
Alors il faut des ans pour voir tout ça venir
Enfin pouvoir voter ça fout un coup au cur
Récrire le scénario plus ma petite vie dado
Putain tout ce chantier quil faut se mettre à dos
Mais la vie est si belle pour qui y donne son cur
Faire ma vie belle de jour un peu hispanisante
Croiser Javier Bardem un soir à Noirmoutier
Ou que ça soit Pedro qui mapprenne le métier
A moins quKurosawa me voit japonisante
Depuis longtemps déjà je kife le grand écran
En ferais-je ma vie mon métier ma passion
Réaliser mes rêves et pouvoir dire action
Nul ne le sait encore faut gravir tous les crans
Des études accomplies du boulot la bagnole
Et puis pour le bonheur un petit peu dargent
Un job à Barcelone, un ptit appartement
Manger la ratatouille cest lauberge espagnole
Vivre comme une grande mais revoir mes copines
Garder ma fraiche jeunesse et la grande illusion
Rien oublier du temps des rires et des fusions
Alice, Julie, Kathaline nous étions gamines
Sans oublier lamour comme dans lfilm un secret
Ne le dis à personne, car je crois que je laime
Cest pas Jude ni Julien ni Guillaume ni Claire Keim
Personne ne le saura car ça cest mon secret
Avoir mes dix huit ans cest pas une mince affaire
Là en une seconde cest plus de vingt quatre images
Avoir dix huit printemps cest bien le plus bel âge
Alors jai toute la vie et je sais qça va lfaire
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Birdy par Gill _
Ca fait quelques mois déjà, quand j'arrive sur le quai de gare de la petite banlieue cossue où je bosse, qu'assise les écouteurs plantés au profond de mes oreilles, je le vois courir sur l'escalator.
Il cherche, oh nous ne sommes pas nombreux sur le quai, il me voit et me salue d'un signe de tête, je réponds de même (je suis timide).
Nous grimpons dans le même compartiment, moi file de gauche, collée au hublot, lui toujours devant, file de droite collé au hublot. Quand nous descendons, il me salue d'un même hochement de tête.
Et ainsi de soir en soir, signe de tête, gare de départ, gare d'arrivée, je m'offre un voyage dans son imaginaire qu'il me plait d'imaginer, dans le clair de ses yeux, sur son cou fin et palpitant, sur ses mains de pianiste.
Un soir, je me suis lancée « excusez-moi, vous me saluez chaque soir...... nous nous connaissons ? » « non mais je vous vois tous les soirs alors..........»
J'ai retenu un : « mais je ne vous vois pas saluer les autres pourtant ».
De ce jour, son hochement de tête s'est mué en « bonsoir ».
De ce jour, il a osé me parler, des petits riens banals, touchants « vous partez en vacances ? » ou alors « pas trop dure la journée ?».
De ce jour, il a changé de file, s'est assis face à moi, détaillant mon profil aux contours floutés par le temps. Je le sens et le regarde à mon tour.
Birdy, il en a le visage lunaire et fin, des cheveux blonds comme ébouriffés par une main maternelle.
Un soir, je ne l'ai pas vu, le train était en gare, je suis restée debout à le guetter tandis qu'on piquait ma place dans la rangée de gauche près du hublot, mais je m'en foutais.......... il est arrivé le visage étiré par l'angoisse, m'a vu, m'a souri, nous pouvions nous asseoir.
J'avais aussi remarqué que sa mise s'était raffinée, du jean avachi, il était passé au pantalon de toile noire, ses baskets crottées n'avaient plus l'air de sortir des marais, un blouson de cuir fin couvrait à présent un tee shirt vierge de tous tags ados.
Un soir d'absence, une femme qui faisait partie du voyage est venue me parler « Mon Ptit, j'ai vu le manège de ce pauvre garçon, méfiez-vous, c'est un attardé mental »
Je ne lui coupe pas la parole, elle continue « vous avez vu, il a son trousseau de clé autour du cou, je pense pas qu'il soit dangereux, il loge au centre Machin qui abrite les pauvres gars comme lui, mais faites attention quand même».
Là je me décide à lui répondre « Madame, avez-vous vu le film Birdy ? »
Elle me regarde interloquée « ???? » C'est l'histoire d'une jeune garçon qui se prenait pour un oiseau.......» « Regardez ce film et on en reparle ».
J'ai longuement réfléchi à la réflexion de cette femme horriblement bien intentionnée.
Avait-elle remarqué que moi aussi j'étais folle ?
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salut ! par Petit_chemin
Appel au demeurant que tout songe dès l'aube
devienne de lui-seul un autre en elle-même
et en lui qui sans autre que le temps se mouvant
se découvre en partance vers un lieu univers
ce son, o ton silence découvre en soi un or
plus ancien que le jour et ses prix par la joie
une mesure éternelle y découvre ton corps
à demi s'y révèle en ta nature, et là
désaltérant la terre et la marche vers nous
un cours d'eau y chemine et voit marcher nos ans
que ce soit haut ou bas en l'étrange fardeau
qu'est et demeure aimer vivre enfin l'à-présent
notre vie aura jour en elle et de lui-même
que le temps de son cours abolisse le temps
aura versé au jour un aveu de lumière
par la splendeur ancienne où s'abolit le sang
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tombeaux de famille. par Barioline
Je campe sur les tombeaux de mon père et de ma mère.
Je prends racine sur ceux de mes grands-parents.
Je salue le souvenir de tous les membres de ma famille.
Ceux qui sont sous terre et ceux qui y seront un jour.
Je m'abime en prières.
Je psalmodie des paters et des nosters.
J'aime la compagnie des miens, je me réfugie dans leur sein.
C'est là que je suis bien.
Peu m'importent les mariages et les divorces, les familles composées et décomposées.
Les liens du sang tranchent dans les chairs, les fratries sont déchirées.
La haine fait son nid dans le sang des maternités.
Tout va bien, je tutoie les vivants, je leur serre la main.
Je leur écris des livres, je leur compose des symphonies, je les entraine dans mes opéras.
Mon âme peut réintégrer mon corps.
Mon chien reste à mes pieds, mon canari me raconte sa vie.
Sereine j'entends au loin les guerres et les tsunamis.
Doucement je dis ce que j'ai à dire, je fais ce que j'ai à faire.
Le passé entre dans le présent, les printemps reviennent.
Je cueille une fleur, je caresse un nuage, je m'éprends d'un arbre.
Un jour peut-être je comprendrai.
Jamais je ne pardonnerai.
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